Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1912 30 juin 1912
Description : 1912/06/30 (A12,N132). 1912/06/30 (A12,N132).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446831f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
i\'° 132 —JUIN 1912
plantes nuisibles. 11 a dû, en effet, se
laisser convaincre que la destruction, de la
plante serait tellement onéreuse pour les
agriculteurs qu'il devenait impossible de
les obliger à cette dépense par des disposi-
tions légales, et il n'a pu que prescrire
d'enclore les peuplements d'Opuntia pu-
silla et d'enjoindre aux agriculteurs de
prendre toutes les précautions voulues,
surtout par des inspections fréquentes,
pour que la plante ne se répande pas en
dehors des enclos.
On conçoit que contre une pareille cala-
mité des inventeurs se soient ingéniés à
établir une machine capable de détruire
rapidement de grandes quantités de cac-
tus. Une description nous en est donnée
par le « Queensland Agricultural Journal »
de novembre dernier. Autant que nous
pouvons le voir par cette description un
peu sommaire, la machine est non pas
tirée, mais poussée par l'attelage, ce qui
s'explique par l'impossibilité où seraient
les animaux de pénétrer les premiers sur
un peuplement de cactus. Le bâti est extrê-
mement robuste pour résister à la lignifi-
cation fréquente de la base des cactus. En
avant, sur une largeur égale à celle du
train, fonctionne une lame de faucheuse
animée d'une grande vitesse et limitée à
droite et à gauche par deux petites scies
circulaires - travaillant verticalement et
destinées à limiter d'une façon précise le
chemin de l'instrument. Les cactus coupés
par la scie sont rejetés en arrière contre
un appareil appelé réducteur, qui semble
constitué par un axe portant une lame spi-
ralée, bien aiguisée, dont le travail aigu
déchiquète les parties coupées et les
envoie sous un élévateur ; celui-ci, com-
posé de bras rigides, montés sur une toile
sans fin, remonte les débris à la partie
supérieure de l'appareil, d'où une trémie
les envoie entre les deux séries de pièces
d'un broyeur. Ces pièces ne sont pas des
cylindres: mais des troncs de cônes accolés
successivement par leur grande base et
par leur petite base, et les deux séries
tournent à des vitesses différentes de façon
à compléter le broyage par un étirage, qui
ne laisse plus à aucune des parcelles qui
les ont traversés l'organisation physiolo-
gique nécessaire pour en assurer la reprise
sur le sol. Toute partie de la plante coupée
par la lame ne peut plus sortir de la ma-
chine qu'au travers des broyeurs, ce qui
est une garantie de destruction absolue.
Toutefois, il est nécessaire de faire sui vre
cette machine par des charrues qui mettent
les racines à l'air, et l'inventeur prétend
qu'après ces deux opérations, le sol, débar-
rassé à jamais de ses parasites, est prêt
pour les ensemencements futurs. La ma-
chine peut travailler, paraît-il, de 2 à 3 hec-
tares par jour.
Parmi les autres moyens de destruction
fréquemment recommandés, nous pouvons
citer, en dehors du flambage, que nous
avons exposé en détail dans notre numéro
d'août 1911, des solutions de sulfure de
calcium, d'arsénite de soude, etc.
Enfin, on vient de faire entrer en ligne
de nouveaux auxiliaires : ce sont les mala-
dies pouvant sévir sur la plante et lui
causer des dommages importants. Ce
moyen de défense est trop a l'ordre du
jour pour que nous n'y insistions pas un
peu. Au surplus, les maladies du cactus
sont nombreuses ; les insectes qui s'y
attaquent sont également en assez grand
nombre, mais sur ces derniers nous revien-
drons plus tard d'une façon plus détaillée.
Parmi les maladies les plus fréquentes,
nous en citerons une causée par un
bacille et fréquemment signalée en Italie.
