Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1912 31 mai 1912
Description : 1912/05/31 (A12,N131). 1912/05/31 (A12,N131).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468301
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
140 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Ño 131 - MAI 1912
et aussi à la lutte contre d'autres fléaux par les
insectes auxiliaires, qui prend tant d'importance
aujourd'hui. N. D. L. R.
Les insectes de la canne à sucre trouvent
aux îles Hawaï des conditions de milieu
remarquablement favorables :
La culture de cette 'plante y occupe une
surface considérable (plus de 80.000 hec-
tares dans les quatre îles Hawaï, Oahu,
Mani et Kanai) et, en tous temps, la moitié
environ de cette surface, au maximum, se
trouve moissonnée. Les insectes trouvent
donc toujours de la nourriture et, la tem-
pérature étant d'ailleurs à peu près uni-
forme toute l'année, les générations se
succèdent pour ainsi dire sans interruption.
D'autre part, les insectes nuisibles se
trouvant introduits dans ces îles avec des
plantes d'origine étrangère, s'y trouvent
sans leurs ennemis naturels, leurs para-
sites. Mais, si l'on importe et si l'on
acclimate ces auxiliaires entomophages,
leur action sera d'autant plus efficace
qu'ils seront eux aussi avantagés par la
douceur du climat et par l'absence de leurs
propres ennemis (hyperparasites ou para-
sites secondaires). — Pour lutter contre
les insectes nuisibles, les entomologistes
de la Station Expérimentale des Planteurs
de Canne des Hawaï ont, en fait, utilisé
largement les importations d'insectes auxi-
liaires.
I. La cicadelle de la canne à sucre
(Perkinsiella saccharicida Kirk.). — C'est
du Queensland que cet insecte a été
introduit aux îles Sandwich," un peu avant
l'année 1900; il existe aussi à Java.
La Perkinsiella saccharicida Kirk. appar-
tient à l'ordre des hémiptères, famille des
Fulgoridae. Elle présente un peu l'aspect
d'une cigale en miniature, d'un jaune clair
varié de noirâtre et de brunâtre. Chez les
individus adultes on distingue deux formes :
une forme à grandes ailes dont la longueur
totale atteint 6 mm. 1/2 et une forme à
ailes courtes qui mesure 4 mm. 1/2.
La cicadelle de la canne à sucre dépose
ses œufs par quatre à six dans une cavité
qu'elle pratique avec son oviscapte sous
l'épiderme des feuilles ou de la tige. Les
cavités récemment ouvertes sont marquées
par une petite masse cireuse blanchâtre
masquant l'incision; plus tard, ce point
prend une coloration rougeâtre.
Les œufs éclosent au bout d'un temps très
variable (quatorze à trente-huit jours); le
reste du développement, jusqu'à l'âge
adulte, exige trente-quatre jours.
La Perkinsiella saccharicida peut donc
être très facilement transportée, à l'état
d'œuf, avec des plants contaminés. Lors-
qu'on recevra, pour une région encore
indemne, des plants provenant d'un pays
infesté par cet insecte, il sera fort impor-
tant de les faire inspecter, à l'arrivée, par
un entomologiste exercé.
A l'éclosion les jeunes sont mous, aptères,
transparents; ils se réfugient d'abord à
l'intérieur des gaines foliaires où ils peuvent
demeurer longtemps inaperçus. Dans une
plantation envahie, la présence du parasite
est généralement décelée par l'apparition
de la fumagine, sorte d'enduit noirâtre
formé, sur les feuilles, par un cryptogame
qui vit dans le liquide sucré excrété par
les cicadelles. Si l'attaque est sérieuse, les
feuilles jaunissent et se dessèchent préma-
turément. La plante ne meurt pas tant
qu'elle peut produire de nouvelles feuilles,
mais la croissance est ralentie et les entre-
nœuds restent courts; les feuilles tuées se
brisent incomplètement à la jonclion de la
gaine et du limbe et restent pendantes le
long de la tige. Puis, c'est le bourgeon ter-
minal qui meurt, et l'accroissement devient
nul. Fréquemment, alors, la plante produit
des,pousses adventives ; comme ces pousses
sont constituées aux dépens des réserves
de la tige, celle-ci perd toute sa valeur.
