286 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 135 SEPT. 1912
guier (Dacus ferrugineux Fabr.), la Mouche
• des fruits du Queensland (Dacus Tryoni
Froggatt) et la Mouche des fruits du Mexique
(Trypeta ludens Loew). P.-J. WESTER dans
la « Philippine Agricultural Review », dé-
cembre 1911, p. 649-652, signale la décou-
verte dans les mangues de l'île de Luzon
d'une espèce du genre Dacus, peut-être
identique à D. ferrugineus, et donne
quelques indications sur sa biologie.
Les traitements préconisés sont ceux
qui ont été indiqués contre les mouches
des fruits par COOPER en 1905 et par MALLY
(« Agricultural Journal, Cape of Good
Hope », vol. 34 et 35) en 1909, soit princi-
palement les pulvérisations de bouillies
sucrées à l'arséniate de plomb. A. Y.
Composition des résidus d'Agave.
Notre confrère le « Pflanzer », d'Amani,
a fait paraître sous la signature de M. Y.
LOMMEL une série d'analyses qui présentent
cet intérêt que, jusqu'ici, il n'a pas été
donné de chiffres comparatifs sur la com-
position respective des résidus d'agave et
du jus de cette plante, ni aucune compa-
raison sur la plante en fleur et avant la
floraison ; on sait cependant quelle trans-
formation profonde doit subir l'agave à ce
moment, qui est le prélude de sa dispari-
tion. Nous ne pouvons mieux faire que de
reproduire le tableau donné par notre con-
frère.
EAU CENDRES AZOTE ACIDE POTASSE CHAUX
EAU CENDRES AZOTE PHOSPHORIQUE CHAUX
Plantes fraîches en fleur, ,. 8596 » » » » »
Plantes fraîches avant la floraison 87,05 » » » 1) »
Jus (dess&ché)despiantesenûeur. 5,81 10,16 1,34 0.19 - 1,20 3,0j
Jus (desséché) des plantes avant la lforaison - 6,21 15,41 1,37 0,25 1,24 5,72
Résidu sec des plantes en fleur 14,37 9,17 1,15 0,17 0,48 4,77
Résidu sec des plantes avant la floraison. 14,08 13,03 1.37 0,24 0,99 6,14
Malgré la perte en azote qui résulte de
l'incinération des résidus, l'auteur estime
que cette incinération, suivie de l'épan-
dage des cendres sur le sol, constitue le
meilleur mode d'utilisation de ces résidus.
On remarquera que la floraison amène une
diminution sensible des éléments fertili-
sants, et comme on exploite la plante gé-
néralement avant la floraison, que l'on
retarde autant qu'il est possible de le
faire, l'emploi des résidus comme engrais
ne présente rien de contraire à une bonne
exploitation. La chose est intéressante, car
on sait à quel point les résidus d'agave
encombrent les plantations, et les moyens
de les utiliser qui ont été préconisés sont
nombreux. Il semble qu'on doive aban-
donner l'espoir de les transformer en pâte
à papier, le coût de la digestion étant très
élevé; il ne reste guère que la transfor-
mation en alcool, par les procédés de nos
correspondants MM. d'HÉRELLE et GUÉRIN.
Alcool ou engrais, il semble donc que le
problème soit maintenant cantonné dans
ce dilemme, et il est probable que ce seront
des raisons économiques, variant avec
chaque usine, qui donneront la solution à
adopter.
F. M.
L'exploitation des Citrons et Oranges araères
pour la distillerie.
Une note de M. S. W. BROWN dans la
« Parfumerie Moderne » de juin 1912,
donne des indications des plus précieuses
sur le développement pris par la culture
des orangers pour la distillerie.
La culture des oranges amères se pra-
tique de plus en plus à Tripoli de Syrie.
Aux Philippines, le Citrus reticulata Blanco
donne une huile essentielle analogue à
celle de la Sicile, et les résultats obtenus à
la Jamaïque sont analogues. En Tunisie,
dans la région de Nabeul, quelques Fran-
çais, notamment MM. MURAOUR et J.-M.
