Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1903 30 avril 1903
Description : 1903/04/30 (A3,N22). 1903/04/30 (A3,N22).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374617
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
Pages- .......... Page(s) .......... 99
- .......... Page(s) .......... 102
- .......... Page(s) .......... 103
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 106
- .......... Page(s) .......... 108
- .......... Page(s) .......... 110
- .......... Page(s) .......... 111
- Beurre de coco. (Détails sur le fonctionnement des usines de Marseille, de Singapore, de Pondichéry).......... Page(s) .......... 114
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 128
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 355-372
- Annonces bibliographiques, sur papier bleu
N° 22 — AVRIL 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 109
les préférences de chacun. D'autre part, les
thés de fabrication anglaise (Ceylan, Inde) ne
sont pas encore offerts comme tels aux con-
sommateurs russes ; pourle moment ils sont
surtout employés aux mélanges, et notam-
ment pour donner de la force à des thés de
Chine possédant l'arôme cher aux Russes,
mais excessivement faibles et, par suite, peu
avantageux pour les ménagères.
Le mélange est opéré dans les officines
d'un petit nombre de gros marchands, sur
les indications de spécialistes dégustateurs,
qui touchent des traitements de ministres. Le
thé est mis en paquets, plombés par les
soins d'agents du Gouvernement, qui ainsi se
porte garant de la sincérité du produit. Le
contrôle administratif n'est pas obligatoire,
mais les plus grandes maisons n'ont pas
dédaigné d'eh profiter, à la suite du procès
retentissant d'un marchand millionnaire,
déporté en Sibérie pour sophistication de
thés.
Quoi qu'il en soit, et contrairement à ce
qui se passe en France, ce n'est jamais le.
détaillant qui fait les mélanges, à moins
d'être un vulgaire falsificateur. — N. D. L. R.
*
* *
Les appréciations de M. Isgaricheff. — Les
idées de l'acheteur russe peuvent se résumer
en ceci : Les thés actuels de Ceylan sont très
inférieurs à ce qu'ils étaient lors des pre-
mières introductions de cette provenance en
Russie, c'est-à-dire il y a 15 ans. Même en
comparant avec ces dernières années, on
constate une baisse très sensible. La feuille
a mauvais aspect ; il y a aussi une forte pro-
portion de feuilles cassées et de poussière
ce qui nuit à la propriété de l'infusion.
- De toute façon, l'infusion ne répond pas
aux exigences du consommateur russe qui
veut un thé d'une certaine force et se réserve
le soin de le délayer lui-même au besoin.
L'importation des thés anglais en Russie
est fortement gênée par des droits d'entrée
exorbitants (1 s. 8 d. parlb.); néanmoins,
elle est déjà considérable et ne pourra
qu'augmenter, pourvu que la marchandise
offerte réponde aux besoins du public russe.
Les numéros les plus recherchés sont : les
Orange Pekoes et les Pekoes.
*
* *
Lettre de M. Ch. Judge. — « Les plan-
teurs de Ceylan ont eu le grand tort de mo-
difier, en ce qui concerne certains détails
importants, le mode de fabrication appris
par eux jadis dans l'Inde. Comme consé-
quence, leurs thés ne sont plus aujourd'hui
aussi bons que les thés de l'Inde ; ils sont
d'ailleurs payés moins cher. Il y a dix ans,
du temps où les planteurs de Ceylan n'avaient
pas encore changé leurs procédés de fabri-
cation, les thés de cette île étaient aussi bons,
et parfois meilleurs que ceux de l'Inde. Ils se
vendaient plus cher que ces derniers. Ceylan
vit encore sur son ancienne réputation, mais
cela ne saurait durer si les planteurs conti-
nuent à se reposer sur leurs commis indi-
gènes.
« Les planteurs de Ceylan veulent aller
trop vite; ils courent aussi trop après le bon
marché. D'autre part, les acheteurs russes
sont devenus plus difficiles depuis qu'ils ont
appris à connaître les thés de l'Inde mieux
fabriqués.
« L'année dernière, les Russes ont pris
5 1 /2 millions de livres de thés de l'Inde (i);
il y a trois ans, l'exportation pour la Russie
n'existait pas. Les Russes ont découvert
l'Inde, et Ceylan perdra cette clientèle. Nous
, faisons d'ailleurs tout pour la lui enlever.
« Je vous envoie deux échantillons de
« thé pour les Russes », comme on en fa-
brique ici actuellement de grandes quan-
tités.
« C'est une qualité spéciale; elle donne
une infusion plus légère et plus claire de
couleur que le thé recherché par le public
anglais. Les Russes nous achètent tout ce
qu'ils peuvent trouver de ces thés légers et
clairs, fabriqués à leur intention.
