Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1905 30 juin 1905
Description : 1905/06/30 (A5,N48). 1905/06/30 (A5,N48).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426447c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
N" 48 — JUIN 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 165
L'Avenir de la Rhummerie
Les procédés scientifiques. — Les recherches et essais de M. PAIRAULT. — Conseils pour
l'établissement d'une rhummerie modèle. — Le procédé de la cuve mère et du pied de cuve. —
Nécessité de laboratoires d'études spéciaux.
Par M. COLLETAS
Dans le n° 45, nous avons montré com-
ment on fabrique le rhum à l'heure actuelle :
On mélange de la mélasse avec do l'eau
additionnée de vinasse, de sulfate d'ammo-
niaque et d'acide sulfurique; les levures
sauvages, disséminées un peu partout, font
le reste, au hasard des conditions qui leur
sont offertes.
Dans une brochure publiée en hollandais,
en août 1903, et dont le signalement précis
est donné dans ce numéro même (p. XXI,
§ 914), M. F. A. F. C. WENT déclare que,
au cours de son récent voyage d'études
aux Antilles, il a isolé, à Dcmerara, deux
levures de rhum, l'une très active, l'autre
moins laborieuse : le parfum du produit qu'a
r fourni cette deuxième était plus sensible.
Dans la même colonie, M. DOUGLAS, chi-
miste de l'habitation GRAND DIAMANT, aurait
tenté, sans succès, la fabrication du rhum
par culture pure.
M. WENT, qui cite ces résultats négatifs,
ajoute que cela ne prouve pas l'impossibi-
lité de la fabrication industrielle du rhum
par levures pures.
En même temps qu'on entreprenait ces re-
cherches à Demerara, M. PAIRAULT, dont le
livre, déjà largement utilisé dans notre pre-
mier article, est de mars 1903, élucidait
complètement la question à la Martinique :
il étudiait, en dehors des Schizosaccharo-
myces, plus do quarante sortes de levures,
parmi lesquelles dix-huit ne fermentaient
pas le maltose (sucre fernientesciblc des
brasseries. )
Les' rhummiers doivent donc à M. PAI-
lAUL T la démonstration, par un essai en
grand, de la fabrication du rhum par des
levures pures : il a prouvé que les bactéries,
les moisissures, les mycolevures, ne jouent
aucun rôle ùans\la production de son bou-
quet.
*
* *
Le seul moyen d'éliminer les bactéries,
les moisissures, etc., consiste à stériliser le
moût sucré et les cuves par un courant de
vapeur d'eau ; on peut ainsi ensemencer une
cuve de 100.000 litres avec quelques gram-
mes de levures pures (1 gr. de levures pures
contient 17 milliards de cellules). On devra
fermer les cuves après l'ensemencement, en
ayant soin d'y faire passer, pendant quel-
ques heures, par une tuyauterie appropriée,
un courant d'air stérilisé. Par ce procédé,
M. PAIRAULT a obtenu un rendement en
alcool de 92 à 94 °/o du rendement théorique
du sucre.
Disons, en outre, que ce procédé s'appli-
que à la fermentation de tous les jus de
fruits dont la chaleur n'altère pas l'arôme.
Un deuxième procédé, moins parfait, per-
met d'utiliser les cuves actuelles. Le mode
opératoire est le suivant : on introduit dans
les cuves, avant le moût, un vingtième de
leur volume en levures pures. En quantité
massive les levures lutteront, victorieuse-
ment, contre les bactéries, et la fermentation
sera active et courte.
M. PAIRAULT a vérifié ce procédé bien que
son appareil à levain pur fut imparfait. Si
on veut obtenir le maximum d'effet il faudra
que la levure pure soit obtenue au moyen
d'appareils bien construits permettant une
bonne aération de la culture : jamais une
levure ne sera trop aérée avant d'être ense-
mencée. (Voir pour plus de détails les cata-
logues des constructeurs spéciaux ; nous en
connaissons en France et en Allemagne).
Ce procédé peut s'appliquer aussi à tous
les jus de fruits que la stérilisation pourrait
altérer.
Un troisième procédé, moins sûr, porte le
nom de procédé de la CUYE-MÊRE et du PIED
DE CUVE.