L'action de la cicadelle est triple. En
premier lieu, les blessures (légères mais
multiples) produites lors de la ponte et des
éclosions peuvent causer une excessive
évaporation et permettre l'inoculation de
certaines maladies. D'autre part, les cica-
delles adultes, lorsqu'elles sont en nombre,
enlèvent à la plante une quantité de sève
et aussi à la lutte contre d'autres fléaux par les
insectes auxiliaires, qui prend tant d'importance
aujourd'hui. N. D. L. R.
Les insectes de la canne à sucre trouvent
aux îles Hawaï des conditions de milieu
remarquablement favorables :
La culture de cette 'plante y occupe une
surface considérable (plus de 80.000 hec-
tares dans les quatre îles Hawaï, Oahu,
Mani et Kanai) et, en tous temps, la moitié
environ de cette surface, au maximum, se
trouve moissonnée. Les insectes trouvent
donc toujours de la nourriture et, la tem-
pérature étant d'ailleurs à peu près uni-
forme toute l'année, les générations se
succèdent pour ainsi dire sans interruption.
D'autre part, les insectes nuisibles se
trouvant introduits dans ces îles avec des
plantes d'origine étrangère, s'y trouvent
sans leurs ennemis naturels, leurs para-
sites. Mais, si l'on importe et si l'on
acclimate ces auxiliaires entomophages,
leur action sera d'autant plus efficace
qu'ils seront eux aussi avantagés par la
douceur du climat et par l'absence de leurs
propres ennemis (hyperparasites ou para-
sites secondaires). — Pour lutter contre
les insectes nuisibles, les entomologistes
de la Station Expérimentale des Planteurs
de Canne des Hawaï ont, en fait, utilisé
largement les importations d'insectes auxi-
liaires.
I. La cicadelle de la canne à sucre
(Perkinsiella saccharicida Kirk.). — C'est
du Queensland que cet insecte a été
introduit aux îles Sandwich," un peu avant
l'année 1900; il existe aussi à Java.
La Perkinsiella saccharicida Kirk. appar-
tient à l'ordre des hémiptères, famille des
Fulgoridae. Elle présente un peu l'aspect
d'une cigale en miniature, d'un jaune clair
varié de noirâtre et de brunâtre. Chez les
individus adultes on distingue deux formes :
une forme à grandes ailes dont la longueur
totale atteint 6 mm. 1/2 et une forme à
ailes courtes qui mesure 4 mm. 1/2.
La cicadelle de la canne à sucre dépose
ses œufs par quatre à six dans une cavité
qu'elle pratique avec son oviscapte sous
l'épiderme des feuilles ou de la tige. Les
cavités récemment ouvertes sont marquées
par une petite masse cireuse blanchâtre
masquant l'incision; plus tard, ce point
prend une coloration rougeâtre.
Les œufs éclosent au bout d'un temps très
variable (quatorze à trente-huit jours); le
reste du développement, jusqu'à l'âge
adulte, exige trente-quatre jours.
La Perkinsiella saccharicida peut donc
être très facilement transportée, à l'état
d'œuf, avec des plants contaminés. Lors-
qu'on recevra, pour une région encore
indemne, des plants provenant d'un pays
infesté par cet insecte, il sera fort impor-
tant de les faire inspecter, à l'arrivée, par
un entomologiste exercé.
A l'éclosion les jeunes sont mous, aptères,
transparents; ils se réfugient d'abord à
l'intérieur des gaines foliaires où ils peuvent
demeurer longtemps inaperçus. Dans une
plantation envahie, la présence du parasite
est généralement décelée par l'apparition
de la fumagine, sorte d'enduit noirâtre
formé, sur les feuilles, par un cryptogame
qui vit dans le liquide sucré excrété par
les cicadelles. Si l'attaque est sérieuse, les
feuilles jaunissent et se dessèchent préma-
turément. La plante ne meurt pas tant
qu'elle peut produire de nouvelles feuilles,
mais la croissance est ralentie et les entre-
nœuds restent courts; les feuilles tuées se
brisent incomplètement à la jonclion de la
gaine et du limbe et restent pendantes le
long de la tige. Puis, c'est le bourgeon ter-
minal qui meurt, et l'accroissement devient
nul. Fréquemment, alors, la plante produit
des,pousses adventives ; comme ces pousses
sont constituées aux dépens des réserves
de la tige, celle-ci perd toute sa valeur.
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premier lieu, les blessures (légères mais
multiples) produites lors de la ponte et des
éclosions peuvent causer une excessive
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certaines maladies. D'autre part, les cica-
delles adultes, lorsqu'elles sont en nombre,
enlèvent à la plante une quantité de sève
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