Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1905 31 mai 1905
Description : 1905/05/31 (A5,N47). 1905/05/31 (A5,N47).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426446z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- ETUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits etc.)
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier blanc)
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 139
No 47 — MAI 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 133
voit des riz qui déjà à la dose de 158/0 affai-
blissent sensiblement la levure tandis que
d'autres provenances n'exercent cet effet qu'à
20 ou 25 et encore après un plus grand
nombre de générations. Certains riz donnent
à peu près le même rendement, qu'ils soient
cuits sous pression ou simplement bouillis
avec de l'eau tandis que d'autres procurent
par la cuisson sous pression un excédent de
rendement de 10 ou 12 0/0' On voit des riz qui
communiquent une mousse jaune et collante
à la bière tandis que d'autres ne présentent
pas cet inconvénient. Enfin, on rencontre
des riz imparfaitement mûrs ou bien mal
soignés possédant une odeur peu sédui-
sante.
Naturellement quand dans une brasserie
on a employé un riz qui a donné lieu à une
mauvaise mousse ou qui s'est avarié en ma-
gasin, on est porté à généraliser et à incrimi-
ner tous les riz de même provenance : c'est
ainsi que dans certaines brasseries on utilise
volontiers les Moulmein tandis qu'on refuse
absolument les Saigon.
En ce qui concerne la propagation du riz
pour la brasserie de la région du Nord, la
forme de pellicules paraît très favorable et
on pourrait attendre à mon avis d'heureux
effets d'une fabrication de pellicules à haut
rendement, genre des produits anglais, les
prix actuels du riz permettant certainement
d'obtenir de telles pellicules à des conditions
pouvant concurrencer avec succès un grand
nombre de malts.
D'un autre côté, pour les riz employés sous
forme de brisures, il serait désirable que les
produits d'Indo-Chine fussent étudiés pra-
tiquement par comparaison avec ceux d'au-
tre provenance afin de montrer éventuelle-
ment que nos produits coloniaux sont égaux
ou même supérieurs aux autres et afin de
prouver que ces riz ne donnent lieu à au-
cune des manifestations fàcheuses que le
brasseur redoute. Il serait également avan-
tageux que les riz expédiés d'Indo-Chine
fussent l'objet d'une sorte de contrôle sur
place de façon à éviter la vente pour les usa-
ges de brasserie de produits imparfaitement
mûrs ou ayant contracté une odeur désa-
gréable : enfin il y aurait certes ample ma-
tière à études utiles relativement au choix
des semences et aux conditions de culture,
de manière à favoriser la production de
grains aussi riches que possible en matière
amylacée, ce qui importe non seulement
pour la brasserie mais encore pour la glu-
coserie et l'amidonnerie.
Si nous envisageons maintenant notre
deuxième point de vue, fabrication d'une
boisson aromatisée éventuellement avec du
houblon et en employant exclusivement le
riz, nous savons que cette production ne
sera possible qu'avec des levures alcooliques
spéciales se contentant des aliments que le
riz leur offre, aliments qui sont au contraire
insuffisants pour nos levures habituelles de
brasserie ou de distillerie.
L'exemple du SAKÉ prouve que ces levu-
res spéciales existent. Quant à la sacchari-
fication du riz elle pourrait certainement
être faite d'une manière avantageuse dans
les brasseries tropicales en germant une
partie du grain : en effet les questions de
température qui rendent très malaisée la
germination du riz en Europe se trouvent au
contraire normalement réalisées aux lieux
de production de cette céréale ; toutefois il
conviendrait de choisir, pour ce maltage,
des grains particulièrement sains et, pour
empêcher le développement pendant la ger-
mination des moisissures et ferments qui
abondent sur le riz, il serait utile de soumet-
tre les grains à un lavage préalable soigné
et de faire la première trempe avec une ad-
dition d'eau de chaux ou d'acide sulfureux
agissant l'un et l'autre comme antisepti-
ques en outre il faudrait une longue durée
de trempe étant donné l'épaisseur de l'en-
veloppe du grain, et c'est cette longue trempe
à température élevée qui rendrait encore
plus nécessaire l'addition d'agents antisepti-
ques et un renouvellement d'eau toutes les 8
à 12 heures au moins, pour éviter un dévelop-
pement excessif des ferments et un arrêt de
la germination du riz.
