Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1912 30 avril 1912
Description : 1912/04/30 (A12,N130). 1912/04/30 (A12,N130).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446829c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
108 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 130 - AVRIL 1912
Certes aucun d'eux ne saurait se com-
parer, pour la production d'alcool ou de
sucre, au Nipa fruticans. Mais les sources
de ces deux produits sont assez intéres-
santes, la production d'alcool bon marché
devant prendre à notre avis, comme nous
l'avons indiqué dans la note précitée, une
importance de plus en plus grande en
pays tropicaux, dans lesquels, en dehors
du bois, le combustible fait défaut ou
à peu près; il y a donc intérêt à signaler
toutes les recherches ayant pour but l'ob-
tention d'alcool bon marché, même quand
les résultats obtenus ne semblent pas
satisfaisants : ils peuvent donner des indi-
cations précieuses à ceux qui, par la suite,
voudront aussi s'attaquer au problème,
et parfois, suivant certaines circonstances
locales très spéciales, présenter un intérêt
immédiat.
Dans cette seconde partie de son mé-
nloire.(l), M. GIBBS envisage trois palmiers
différents : Coconut palm, Buri palm,
Sugar palm, qui, outre leurs autres appli-
cations, présentent comme nous le
verrons pour la production de l'alcool
et du sucre un intérêt assez inégal, mais
toujours faible.
I. Coconut Palm. C'est le Cocotier
(Cocos nucifera L.). Il peut paraître bizarre
que l'on recherche pour ce palmier, un des
plus utiles que l'on connaisse, une utilisa-
tion industrielle autre que celle qui est
une richesse de bien des régions tropi-
cales : l'exploitation de ses fruits pour la
matière grasse qu'ils contiennent, de ses
libres, du coir, et de son bois. L'exploi-
tation indigène du Cocotier pour sa sève
est cependant un fait, et l'abondance de
l'arbre dans l'archipel philippin donne de
l'importance à cette exploitation. Cette
sève, qui sert à fabriquer une boisson
improprement appelée vin de coco, puisque
sa teneur en alcool varie de 20 à 50 0/0;
possède une saveur agréable qui est très
appréciée des indigènes. Pour récolter
(1) « The Philippine Journal of Science », « Chemical
and Geological Sciences and Industries ». Vol. VI, no 3,
juin 1911.
t
cette sève, les naturels procèdent de façon
légèrement différente suivant les régions.
Quand l'inflorescence a un mois (environ
2 pieds de long et 5 pouces de large) on la
considère comme assez juteuse et on la
traite. Mais, tandis que dans l'Inde et à
Java on lui laisse la spathe qui l'entoure,
aux Philippines on enlève cette spalhe et
se contente d'entourer de liens le régime
pour qu'il ne s'épanouisse pas. Puis on
coupe l'extrémité du régime, et la sève
s'écoule dans un tube de bambou que l'on
place au-dessous. Matin et soir on enlève
la sève accumulée dans ce récipient, et on
ravive la plaie en enlevant une mince
couche de l'inflorescence. La récolte est ici
plus difficile que pour le Nipa en raison de
la hauteur du palmier; on est obligé de
réunir les Cocotiers voisins par des tiges
horizontales de bambou sur lesquelles cir-
culent, comme sur des passerelles, les
ouvriers chargés de la récolte, ce qui leur
permet de ne pas descendre à terre à
chaque arbre. La sève s'écoule de façon con-
tinue toute l'année, et on peut saigner jus-
qu'à trois inflorescences en même temps
sur un arbre : mais c'est là un maximum
rarement atteint.
M. GIBBS indique que dans certaines
parties de l'archipel, les indigènes plantent,
en vue de l'exploitation de la sève, un coco-
tier spécial à noix plus petites, dures, qui
donnerait plus de sève de meilleure qua-
lité. On n'est pas d'accord quant à la
répercussion que les saignées peuvent
amener sur la longévité du palmier.
