Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1903 30 septembre 1903
Description : 1903/09/30 (A3,N27). 1903/09/30 (A3,N27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374669
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 259
- .......... Page(s) .......... 263
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 276
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 286
- .......... Page(s) .......... 286
- .......... Page(s) .......... 287
- .......... Page(s) .......... 288
- .......... Page(s) .......... 288
- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 446-455, sur papier bleu: Zambézie, Sud-Ouest africain, Etats-Unis, Philippines, Cacao, Coton, Indigo, Grand soleil. - Chèvre Angora
- FIGURES
272 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 27 — SEPT. 1903
là qu'à lieu l'extraction de la fibre propre-
ment dite.
Pour cela, on commence parfaire tremper
les lanières dans de l'eau pendant quelques
minutes, afin de les assouplir. Lorsque l'ou-
vrier juge sa lanière à point, il la saisit de la
main gauche et la jette sur le tranchant,
très émoussé, nous l'avons dit, du racloir.
Celui ci est tenu ferme dans la paume droite ;
le pouce droit, armé de son doigtier en bam-
bou, s'abaisse en même temps, et il faut que
la lanière passe entre la lame et le doigtier.
La partie tendue de la lanière est tirée vio-
lemment vers le bas, de façon à former un
angle aigu avec la partie libre ; la pression du
doigtier aidant, ceci amène un dépelliculage
parfait; en effet, la pellicule n'a pas la sou-
plesse des fibres qu'elle recouvre : elle casse,
et reste de l'autre côté du râcloir. En même
temps, ce râclage a pour résultat de déba-
rasser la lanière d'une partie de la pulpe ou
gomme. Selon la qualité de la lanière, l'ou-
vrier appuie plus ou moins son doigtier.
Le nettoyage d'une lanière par ce procédé
se fait en plusieurs temps : On passe d'abord
une moitié, puis l'autre; puis on retourne la
lanière sens dessus-dessous et on nettoie
ainsi son autre face. Il ne reste plus qu'à
suspendre la fibre au soleil, pour la faire
sécher et la blanchir. Le China-grass se pré-
sente alors sous forme d'étroites lanières
composées de nombreuses fibres parallèles,
lâchement réunies entre elles par la gomme.
J'ai déjà dit un mot plus haut de la longueur
des lanières; pour préciser, elle est, en
moyenne, de 4 à 7 pieds. J'en possède de
9 pieds, mais ce sont des cas exception-
nels.
Si je me suis attaché à la description des
procédés de défibration à la main, c'est que
je sais l'effort qui se dépense, dans les pays
occidentaux, à la recherche d'une bonne
machinerie susceptible de faire la même
besogne; Or j'estime que l'inventeur qui
réussira le mieux sera précisément celui qui
aura réalisé, par des moyens automatiques
et en grand, l'imitation la plus complète
des procédés chinois.
Je n'ai connaissance que d'un seul essai de
défibreuse de fabrication européenne tenté
ici : en 1887, trois petites machines de DEATH
furent montées à Tam Sui, sous la surveil-
lance de M. F. ASHTON; les résultats furent
décourageants, et l'expérience fut aban-
donnée.
En moyenne, ici, l'ouvrier — et souvent
c'est une femme — prépare de 16 à 12 Ibs de
lanières dépelliculées par journée de travail
chinoise (12 heures). J'ai vu de mes yeux un
ouvrier, très habile, faire 2 Va Ibs delanières
nettes en 1 heure ; on m'a assuré formelle-
ment qu'il continuait ainsi pendant toute la
journée, et qu'il faisait ses 3o lbs de laniè-
res nettes, par jour; il paraît d'ailleurs, que
le cas est loin d'être exceptionnel parmi les
ouvriers expérimentés. Ces chiffres se rap-
portent aux lanières fraîches ; il y aurait
donc lieu de les réduire un peu si on voulait
les exprimer en lanières sèches.
Dans le mémoire officiel américain de
M. DODGE (I) je lis que les Chinois ne pro-
duisenten moyenne que 2 Ibs de China-grass
par jour et par homme. Dans un rapport con-
sulaire anglais, de M. HOSIE, la production
d'un ouvrier est indiquée à 8 Ibs par jour-
née de 10 heures. Je ne comprends rien au
chiffre de M. DODGE; quant à M. HOSIE, il
aura voulu parler de l'opération toute en-
tière, depuis la décortication dans le champ,
jusqu'au dépelliculage et raclage des laniè-
res, qui ont lieu habituellement à la maison
du cultivateur.
Le China-grass produit par les sauvages de
Formose, est employé en grande quantité à
la confection de leurs tissus; leurs vête-
ments sont faits presque entièrement avec.
Le tissu du pays, que les traitants de langue
anglaise appellent Savage-cloth, constitue
également un article de commerce; les Chi-
nois qui circulent sur les confins du terri-
toire sauvage, en achètent de grandes
quantités.
