Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1903 28 février 1903
Description : 1903/02/28 (A3,N20). 1903/02/28 (A3,N20).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374595
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- .......... Page(s) .......... 35
- .......... Page(s) .......... 38
- .......... Page(s) .......... 40
- H. DULIEN: Le manioc en grande culture (Organisation, etc., aux Antilles. - Plantation et entretien).......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 46
- F. MAIN: Une nouvelle méthode de préparation du café (Le procédé VAN GEUNS).
- H. E. LOW: Lettre du Nicaragua (Café. Castilloa. - Gingembre. - Curcuma. Sisal et Arrowroot. - Citrate de chaux. Luffa. - Pomme de terre)
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 311-337. sur papier bleu
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 46
N° 20 — FÉv. 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 57
de 800.000 contos, ou 800 millions de mil-
reis, exactement 790.000contos.
Le change, exprimé en tant de pence an-
glais par milreis, qui était en 1889 aux en-
virons du pair de 27 d., tombait rapidement
d'année en année jusqu'à 5 d. V2 environ en
avril 1898.
Le papier-monnaie se trouve réduit au-
jourd'hui à environ 680.000 contos, et le
change est remonté de 5 d. */2 , taux coté en
1898, à 14 d. V2 en 1900. Après avoir re-
baissé à 10 d., il se maintient depuis quelque
temps autour de 12 d. Ce petit exposé de la
situation financière du Brésil et du change
était nécessaire pour nous permettre d'ob-
server la marche des prix du café au Brésil
exprimés en tant de reis par 10 kilos. En
multipliant le coût du café en reis par le
taux du change ou la valeur en or de ces reis,
on obtient les prix de revient du café en
Europe et aux Etats- Unis.
On comprendra facilement que plus le
change est bas, si les prix aux Brésil ne
varient pas, plus les prix de revient en Eu-
rope et aux Etats-Unis seront réduits, ou si
les prix dans les pays consommateurs ne
baissent pas, plus les prix au Brésil seront
élevés.
De 1890 a 1896, l'offre suffit à peine à la
demande, le café vaut en Europe en moyenne
presque 100 fr., le change tombe de 20 d. à
8 d., et les prix en reis atteignent en consé-
quence jusqu'à 18.000 reis ; la moyenne est
de i3.ooo reis.
Il y eut un développement énorme des
plantations. Les brésiliens crurent qu'ils
pouvaient produiretout le café dont le monde
avait besoin, réaliser des bénéfices, grâce à la
baisse du change, et forcer les autres pays à
abandonner la culture de cette denrée. Mais
ces hauts prix en reis, qui n'étaient que des
prix nominaux, étaient un leurre. Dès 1897,
commence l'ère de la surproduction, les prix
dans les pays consommateurs subissent une
baisse de plus de 5o ; le G. A. Santos au
Havre tombeau dessous de 40 fr., et malgré
que le milreis-papier descende aussi bas
que 5 d. f/2' pour remonter ensuite a 12 d.,
les prix en reis tombent à un moment à
4.000 : ce n'est plus 18.000, ni 12.000, ni même
8.000 reis, la moyenne des cinq dernières
années est de 6.000 reis, et depuis quelque
temps, le G. A. est coté à Santos entre 4 et
5.ooo reis. On n'avait jamais vu des prix
aussi bas au Brésil, excepté à deux époques
différentes, et seulement momentanément; en
janvier 1883 et en mai 1886, où les prix tom-
bèrent même à 3.ooo et 3.250 reis respecti-
vement.
Si la première dépréciation monétaire ne
fit pas monter tout de suite les prix de toutes
choses au Brésil, il en a été autrement à par-
tir du moment où le milreis-papier, perdait
jusquà 5o %, et même pendant un moment
plus de 75 de sa valeur nominale. Les
avis du Brésil depuis plusieurs annés ont été
unanimes à dire que la dépréciation du papier
monnaie avait amené une hausse considé-
rable des prix des produits indigènes comme
de ceux importés.
Et c'est alors quenous entendons parler de
propriétés hypothéquées à des taux usuraires,
de plantations abandonnées, mal soignées, de
cueillette dévastatrice parsuitedu manquede
fonds, et si la production totale ne s'en est
pas encore ressentie (elle a même augmenté)
c'estque chaque année de jeunes arbrescom-
mencent à produire. La crise parmi les plan-
teurs n'en existe pas moins et elle est intense.
Inutile de dire que, comme d'habitude, on
fait appel au gouvernement pour venir en aide
aux malheureux planteurs.
On propose de fixer un prix minimum, à
l'exportation et d'émettre du papier-monnaie
pour faire des avances aux planteurs qui ne
pourraient assez rapidement écouler leur ré-
colte. Il a été aussi question de brûler une
partie du café, etc., tous moyens empiriques,
très difficiles d'exécution d'abord, et qui ne
feraient qu'aggraver le mal. Lorsqu'un gou-
vernement se mêle de protéger, dans un pays,
les entreprises qui périclitent, il ne le fait
qu'aux dépens de celles qui prospèrent et
c'est une iniquité.
