N* 21- —1 MARS 1903 JOURNAL' D'AGRICULTURE'TRiOMCALE 83
Le 3 l' mars aura Heu une vente impor-
tante, d'environ 400 t. :., ','
On commence à voir arriver des quanti-
tés assez importantes du Congo français, et
il est à prévoir q-ue la diminution constatée
dans la production de FEtat Indépendant
sera d'ici peuvcompenséep*Ktfel:fe:Été -la co-
lonie française.*" 1: ^? ';\ nn; -rj
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Paris, 24 marst9o3: "<: (, s ;
Les Thés d'Extrême-Orient ; ','
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Production du Japon, de Formose, de Java. — Décadence des lhés de Chine
-:; - :-. l
., Par H. Neuville. - -
L'encombrement du marché des thés pré-
occupe fort en ce moment, et à juste titre,
les producteurs de l'Inde anglaise et de
Ceylan, régions qui sont devenues les sources
principales de ce que l'on appelait naguère
« la feuille chinoise » ; aussi s'efforcent-ils
de remédier à cet encombrement par des
moyens divers : élimination des sortes infé-
rieures, préparation de thés verts pouvant
disputer le marché américain aux thés verts
d'Extrême-Orient, qui jusqu'ici y régnaient
seuls, etc. Pendantce temps, etau milieu des
compétitions récemment surgies, il n'est pas
sans intérêt de constater ce que devient la
production du thé dans les contrées qui en
détinrent si longtemps le monopole.
Japon. — Les efforts accomplis au Japon
pour conserver les débouchés acquis, et
même, très nettement, pour augmenter la
production, méritent de nous arrêter tout
d'abord.
En 1895, les exportations de thé du Japon
étaient de 3o.819.000 cattres ( 1 ) de thé vert,
et de 8.008.000 cattiéç'de thé noir, soit u,n
total de 38.827.000 çàtties. En 1896, ce total
passait à 49.30j^ôoo câttiç's, pour revenir à
45 .886.000 en, 1:990. Cette" augmentation
provient notamment de i'arinexion de For-
mose, doa$la production sjÓUtf;' mainte-
nant à celle du Japon et où cette puissance
n'a pas tardé à vouloir développe^ scïentifi-
quement la culture et''l'industrie-dtuith,&, déjà
étuefiéçs et améliorées pendant les dernières
années dr'd'omiriation chinoise sur cet-relief
Iî'y." a maintenant huit ans que Formofi
- y; u- ■ j i ', ; < ,ly
(j) 1 catt= 1 lb 33.
fut conq uise par le Japon. Les trois ou
quatre premières années de l'occupation
furent surtout consacrées, en ce qui nous oc-
cu pe, à des in vestigatlons générales, de telle
sorte que ce fut en toute connaissance de
cause que des expériences pratiques et di-
rectes purent y être faites ensuite.
Des stations ex périme ni'al es'-pou r la cul-
ture du thé furent établies dans deux centres
importants de production : Bunsanto et To-
kambo. En 1901, 1880 yen étaient attribués
à ces stations, et, en 1902, cette subvention
fut élevée à 3500 yen, chiffre important pour
ce pays (Le yen vaut environ 2 fr. 54V.
Les recherches relatives auxen grâis furent
commencées en novembre 1901. Les engrais
essayés à Formose paraissent y produire
une récolte de feuilles plus abondante, mais
dans laquelle l'arôme propre aux thés de
cette île se trouve perdu. Avec ces engrais, il
faudrait, paraît-il, renoncer à la préparation
des meilleùres variétés d Oolongs. Ilyatout
lieu de croire que ces effets ne sont pas né-
cessairement liés à l'emploi de tous,les ea:
grais, mais que le choix de ceux-ci doit être
encore étudié.
Quoiqu'U en soit, les recherches des sta-
tions de Formose semblent montrer que la
production actuelje,des thés de cette prove-
nance pourrait être .doi4&lée, et l'introduc-
tion d'une niîiÇihiiierie perfectionnée, genre
anglais, réduirait en outre le prix de revient,
touïefl contribuant à améliorer La qualité.
ActuellementJ les thés de Formose passent
généralement pour assez communs, à par1
ce-r-tàins Oolongs, -très recherchés » par :l £ s
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