Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1903 31 mai 1903
Description : 1903/05/31 (A3,N23). 1903/05/31 (A3,N23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437462n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 373-396 sur papier bleu
- FIGURES
- FIG. 8: Levier monté sur roues. - Fig. 9: Machine Lamblin. - Fig. 10: Fardier.
N° 23 — MAI 1901 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 141
ou bien encore le tiers du revenu des légu-
mes, car le plus souvent quand les arbres
sont encore jeunes, les indigènes cul-
tivent des légumes, comme culture interca-
laire, sans trop s'inquiéter de l'avenir de ces
arbres. Les légumes rapportent bien et allè-
gent ainsi les frais d'entretien pendant les
premiers temps. Et puis, le proverbe fran-
çais : « Un tiens vaut mieux que deux tu
l'auras » n'est pas inconnu des Arabes.
Le beyardji a, à sa charge, la garde de
l'orangerie, la replantation, le greffage, la
surveillance des piocheurs et l'arrosage.
Travaux et soins de culture. En hiver,
les orangers ne reçoivent aucun soin. Ce
n'est qu'au printemps que l'on donne un ou
deux piochages. Les herbes qui sont alors
très hautes, au lieu d'être enfouies dans le
sol, sont sarclées et jetées au loin.
Le piochage se fait de vingt-cinq centi-
mètres à trente-cinq centimètres de profon-
deur, à l'aide d'une houe très large appelée
« tourieh » que les indigènes manient avec
beaucoup d'habileté. Le beyardji, surveil-
lant du piochage, veille à ce que ce travail
se fasse par tranchées parallèles (schabta) à
la terre retournée, tranchée que chaque
piocheur doit avoir soin de laisser ouverte
devant lui.
Arrosage. — Le climat de Jaffa est sec. Il
y a pénurie d'eau en avril et absence com-
plète de mai à novembre. Pendant cette pé-
riode on se sert de l'eau des puits pour les
irrigations. Cette eau est puisée par des no-
rias et déversée dans des bassins, ad hoc, et
ensuite envoyée dans toutes les parties de la
plantation au moyen des canaux en maçon-
nerie et de rigoles tracées entre les lignes
d'arbres.
Les norias sont actionnées par desmulets,
des chameaux ou des moteurs à pétrole.
Celles actionnées par les moteurs à pé-
trole sont en fer et de construction tout à
fait moderne. Les autres sont en bois et
d'une construction primitive.
Pour les faibles profondeurs, le chameau
est à préférer au mulet, il est plus sobre,
coûte moins cher d'entretien et fournit au-
tant de travail que le mulet.
Le débit d'une noria varie de huit à trente
mètres cubes à l'heure, suivant la profon-
deur.
La profondeur des puits est entre quatre
et vingt-cinq mètres. Leurs rendements en
eau varient avec la profondeur creusée au-
dessous de la nappe et non avec leurs dia-
mètres.
Dans les terres sableuses, on a souvent à
redouter l'éboulement des puits ; il se fait un
continuel appel de sable qui est entraîné par
l'eau. Les parois, autour de la construction,
se vident et il se forme des galeries qui pro-
voquent leur dislocation ; aussi n'est-il pas
rare de voir ces puits s'effondrer. C'est là le
grand tracas des propriétaires d'orangeries.
L'irrigation se fait dans des cuvettes, me-
surant quatre-vingts centimètres à un mètre
vingt de diamètre et à trente centimètres de
profondeur, qui sont pratiquées au pied de
chaque arbre.
On n'arrose que pendant les heures les
plus fraîches de la journée. Cet arrosage se
donne tous les cinq à dix jours, suivant que
les terres sont légères ou compactes.
Les jeunes greffes ne sont arrosées que
trois ou quatre fois au plus, pendant la sai-
son sèche.
Binage. — Ce travail se borne à rappro-
fondissement et au binage des trous d'arro-
sage. C'est ce que les indigènes appellent
« Gaara »; il se pratique en août. On détruit
alors les racines su perficielles qui seraient
atteintes par les instruments de culture et
exposées à la sécheresse. On force ainsi l'ar-
bre à émettre des radicelles qui, se trouvant
plus bas, ont moins à redouter l'action de la
sécheresse. Après le « gaara », pour ne pas
exposer les racines nouvellement coupées au
contact direct de l'eau, on attend, avant d'ar-
roser, que l'arbre ait bien soif: une quin-
zaine de jours.
Fumure. — Le fumier est distribué dans
les trous d'arrosage, après le gaara, pendant
le mois d'août. On emploie le fumier frais,
tel qu'on le ramasse dans les étables. On
emploie aussi, comme engrais, de la bouse
de vache desséchée que les Bédouins ramas-
sent dans les champs derrière les troupeaux.