Il est extrêmement durable et quelque-
fois élégamment ornementé, malgré l'outil-
lage naturellement très grossier des tisse-
(1) Consulter le Catalogue des fibres, du même
auteur. Ce livre, devenu classique, a été caractérisé
dans un n* précédent du « J. d'A. T. » à l'occasion
d'une étude sur la délibération du Lin de la Nou-
velle-Zélande. — N. n. L. R.
là qu'à lieu l'extraction de la fibre propre-
ment dite.
Pour cela, on commence parfaire tremper
les lanières dans de l'eau pendant quelques
minutes, afin de les assouplir. Lorsque l'ou-
vrier juge sa lanière à point, il la saisit de la
main gauche et la jette sur le tranchant,
très émoussé, nous l'avons dit, du racloir.
Celui ci est tenu ferme dans la paume droite ;
le pouce droit, armé de son doigtier en bam-
bou, s'abaisse en même temps, et il faut que
la lanière passe entre la lame et le doigtier.
La partie tendue de la lanière est tirée vio-
lemment vers le bas, de façon à former un
angle aigu avec la partie libre ; la pression du
doigtier aidant, ceci amène un dépelliculage
parfait; en effet, la pellicule n'a pas la sou-
plesse des fibres qu'elle recouvre : elle casse,
et reste de l'autre côté du râcloir. En même
temps, ce râclage a pour résultat de déba-
rasser la lanière d'une partie de la pulpe ou
gomme. Selon la qualité de la lanière, l'ou-
vrier appuie plus ou moins son doigtier.
Le nettoyage d'une lanière par ce procédé
se fait en plusieurs temps : On passe d'abord
une moitié, puis l'autre; puis on retourne la
lanière sens dessus-dessous et on nettoie
ainsi son autre face. Il ne reste plus qu'à
suspendre la fibre au soleil, pour la faire
sécher et la blanchir. Le China-grass se pré-
sente alors sous forme d'étroites lanières
composées de nombreuses fibres parallèles,
lâchement réunies entre elles par la gomme.
J'ai déjà dit un mot plus haut de la longueur
des lanières; pour préciser, elle est, en
moyenne, de 4 à 7 pieds. J'en possède de
9 pieds, mais ce sont des cas exception-
nels.
Si je me suis attaché à la description des
procédés de défibration à la main, c'est que
je sais l'effort qui se dépense, dans les pays
occidentaux, à la recherche d'une bonne
machinerie susceptible de faire la même
besogne; Or j'estime que l'inventeur qui
réussira le mieux sera précisément celui qui
aura réalisé, par des moyens automatiques
et en grand, l'imitation la plus complète
des procédés chinois.
Je n'ai connaissance que d'un seul essai de
défibreuse de fabrication européenne tenté
ici : en 1887, trois petites machines de DEATH
furent montées à Tam Sui, sous la surveil-
lance de M. F. ASHTON; les résultats furent
décourageants, et l'expérience fut aban-
donnée.
En moyenne, ici, l'ouvrier — et souvent
c'est une femme — prépare de 16 à 12 Ibs de
lanières dépelliculées par journée de travail
chinoise (12 heures). J'ai vu de mes yeux un
ouvrier, très habile, faire 2 Va Ibs delanières
nettes en 1 heure ; on m'a assuré formelle-
ment qu'il continuait ainsi pendant toute la
journée, et qu'il faisait ses 3o lbs de laniè-
res nettes, par jour; il paraît d'ailleurs, que
le cas est loin d'être exceptionnel parmi les
ouvriers expérimentés. Ces chiffres se rap-
portent aux lanières fraîches ; il y aurait
donc lieu de les réduire un peu si on voulait
les exprimer en lanières sèches.
Dans le mémoire officiel américain de
M. DODGE (I) je lis que les Chinois ne pro-
duisenten moyenne que 2 Ibs de China-grass
par jour et par homme. Dans un rapport con-
sulaire anglais, de M. HOSIE, la production
d'un ouvrier est indiquée à 8 Ibs par jour-
née de 10 heures. Je ne comprends rien au
chiffre de M. DODGE; quant à M. HOSIE, il
aura voulu parler de l'opération toute en-
tière, depuis la décortication dans le champ,
jusqu'au dépelliculage et raclage des laniè-
res, qui ont lieu habituellement à la maison
du cultivateur.
Le China-grass produit par les sauvages de
Formose, est employé en grande quantité à
la confection de leurs tissus; leurs vête-
ments sont faits presque entièrement avec.
Le tissu du pays, que les traitants de langue
anglaise appellent Savage-cloth, constitue
également un article de commerce; les Chi-
nois qui circulent sur les confins du terri-
toire sauvage, en achètent de grandes
quantités.
Il est extrêmement durable et quelque-
fois élégamment ornementé, malgré l'outil-
lage naturellement très grossier des tisse-
(1) Consulter le Catalogue des fibres, du même
auteur. Ce livre, devenu classique, a été caractérisé
dans un n* précédent du « J. d'A. T. » à l'occasion
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