Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1903 28 février 1903
Description : 1903/02/28 (A3,N20). 1903/02/28 (A3,N20).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374595
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières33
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- .......... Page(s) .......... 35
- .......... Page(s) .......... 38
- .......... Page(s) .......... 40
- H. DULIEN: Le manioc en grande culture (Organisation, etc., aux Antilles. - Plantation et entretien).......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 46
- F. MAIN: Une nouvelle méthode de préparation du café (Le procédé VAN GEUNS).
- H. E. LOW: Lettre du Nicaragua (Café. Castilloa. - Gingembre. - Curcuma. Sisal et Arrowroot. - Citrate de chaux. Luffa. - Pomme de terre)
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 311-337. sur papier bleu
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 46
TROISIÈME ANNÉE. N- 20. 28 FÉVRIER igo3
Journal d'Agriculture Tropicale
■ z
Le Caoutchouc au Rio-Beni
Préparation du caoutchouc. — 'Fumage et coagulants chimiques. Sernamby.
Par M. P. CIBOT.
Dans un article précédent, publié dans le
n° 18 (décembre 1902) du « Journal d'Agri-
culture Tropicale », nous avons raconté en
détail la cueillette du latex, telle que nous
l'avons pratiquée pendant six ans dans les
seringales du Rio Beni (Bolivie) confiés à no-
tre direction. Nous avonsdonné entre autres,
quelques figures représentant les outils du
seringuero : machadino, tichela, balde,
buyon, pala, etc. ; les deux derniers objets
constituent l'outillage essentiel du fumoir
dont nous allons nous occuper aujourd'hui.
Il paraît utile de donner une idée des
quantités sur lesquelles, dans les conditions
moyennes, opère l'enfumeur: ce n'est pas
le moment d'examiner à fond la question
du rendement des Heveas ; nous l'avons
abordée dans notre premier article, nous y
reviendrons encore, avec toutes sortes de
détails, dans un article prochain ; pour au-
jourd'hui, bornons-nous à rappeler que la
récolte journalière du latex dans la même
estrada (lot de forêt confié à un ouvrier,
v. dans le n° 18 l'explication détaillée) varie
suivant la hauteur à laquelle on pique: sur
le Rio Beni, de deux à trois litres les pre-
miers jours, jusqu'à 10 à 15 litres lorsque, les
entailles arrivent à être au bas de l'arbre.
L'enjumage. — Le fumoir est une petite
hutte de feuilles de palmiers, fermée sur trois
côtés afin que le vent ne vienne point chasser
la fumée qui doit monter verticalement de la
cheminée du fourneau (buyon), pour bien
enrober le moule (pala) sur lequel s'enfume
le latex.
Le seringuero allume quelques buchettes
de ,bo.is sec et dès que son feu estpris, il l'en-
toure et le couvrede quelques noix de palmes
de l'une des espèces connues dans le pays
sous les noms de « motacu », « chonta »,
« cusi » ou « majo » dont l'enveloppe fort
dure se consume sans flamme et dégage une
épaisse fumée mêlée de vapeurs fuligineuses
A défaut de noix de ces palmiers, on emploie
des coques de « noix du Brésil » (« almen-
dras ») ou enfin des éclats de n'importe quel
bois dur et vert: « tajibo blanco », « almen-
dro », « tumi », « palo amarillo », etc.
Lorsque la fumée commence à s'élever en
gros flocons, le seringuero couvre le feu avec
le buyon qu'il finit de remplir de combustible
par le haut, et il active le feu en éventant la
petite ouverture du bas du fourneau, ou le
modère en bouchant cette porte avec un tes-
son de terre cuite.
Le latex, blanc et crémeux, est versé dans
une large cuvette de fer blanc (« cazuela »,
« batea ») et, avec la main, l'ouvrier ramasse
à la surface du liquide, les feuilles, les bran-
chettes et les autres impuretés tombées dans
le bidon pendant la récolte de la matinée. La
cuvette est posée à terre, un peu inclinée du
côté du seringuero et pas trop près du four-
neau, car la chaleur très vive qui se dégage
de celui-ci au bout d'un certain temps pour-
rait, en se communiquant à la cuvette, ame-
ner la coagulation spontanée du latex et
former un gâteau, de valeur beaucoup moin-
dre que celle de planche fumée.
