Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1912 31 mai 1912
Description : 1912/05/31 (A12,N131). 1912/05/31 (A12,N131).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468301
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
? 131 — MAI 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 137
Note sur une forme de Palmier à Huile du Dahomey,
l'Okpê=Aoumon.
Par M. C. NOURY.
Nous avons reçu de M. C. NOURY, Ingénieur
d'Agriculture Coloniale, l'article suivant que nous
publions volontiers étant donné l'intérêt de la
question des variétés du palmier à huile. Nos lec-
teurs constateront certainement quelques diffé-
rences entre les chiffres de M. NOURY et ceux
relatés dans les ouvrages de MM. CHEVALIER et
ADAM; il peut y avoir des ques'ions d'individus
observés, et aussi de méthodes d'expérimentation
(calcul de la teneur en eau, par exemple) et nous
laissons comme toujours à chacun la responsabi-
lité de ses dires, pensant que la question ne peut
qu'avancer à des exposés de ce genre. Sur bien des
points, du reste, les différents auteurs sont d'accord,
et. dans tous les cas, la question de propagation et
de sélection des espèces à grand rendement reste
entière. Nous pensons cependant que les ren-
dements indiqués par M. NOURY pour le palmier
commun sont un peu faibles. N. D. L. R.
Il existe au Dahomey plusieurs formes
de palmier à huile. Parmi ces formes, les
unes se distinguent du palmier commun,
qui constitue plus de 90°/o des palmeraies
indigènes, par leur feuillage : tels sont les
« Okpê-ifa » (1) palmiers fétiches à folioles
soudées, et les « Okpê-aoudi », types inter-
médiaires dont les folioles primitivement
soudées, se séparent lorsque la feuille a
acquis son développement complet.
Les autres formes de palmier à huile
sont caractérisées par leurs fruits : fruits à
coque mince, sans coque, à péricârpe vert.
L' « Okpe-aoumon », qui fait l'objet de la
présente note, rentre dans cette dernière
catégorie.
Les fruits de rOkpê-aoumon ont comme
caractéristique de posséder un péricarpe
épais, plus riche en huile que celui des
fruits communs. Il suffit pour les recon-
naître d'enfoncer l'ongle dans leur pulpe :
! huile perle abondamment. Les palmiers
,1 Opé-Ifa, suivant CHEVALIER et ADAM.
qui produisent ce type de fruits sont peu
répandus : il s'en rencontre au sud-est de
la colonie, en pays nago. Dans le centre et
l'ouest du Dahomey, ils seraient désignés
sous le nom de « Dé-Khrla-tî ».
Les régimes Okpê-aoumon que nous
avons pu nous procurer nous ont permis
de faire sur le rendement en huile de leurs
fruits, un essai dont le tableau ci-dessous
indique les résultats, rapportés à 100.
A) 100 kg. de régimes fournissent pra-
tiquement 55 à 60 kg. de fruits.
B) 100 kg. de fruits frais ont fourni :
Huile. kg. 15,360
Bourre 4,840
Boues et écumes 3,840
Amandes. 12,420
Coques. 40,200
kg. 76,1060
Eau éliminée (par différence). kg. 23,340
kg. 100.000 (1)
(Poids pris après dessiccation au soleil).
Dans cet essai, les fruits ont été traités
selon la méthode employée par les indigènes
pour fabriquer de l'huile de bouche (ami-
khrouein), c'est-à-dire en évitant les fer-
mentations pouvant donner une mauvaise
odeur au produit. Les fruits fraîchement
détachés des régimes furent mis sans délai
à cuire dans des jarres d'eau ; les opérations
subséquentes, dépulpage au pilon dans des
mortiers de bois, cuisson des pulpes, enlè-
vement de l'huile surnageante et son épu-
ration par ébullition, se succédèrent sans
interruptiou. Les bourres ne furent pas
battues au fléau. Ces bourres, les boues et
les écumes, furent mises immédiatement à
sécher, sans qu'on cherchât à les épuiser
(1) CHEVALIER indique pour cette variété, 65 de
fruits par régime, 16,8 ° 0 a'huile et 1H.S00 °/0 d'aman-
des, ce qui ne ferait que renforcer les conclusions de
M. NOURY. (Cf. Chev. le Palmier à huile, p. 58.)
Note sur une forme de Palmier à Huile du Dahomey,
l'Okpê=Aoumon.