Si le dénouement naturel de la crise ca-
féière au Brésil, par la disparition des ex-
ploitations non viables, ne s'est pas encore
produit, c'est que différentes circonstances
sont venues donner quelque espoir aux plan-
teurs malheureux. C'est d'abord la perspec-
de 800.000 contos, ou 800 millions de mil-
reis, exactement 790.000contos.
Le change, exprimé en tant de pence an-
glais par milreis, qui était en 1889 aux en-
virons du pair de 27 d., tombait rapidement
d'année en année jusqu'à 5 d. V2 environ en
avril 1898.
Le papier-monnaie se trouve réduit au-
jourd'hui à environ 680.000 contos, et le
change est remonté de 5 d. */2 , taux coté en
1898, à 14 d. V2 en 1900. Après avoir re-
baissé à 10 d., il se maintient depuis quelque
temps autour de 12 d. Ce petit exposé de la
situation financière du Brésil et du change
était nécessaire pour nous permettre d'ob-
server la marche des prix du café au Brésil
exprimés en tant de reis par 10 kilos. En
multipliant le coût du café en reis par le
taux du change ou la valeur en or de ces reis,
on obtient les prix de revient du café en
Europe et aux Etats- Unis.
On comprendra facilement que plus le
change est bas, si les prix aux Brésil ne
varient pas, plus les prix de revient en Eu-
rope et aux Etats-Unis seront réduits, ou si
les prix dans les pays consommateurs ne
baissent pas, plus les prix au Brésil seront
élevés.
De 1890 a 1896, l'offre suffit à peine à la
demande, le café vaut en Europe en moyenne
presque 100 fr., le change tombe de 20 d. à
8 d., et les prix en reis atteignent en consé-
quence jusqu'à 18.000 reis ; la moyenne est
de i3.ooo reis.
Il y eut un développement énorme des
plantations. Les brésiliens crurent qu'ils
pouvaient produiretout le café dont le monde
avait besoin, réaliser des bénéfices, grâce à la
baisse du change, et forcer les autres pays à
abandonner la culture de cette denrée. Mais
ces hauts prix en reis, qui n'étaient que des
prix nominaux, étaient un leurre. Dès 1897,
commence l'ère de la surproduction, les prix
dans les pays consommateurs subissent une
baisse de plus de 5o ; le G. A. Santos au
Havre tombeau dessous de 40 fr., et malgré
que le milreis-papier descende aussi bas
que 5 d. f/2' pour remonter ensuite a 12 d.,
les prix en reis tombent à un moment à
4.000 : ce n'est plus 18.000, ni 12.000, ni même
8.000 reis, la moyenne des cinq dernières
années est de 6.000 reis, et depuis quelque
temps, le G. A. est coté à Santos entre 4 et
5.ooo reis. On n'avait jamais vu des prix
aussi bas au Brésil, excepté à deux époques
différentes, et seulement momentanément; en
janvier 1883 et en mai 1886, où les prix tom-
bèrent même à 3.ooo et 3.250 reis respecti-
vement.
Si la première dépréciation monétaire ne
fit pas monter tout de suite les prix de toutes
choses au Brésil, il en a été autrement à par-
tir du moment où le milreis-papier, perdait
jusquà 5o %, et même pendant un moment
plus de 75 de sa valeur nominale. Les
avis du Brésil depuis plusieurs annés ont été
unanimes à dire que la dépréciation du papier
monnaie avait amené une hausse considé-
rable des prix des produits indigènes comme
de ceux importés.
Et c'est alors quenous entendons parler de
propriétés hypothéquées à des taux usuraires,
de plantations abandonnées, mal soignées, de
cueillette dévastatrice parsuitedu manquede
fonds, et si la production totale ne s'en est
pas encore ressentie (elle a même augmenté)
c'estque chaque année de jeunes arbrescom-
mencent à produire. La crise parmi les plan-
teurs n'en existe pas moins et elle est intense.
Inutile de dire que, comme d'habitude, on
fait appel au gouvernement pour venir en aide
aux malheureux planteurs.
On propose de fixer un prix minimum, à
l'exportation et d'émettre du papier-monnaie
pour faire des avances aux planteurs qui ne
pourraient assez rapidement écouler leur ré-
colte. Il a été aussi question de brûler une
partie du café, etc., tous moyens empiriques,
très difficiles d'exécution d'abord, et qui ne
feraient qu'aggraver le mal. Lorsqu'un gou-
vernement se mêle de protéger, dans un pays,
les entreprises qui périclitent, il ne le fait
qu'aux dépens de celles qui prospèrent et
c'est une iniquité.
Si le dénouement naturel de la crise ca-
féière au Brésil, par la disparition des ex-
ploitations non viables, ne s'est pas encore
produit, c'est que différentes circonstances
sont venues donner quelque espoir aux plan-
teurs malheureux. C'est d'abord la perspec-
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