Ce gâteau de coagulum spontané qui offre
l'aspect de lait caillé et dont l'intérieur ren-
ferme des cellules pleines d'eau, acquiert en
Journal d'Agriculture Tropicale
■ z
Le Caoutchouc au Rio-Beni
Préparation du caoutchouc. — 'Fumage et coagulants chimiques. Sernamby.
Par M. P. CIBOT.
Dans un article précédent, publié dans le
n° 18 (décembre 1902) du « Journal d'Agri-
culture Tropicale », nous avons raconté en
détail la cueillette du latex, telle que nous
l'avons pratiquée pendant six ans dans les
seringales du Rio Beni (Bolivie) confiés à no-
tre direction. Nous avonsdonné entre autres,
quelques figures représentant les outils du
seringuero : machadino, tichela, balde,
buyon, pala, etc. ; les deux derniers objets
constituent l'outillage essentiel du fumoir
dont nous allons nous occuper aujourd'hui.
Il paraît utile de donner une idée des
quantités sur lesquelles, dans les conditions
moyennes, opère l'enfumeur: ce n'est pas
le moment d'examiner à fond la question
du rendement des Heveas ; nous l'avons
abordée dans notre premier article, nous y
reviendrons encore, avec toutes sortes de
détails, dans un article prochain ; pour au-
jourd'hui, bornons-nous à rappeler que la
récolte journalière du latex dans la même
estrada (lot de forêt confié à un ouvrier,
v. dans le n° 18 l'explication détaillée) varie
suivant la hauteur à laquelle on pique: sur
le Rio Beni, de deux à trois litres les pre-
miers jours, jusqu'à 10 à 15 litres lorsque, les
entailles arrivent à être au bas de l'arbre.
L'enjumage. — Le fumoir est une petite
hutte de feuilles de palmiers, fermée sur trois
côtés afin que le vent ne vienne point chasser
la fumée qui doit monter verticalement de la
cheminée du fourneau (buyon), pour bien
enrober le moule (pala) sur lequel s'enfume
le latex.
Le seringuero allume quelques buchettes
de ,bo.is sec et dès que son feu estpris, il l'en-
toure et le couvrede quelques noix de palmes
de l'une des espèces connues dans le pays
sous les noms de « motacu », « chonta »,
« cusi » ou « majo » dont l'enveloppe fort
dure se consume sans flamme et dégage une
épaisse fumée mêlée de vapeurs fuligineuses
A défaut de noix de ces palmiers, on emploie
des coques de « noix du Brésil » (« almen-
dras ») ou enfin des éclats de n'importe quel
bois dur et vert: « tajibo blanco », « almen-
dro », « tumi », « palo amarillo », etc.
Lorsque la fumée commence à s'élever en
gros flocons, le seringuero couvre le feu avec
le buyon qu'il finit de remplir de combustible
par le haut, et il active le feu en éventant la
petite ouverture du bas du fourneau, ou le
modère en bouchant cette porte avec un tes-
son de terre cuite.
Le latex, blanc et crémeux, est versé dans
une large cuvette de fer blanc (« cazuela »,
« batea ») et, avec la main, l'ouvrier ramasse
à la surface du liquide, les feuilles, les bran-
chettes et les autres impuretés tombées dans
le bidon pendant la récolte de la matinée. La
cuvette est posée à terre, un peu inclinée du
côté du seringuero et pas trop près du four-
neau, car la chaleur très vive qui se dégage
de celui-ci au bout d'un certain temps pour-
rait, en se communiquant à la cuvette, ame-
ner la coagulation spontanée du latex et
former un gâteau, de valeur beaucoup moin-
dre que celle de planche fumée.
Ce gâteau de coagulum spontané qui offre
l'aspect de lait caillé et dont l'intérieur ren-
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