Cette matière est tellement sèche qu'on est
obligé de la piler avant d,l'p"'plnYPT tr™
I ARTS AFRirAIW«5 1
ou bien encore le tiers du revenu des légu-
mes, car le plus souvent quand les arbres
sont encore jeunes, les indigènes cul-
tivent des légumes, comme culture interca-
laire, sans trop s'inquiéter de l'avenir de ces
arbres. Les légumes rapportent bien et allè-
gent ainsi les frais d'entretien pendant les
premiers temps. Et puis, le proverbe fran-
çais : « Un tiens vaut mieux que deux tu
l'auras » n'est pas inconnu des Arabes.
Le beyardji a, à sa charge, la garde de
l'orangerie, la replantation, le greffage, la
surveillance des piocheurs et l'arrosage.
Travaux et soins de culture. En hiver,
les orangers ne reçoivent aucun soin. Ce
n'est qu'au printemps que l'on donne un ou
deux piochages. Les herbes qui sont alors
très hautes, au lieu d'être enfouies dans le
sol, sont sarclées et jetées au loin.
Le piochage se fait de vingt-cinq centi-
mètres à trente-cinq centimètres de profon-
deur, à l'aide d'une houe très large appelée
« tourieh » que les indigènes manient avec
beaucoup d'habileté. Le beyardji, surveil-
lant du piochage, veille à ce que ce travail
se fasse par tranchées parallèles (schabta) à
la terre retournée, tranchée que chaque
piocheur doit avoir soin de laisser ouverte
devant lui.
Arrosage. — Le climat de Jaffa est sec. Il
y a pénurie d'eau en avril et absence com-
plète de mai à novembre. Pendant cette pé-
riode on se sert de l'eau des puits pour les
irrigations. Cette eau est puisée par des no-
rias et déversée dans des bassins, ad hoc, et
ensuite envoyée dans toutes les parties de la
plantation au moyen des canaux en maçon-
nerie et de rigoles tracées entre les lignes
d'arbres.
Les norias sont actionnées par desmulets,
des chameaux ou des moteurs à pétrole.
Celles actionnées par les moteurs à pé-
trole sont en fer et de construction tout à
fait moderne. Les autres sont en bois et
d'une construction primitive.
Pour les faibles profondeurs, le chameau
est à préférer au mulet, il est plus sobre,
coûte moins cher d'entretien et fournit au-
tant de travail que le mulet.
Le débit d'une noria varie de huit à trente
mètres cubes à l'heure, suivant la profon-
deur.
La profondeur des puits est entre quatre
et vingt-cinq mètres. Leurs rendements en
eau varient avec la profondeur creusée au-
dessous de la nappe et non avec leurs dia-
mètres.
Dans les terres sableuses, on a souvent à
redouter l'éboulement des puits ; il se fait un
continuel appel de sable qui est entraîné par
l'eau. Les parois, autour de la construction,
se vident et il se forme des galeries qui pro-
voquent leur dislocation ; aussi n'est-il pas
rare de voir ces puits s'effondrer. C'est là le
grand tracas des propriétaires d'orangeries.
L'irrigation se fait dans des cuvettes, me-
surant quatre-vingts centimètres à un mètre
vingt de diamètre et à trente centimètres de
profondeur, qui sont pratiquées au pied de
chaque arbre.
On n'arrose que pendant les heures les
plus fraîches de la journée. Cet arrosage se
donne tous les cinq à dix jours, suivant que
les terres sont légères ou compactes.
Les jeunes greffes ne sont arrosées que
trois ou quatre fois au plus, pendant la sai-
son sèche.
Binage. — Ce travail se borne à rappro-
fondissement et au binage des trous d'arro-
sage. C'est ce que les indigènes appellent
« Gaara »; il se pratique en août. On détruit
alors les racines su perficielles qui seraient
atteintes par les instruments de culture et
exposées à la sécheresse. On force ainsi l'ar-
bre à émettre des radicelles qui, se trouvant
plus bas, ont moins à redouter l'action de la
sécheresse. Après le « gaara », pour ne pas
exposer les racines nouvellement coupées au
contact direct de l'eau, on attend, avant d'ar-
roser, que l'arbre ait bien soif: une quin-
zaine de jours.
Fumure. — Le fumier est distribué dans
les trous d'arrosage, après le gaara, pendant
le mois d'août. On emploie le fumier frais,
tel qu'on le ramasse dans les étables. On
emploie aussi, comme engrais, de la bouse
de vache desséchée que les Bédouins ramas-
sent dans les champs derrière les troupeaux.
Cette matière est tellement sèche qu'on est
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