P. PETIT
Directeur de l'Ecole de Brasserie,
Professeur à l'Université
Nancy, 17 février 1905.
voit des riz qui déjà à la dose de 158/0 affai-
blissent sensiblement la levure tandis que
d'autres provenances n'exercent cet effet qu'à
20 ou 25 et encore après un plus grand
nombre de générations. Certains riz donnent
à peu près le même rendement, qu'ils soient
cuits sous pression ou simplement bouillis
avec de l'eau tandis que d'autres procurent
par la cuisson sous pression un excédent de
rendement de 10 ou 12 0/0' On voit des riz qui
communiquent une mousse jaune et collante
à la bière tandis que d'autres ne présentent
pas cet inconvénient. Enfin, on rencontre
des riz imparfaitement mûrs ou bien mal
soignés possédant une odeur peu sédui-
sante.
Naturellement quand dans une brasserie
on a employé un riz qui a donné lieu à une
mauvaise mousse ou qui s'est avarié en ma-
gasin, on est porté à généraliser et à incrimi-
ner tous les riz de même provenance : c'est
ainsi que dans certaines brasseries on utilise
volontiers les Moulmein tandis qu'on refuse
absolument les Saigon.
En ce qui concerne la propagation du riz
pour la brasserie de la région du Nord, la
forme de pellicules paraît très favorable et
on pourrait attendre à mon avis d'heureux
effets d'une fabrication de pellicules à haut
rendement, genre des produits anglais, les
prix actuels du riz permettant certainement
d'obtenir de telles pellicules à des conditions
pouvant concurrencer avec succès un grand
nombre de malts.
D'un autre côté, pour les riz employés sous
forme de brisures, il serait désirable que les
produits d'Indo-Chine fussent étudiés pra-
tiquement par comparaison avec ceux d'au-
tre provenance afin de montrer éventuelle-
ment que nos produits coloniaux sont égaux
ou même supérieurs aux autres et afin de
prouver que ces riz ne donnent lieu à au-
cune des manifestations fàcheuses que le
brasseur redoute. Il serait également avan-
tageux que les riz expédiés d'Indo-Chine
fussent l'objet d'une sorte de contrôle sur
place de façon à éviter la vente pour les usa-
ges de brasserie de produits imparfaitement
mûrs ou ayant contracté une odeur désa-
gréable : enfin il y aurait certes ample ma-
tière à études utiles relativement au choix
des semences et aux conditions de culture,
de manière à favoriser la production de
grains aussi riches que possible en matière
amylacée, ce qui importe non seulement
pour la brasserie mais encore pour la glu-
coserie et l'amidonnerie.
Si nous envisageons maintenant notre
deuxième point de vue, fabrication d'une
boisson aromatisée éventuellement avec du
houblon et en employant exclusivement le
riz, nous savons que cette production ne
sera possible qu'avec des levures alcooliques
spéciales se contentant des aliments que le
riz leur offre, aliments qui sont au contraire
insuffisants pour nos levures habituelles de
brasserie ou de distillerie.
L'exemple du SAKÉ prouve que ces levu-
res spéciales existent. Quant à la sacchari-
fication du riz elle pourrait certainement
être faite d'une manière avantageuse dans
les brasseries tropicales en germant une
partie du grain : en effet les questions de
température qui rendent très malaisée la
germination du riz en Europe se trouvent au
contraire normalement réalisées aux lieux
de production de cette céréale ; toutefois il
conviendrait de choisir, pour ce maltage,
des grains particulièrement sains et, pour
empêcher le développement pendant la ger-
mination des moisissures et ferments qui
abondent sur le riz, il serait utile de soumet-
tre les grains à un lavage préalable soigné
et de faire la première trempe avec une ad-
dition d'eau de chaux ou d'acide sulfureux
agissant l'un et l'autre comme antisepti-
ques en outre il faudrait une longue durée
de trempe étant donné l'épaisseur de l'en-
veloppe du grain, et c'est cette longue trempe
à température élevée qui rendrait encore
plus nécessaire l'addition d'agents antisepti-
ques et un renouvellement d'eau toutes les 8
à 12 heures au moins, pour éviter un dévelop-
pement excessif des ferments et un arrêt de
la germination du riz.
P. PETIT
Directeur de l'Ecole de Brasserie,
Professeur à l'Université
Nancy, 17 février 1905.
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