L'Avenir de la Rhummerie
Les procédés scientifiques. — Les recherches et essais de M. PAIRAULT. — Conseils pour
l'établissement d'une rhummerie modèle. — Le procédé de la cuve mère et du pied de cuve. —
Nécessité de laboratoires d'études spéciaux.
Par M. COLLETAS
Dans le n° 45, nous avons montré com-
ment on fabrique le rhum à l'heure actuelle :
On mélange de la mélasse avec do l'eau
additionnée de vinasse, de sulfate d'ammo-
niaque et d'acide sulfurique; les levures
sauvages, disséminées un peu partout, font
le reste, au hasard des conditions qui leur
sont offertes.
Dans une brochure publiée en hollandais,
en août 1903, et dont le signalement précis
est donné dans ce numéro même (p. XXI,
§ 914), M. F. A. F. C. WENT déclare que,
au cours de son récent voyage d'études
aux Antilles, il a isolé, à Dcmerara, deux
levures de rhum, l'une très active, l'autre
moins laborieuse : le parfum du produit qu'a
r fourni cette deuxième était plus sensible.
Dans la même colonie, M. DOUGLAS, chi-
miste de l'habitation GRAND DIAMANT, aurait
tenté, sans succès, la fabrication du rhum
par culture pure.
M. WENT, qui cite ces résultats négatifs,
ajoute que cela ne prouve pas l'impossibi-
lité de la fabrication industrielle du rhum
par levures pures.
En même temps qu'on entreprenait ces re-
cherches à Demerara, M. PAIRAULT, dont le
livre, déjà largement utilisé dans notre pre-
mier article, est de mars 1903, élucidait
complètement la question à la Martinique :
il étudiait, en dehors des Schizosaccharo-
myces, plus do quarante sortes de levures,
parmi lesquelles dix-huit ne fermentaient
pas le maltose (sucre fernientesciblc des
brasseries. )
Les' rhummiers doivent donc à M. PAI-
lAUL T la démonstration, par un essai en
grand, de la fabrication du rhum par des
levures pures : il a prouvé que les bactéries,
les moisissures, les mycolevures, ne jouent
aucun rôle ùans\la production de son bou-
quet.
*
* *
Le seul moyen d'éliminer les bactéries,
les moisissures, etc., consiste à stériliser le
moût sucré et les cuves par un courant de
vapeur d'eau ; on peut ainsi ensemencer une
cuve de 100.000 litres avec quelques gram-
mes de levures pures (1 gr. de levures pures
contient 17 milliards de cellules). On devra
fermer les cuves après l'ensemencement, en
ayant soin d'y faire passer, pendant quel-
ques heures, par une tuyauterie appropriée,
un courant d'air stérilisé. Par ce procédé,
M. PAIRAULT a obtenu un rendement en
alcool de 92 à 94 °/o du rendement théorique
du sucre.
Disons, en outre, que ce procédé s'appli-
que à la fermentation de tous les jus de
fruits dont la chaleur n'altère pas l'arôme.
Un deuxième procédé, moins parfait, per-
met d'utiliser les cuves actuelles. Le mode
opératoire est le suivant : on introduit dans
les cuves, avant le moût, un vingtième de
leur volume en levures pures. En quantité
massive les levures lutteront, victorieuse-
ment, contre les bactéries, et la fermentation
sera active et courte.
M. PAIRAULT a vérifié ce procédé bien que
son appareil à levain pur fut imparfait. Si
on veut obtenir le maximum d'effet il faudra
que la levure pure soit obtenue au moyen
d'appareils bien construits permettant une
bonne aération de la culture : jamais une
levure ne sera trop aérée avant d'être ense-
mencée. (Voir pour plus de détails les cata-
logues des constructeurs spéciaux ; nous en
connaissons en France et en Allemagne).
Ce procédé peut s'appliquer aussi à tous
les jus de fruits que la stérilisation pourrait
altérer.
Un troisième procédé, moins sûr, porte le
nom de procédé de la CUYE-MÊRE et du PIED
DE CUVE.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 5/38
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6426447c/f5.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6426447c/f5.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6426447c/f5.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6426447c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6426447c