Le rendement en sève varie su ivant
l'âge de l'inflorescence, les conditions de
sol, de climat et de l'heure : l'écoulement
serait moindre le jour que la nuit. M. GIBBS
estime qu'en moyenne un arbre en bonne
condition, poussant en sol convenable,
fournit 400 litres de sève par an; cette
quantité doit être réduite à 300 litres pour
de jeunes cocotiers. Mais il faut compter
avec des conditions locales défectueuses,
avec les typhons, avec de mauvaises pra-
tiques; et une expérience, portant sur près
de 6.000 arbres, permet d'admettre comme
Certes aucun d'eux ne saurait se com-
parer, pour la production d'alcool ou de
sucre, au Nipa fruticans. Mais les sources
de ces deux produits sont assez intéres-
santes, la production d'alcool bon marché
devant prendre à notre avis, comme nous
l'avons indiqué dans la note précitée, une
importance de plus en plus grande en
pays tropicaux, dans lesquels, en dehors
du bois, le combustible fait défaut ou
à peu près; il y a donc intérêt à signaler
toutes les recherches ayant pour but l'ob-
tention d'alcool bon marché, même quand
les résultats obtenus ne semblent pas
satisfaisants : ils peuvent donner des indi-
cations précieuses à ceux qui, par la suite,
voudront aussi s'attaquer au problème,
et parfois, suivant certaines circonstances
locales très spéciales, présenter un intérêt
immédiat.
Dans cette seconde partie de son mé-
nloire.(l), M. GIBBS envisage trois palmiers
différents : Coconut palm, Buri palm,
Sugar palm, qui, outre leurs autres appli-
cations, présentent comme nous le
verrons pour la production de l'alcool
et du sucre un intérêt assez inégal, mais
toujours faible.
I. Coconut Palm. C'est le Cocotier
(Cocos nucifera L.). Il peut paraître bizarre
que l'on recherche pour ce palmier, un des
plus utiles que l'on connaisse, une utilisa-
tion industrielle autre que celle qui est
une richesse de bien des régions tropi-
cales : l'exploitation de ses fruits pour la
matière grasse qu'ils contiennent, de ses
libres, du coir, et de son bois. L'exploi-
tation indigène du Cocotier pour sa sève
est cependant un fait, et l'abondance de
l'arbre dans l'archipel philippin donne de
l'importance à cette exploitation. Cette
sève, qui sert à fabriquer une boisson
improprement appelée vin de coco, puisque
sa teneur en alcool varie de 20 à 50 0/0;
possède une saveur agréable qui est très
appréciée des indigènes. Pour récolter
(1) « The Philippine Journal of Science », « Chemical
and Geological Sciences and Industries ». Vol. VI, no 3,
juin 1911.
t
cette sève, les naturels procèdent de façon
légèrement différente suivant les régions.
Quand l'inflorescence a un mois (environ
2 pieds de long et 5 pouces de large) on la
considère comme assez juteuse et on la
traite. Mais, tandis que dans l'Inde et à
Java on lui laisse la spathe qui l'entoure,
aux Philippines on enlève cette spalhe et
se contente d'entourer de liens le régime
pour qu'il ne s'épanouisse pas. Puis on
coupe l'extrémité du régime, et la sève
s'écoule dans un tube de bambou que l'on
place au-dessous. Matin et soir on enlève
la sève accumulée dans ce récipient, et on
ravive la plaie en enlevant une mince
couche de l'inflorescence. La récolte est ici
plus difficile que pour le Nipa en raison de
la hauteur du palmier; on est obligé de
réunir les Cocotiers voisins par des tiges
horizontales de bambou sur lesquelles cir-
culent, comme sur des passerelles, les
ouvriers chargés de la récolte, ce qui leur
permet de ne pas descendre à terre à
chaque arbre. La sève s'écoule de façon con-
tinue toute l'année, et on peut saigner jus-
qu'à trois inflorescences en même temps
sur un arbre : mais c'est là un maximum
rarement atteint.
M. GIBBS indique que dans certaines
parties de l'archipel, les indigènes plantent,
en vue de l'exploitation de la sève, un coco-
tier spécial à noix plus petites, dures, qui
donnerait plus de sève de meilleure qua-
lité. On n'est pas d'accord quant à la
répercussion que les saignées peuvent
amener sur la longévité du palmier.
Le rendement en sève varie su ivant
l'âge de l'inflorescence, les conditions de
sol, de climat et de l'heure : l'écoulement
serait moindre le jour que la nuit. M. GIBBS
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condition, poussant en sol convenable,
fournit 400 litres de sève par an; cette
quantité doit être réduite à 300 litres pour
de jeunes cocotiers. Mais il faut compter
avec des conditions locales défectueuses,
avec les typhons, avec de mauvaises pra-
tiques; et une expérience, portant sur près
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