« L'un des échantillons que vous recevrez
a été obtenu par un procédé spécial, de mon
invention, et que je garde secret pour le mo-
(1) L'exportation de thés de Ceylan à destination de
* la Russie a atteint, si nous ne nous abusons, une
quinzaine de millions de livres. — .'b' lO tt ,
les préférences de chacun. D'autre part, les
thés de fabrication anglaise (Ceylan, Inde) ne
sont pas encore offerts comme tels aux con-
sommateurs russes ; pourle moment ils sont
surtout employés aux mélanges, et notam-
ment pour donner de la force à des thés de
Chine possédant l'arôme cher aux Russes,
mais excessivement faibles et, par suite, peu
avantageux pour les ménagères.
Le mélange est opéré dans les officines
d'un petit nombre de gros marchands, sur
les indications de spécialistes dégustateurs,
qui touchent des traitements de ministres. Le
thé est mis en paquets, plombés par les
soins d'agents du Gouvernement, qui ainsi se
porte garant de la sincérité du produit. Le
contrôle administratif n'est pas obligatoire,
mais les plus grandes maisons n'ont pas
dédaigné d'eh profiter, à la suite du procès
retentissant d'un marchand millionnaire,
déporté en Sibérie pour sophistication de
thés.
Quoi qu'il en soit, et contrairement à ce
qui se passe en France, ce n'est jamais le.
détaillant qui fait les mélanges, à moins
d'être un vulgaire falsificateur. — N. D. L. R.
*
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Les appréciations de M. Isgaricheff. — Les
idées de l'acheteur russe peuvent se résumer
en ceci : Les thés actuels de Ceylan sont très
inférieurs à ce qu'ils étaient lors des pre-
mières introductions de cette provenance en
Russie, c'est-à-dire il y a 15 ans. Même en
comparant avec ces dernières années, on
constate une baisse très sensible. La feuille
a mauvais aspect ; il y a aussi une forte pro-
portion de feuilles cassées et de poussière
ce qui nuit à la propriété de l'infusion.
- De toute façon, l'infusion ne répond pas
aux exigences du consommateur russe qui
veut un thé d'une certaine force et se réserve
le soin de le délayer lui-même au besoin.
L'importation des thés anglais en Russie
est fortement gênée par des droits d'entrée
exorbitants (1 s. 8 d. parlb.); néanmoins,
elle est déjà considérable et ne pourra
qu'augmenter, pourvu que la marchandise
offerte réponde aux besoins du public russe.
Les numéros les plus recherchés sont : les
Orange Pekoes et les Pekoes.
*
* *
Lettre de M. Ch. Judge. — « Les plan-
teurs de Ceylan ont eu le grand tort de mo-
difier, en ce qui concerne certains détails
importants, le mode de fabrication appris
par eux jadis dans l'Inde. Comme consé-
quence, leurs thés ne sont plus aujourd'hui
aussi bons que les thés de l'Inde ; ils sont
d'ailleurs payés moins cher. Il y a dix ans,
du temps où les planteurs de Ceylan n'avaient
pas encore changé leurs procédés de fabri-
cation, les thés de cette île étaient aussi bons,
et parfois meilleurs que ceux de l'Inde. Ils se
vendaient plus cher que ces derniers. Ceylan
vit encore sur son ancienne réputation, mais
cela ne saurait durer si les planteurs conti-
nuent à se reposer sur leurs commis indi-
gènes.
« Les planteurs de Ceylan veulent aller
trop vite; ils courent aussi trop après le bon
marché. D'autre part, les acheteurs russes
sont devenus plus difficiles depuis qu'ils ont
appris à connaître les thés de l'Inde mieux
fabriqués.
« L'année dernière, les Russes ont pris
5 1 /2 millions de livres de thés de l'Inde (i);
il y a trois ans, l'exportation pour la Russie
n'existait pas. Les Russes ont découvert
l'Inde, et Ceylan perdra cette clientèle. Nous
, faisons d'ailleurs tout pour la lui enlever.
« Je vous envoie deux échantillons de
« thé pour les Russes », comme on en fa-
brique ici actuellement de grandes quan-
tités.
« C'est une qualité spéciale; elle donne
une infusion plus légère et plus claire de
couleur que le thé recherché par le public
anglais. Les Russes nous achètent tout ce
qu'ils peuvent trouver de ces thés légers et
clairs, fabriqués à leur intention.
« L'un des échantillons que vous recevrez
a été obtenu par un procédé spécial, de mon
invention, et que je garde secret pour le mo-
(1) L'exportation de thés de Ceylan à destination de
* la Russie a atteint, si nous ne nous abusons, une
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