C'est une chlorose qui ne présente pas les
caractères ordinaires de cette affection,
mais qui entraîne une sorte de dessèche-
ment; la diffusion en est très lente et se
fait uniquement par la multiplication des
plantes dont certaines raquettes sont in-
fectées. En Sicile, principalement dans les
sols riches, la maladie a une grande puis-
sance de destruction. Les cactus ont le
tronc très faible à la base et restent cou-
chés sur le sol au lieu de se dresser. Plu-
sieurs raquettes cependant restent inal-
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
i\'° 132 —JUIN 1912
plantes nuisibles. 11 a dû, en effet, se
laisser convaincre que la destruction, de la
plante serait tellement onéreuse pour les
agriculteurs qu'il devenait impossible de
les obliger à cette dépense par des disposi-
tions légales, et il n'a pu que prescrire
d'enclore les peuplements d'Opuntia pu-
silla et d'enjoindre aux agriculteurs de
prendre toutes les précautions voulues,
surtout par des inspections fréquentes,
pour que la plante ne se répande pas en
dehors des enclos.
On conçoit que contre une pareille cala-
mité des inventeurs se soient ingéniés à
établir une machine capable de détruire
rapidement de grandes quantités de cac-
tus. Une description nous en est donnée
par le « Queensland Agricultural Journal »
de novembre dernier. Autant que nous
pouvons le voir par cette description un
peu sommaire, la machine est non pas
tirée, mais poussée par l'attelage, ce qui
s'explique par l'impossibilité où seraient
les animaux de pénétrer les premiers sur
un peuplement de cactus. Le bâti est extrê-
mement robuste pour résister à la lignifi-
cation fréquente de la base des cactus. En
avant, sur une largeur égale à celle du
train, fonctionne une lame de faucheuse
animée d'une grande vitesse et limitée à
droite et à gauche par deux petites scies
circulaires - travaillant verticalement et
destinées à limiter d'une façon précise le
chemin de l'instrument. Les cactus coupés
par la scie sont rejetés en arrière contre
un appareil appelé réducteur, qui semble
constitué par un axe portant une lame spi-
ralée, bien aiguisée, dont le travail aigu
déchiquète les parties coupées et les
envoie sous un élévateur ; celui-ci, com-
posé de bras rigides, montés sur une toile
sans fin, remonte les débris à la partie
supérieure de l'appareil, d'où une trémie
les envoie entre les deux séries de pièces
d'un broyeur. Ces pièces ne sont pas des
cylindres: mais des troncs de cônes accolés
successivement par leur grande base et
par leur petite base, et les deux séries
tournent à des vitesses différentes de façon
à compléter le broyage par un étirage, qui
ne laisse plus à aucune des parcelles qui
les ont traversés l'organisation physiolo-
gique nécessaire pour en assurer la reprise
sur le sol. Toute partie de la plante coupée
par la lame ne peut plus sortir de la ma-
chine qu'au travers des broyeurs, ce qui
est une garantie de destruction absolue.
Toutefois, il est nécessaire de faire sui vre
cette machine par des charrues qui mettent
les racines à l'air, et l'inventeur prétend
qu'après ces deux opérations, le sol, débar-
rassé à jamais de ses parasites, est prêt
pour les ensemencements futurs. La ma-
chine peut travailler, paraît-il, de 2 à 3 hec-
tares par jour.
Parmi les autres moyens de destruction
fréquemment recommandés, nous pouvons
citer, en dehors du flambage, que nous
avons exposé en détail dans notre numéro
d'août 1911, des solutions de sulfure de
calcium, d'arsénite de soude, etc.
Enfin, on vient de faire entrer en ligne
de nouveaux auxiliaires : ce sont les mala-
dies pouvant sévir sur la plante et lui
causer des dommages importants. Ce
moyen de défense est trop a l'ordre du
jour pour que nous n'y insistions pas un
peu. Au surplus, les maladies du cactus
sont nombreuses ; les insectes qui s'y
attaquent sont également en assez grand
nombre, mais sur ces derniers nous revien-
drons plus tard d'une façon plus détaillée.
Parmi les maladies les plus fréquentes,
nous en citerons une causée par un
bacille et fréquemment signalée en Italie.
C'est une chlorose qui ne présente pas les
caractères ordinaires de cette affection,
mais qui entraîne une sorte de dessèche-
ment; la diffusion en est très lente et se
fait uniquement par la multiplication des
plantes dont certaines raquettes sont in-
fectées. En Sicile, principalement dans les
sols riches, la maladie a une grande puis-
sance de destruction. Les cactus ont le
tronc très faible à la base et restent cou-
chés sur le sol au lieu de se dresser. Plu-
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