Par M. C. NOURY.
Nous avons reçu de M. C. NOURY, Ingénieur
d'Agriculture Coloniale, l'article suivant que nous
publions volontiers étant donné l'intérêt de la
question des variétés du palmier à huile. Nos lec-
teurs constateront certainement quelques diffé-
rences entre les chiffres de M. NOURY et ceux
relatés dans les ouvrages de MM. CHEVALIER et
ADAM; il peut y avoir des ques'ions d'individus
observés, et aussi de méthodes d'expérimentation
(calcul de la teneur en eau, par exemple) et nous
laissons comme toujours à chacun la responsabi-
lité de ses dires, pensant que la question ne peut
qu'avancer à des exposés de ce genre. Sur bien des
points, du reste, les différents auteurs sont d'accord,
et. dans tous les cas, la question de propagation et
de sélection des espèces à grand rendement reste
entière. Nous pensons cependant que les ren-
dements indiqués par M. NOURY pour le palmier
commun sont un peu faibles. N. D. L. R.
Il existe au Dahomey plusieurs formes
de palmier à huile. Parmi ces formes, les
unes se distinguent du palmier commun,
qui constitue plus de 90°/o des palmeraies
indigènes, par leur feuillage : tels sont les
« Okpê-ifa » (1) palmiers fétiches à folioles
soudées, et les « Okpê-aoudi », types inter-
médiaires dont les folioles primitivement
soudées, se séparent lorsque la feuille a
acquis son développement complet.
Les autres formes de palmier à huile
sont caractérisées par leurs fruits : fruits à
coque mince, sans coque, à péricârpe vert.
L' « Okpe-aoumon », qui fait l'objet de la
présente note, rentre dans cette dernière
catégorie.
Les fruits de rOkpê-aoumon ont comme
caractéristique de posséder un péricarpe
épais, plus riche en huile que celui des
fruits communs. Il suffit pour les recon-
naître d'enfoncer l'ongle dans leur pulpe :
! huile perle abondamment. Les palmiers
,1 Opé-Ifa, suivant CHEVALIER et ADAM.
qui produisent ce type de fruits sont peu
répandus : il s'en rencontre au sud-est de
la colonie, en pays nago. Dans le centre et
l'ouest du Dahomey, ils seraient désignés
sous le nom de « Dé-Khrla-tî ».
Les régimes Okpê-aoumon que nous
avons pu nous procurer nous ont permis
de faire sur le rendement en huile de leurs
fruits, un essai dont le tableau ci-dessous
indique les résultats, rapportés à 100.
A) 100 kg. de régimes fournissent pra-
tiquement 55 à 60 kg. de fruits.
B) 100 kg. de fruits frais ont fourni :
Huile. kg. 15,360
Bourre 4,840
Boues et écumes 3,840
Amandes. 12,420
Coques. 40,200
kg. 76,1060
Eau éliminée (par différence). kg. 23,340
kg. 100.000 (1)
(Poids pris après dessiccation au soleil).
Dans cet essai, les fruits ont été traités
selon la méthode employée par les indigènes
pour fabriquer de l'huile de bouche (ami-
khrouein), c'est-à-dire en évitant les fer-
mentations pouvant donner une mauvaise
odeur au produit. Les fruits fraîchement
détachés des régimes furent mis sans délai
à cuire dans des jarres d'eau ; les opérations
subséquentes, dépulpage au pilon dans des
mortiers de bois, cuisson des pulpes, enlè-
vement de l'huile surnageante et son épu-
ration par ébullition, se succédèrent sans
interruptiou. Les bourres ne furent pas
battues au fléau. Ces bourres, les boues et
les écumes, furent mises immédiatement à
sécher, sans qu'on cherchât à les épuiser
(1) CHEVALIER indique pour cette variété, 65 de
fruits par régime, 16,8 ° 0 a'huile et 1H.S00 °/0 d'aman-
des, ce qui ne ferait que renforcer les conclusions de
M. NOURY. (Cf. Chev. le Palmier à huile, p. 58.)
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