Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1905 30 juin 1905
Description : 1905/06/30 (A5,N48). 1905/06/30 (A5,N48).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426447c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
188 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 48 - JUIN 1905
nous avons analysé, — bien trop brièvement,
hélas! — un mémoire de M. HOOPER, de Cal-
cultta, sur le suif végétal, produit du Sapium
(syn. Stillingia) sebiferum ; et à cette occasion,
nous avons mentionné le nom de la HOLTA TEA
Co., de la vallée de Kangra (Punjab) qui avait
fourni à M. HOOPER la matière première pour
ses analyses. Cette citation nous vaut une très
aimable lettre de M. GERALD C. DUDGEON,
administrateur de la dite Compagnie; nous en
extrayons les renseignements susceptibles d'in-
téresser nos lecteurs.
Rappelons que la matière grasse en question a
été traitée à sa place, dans le cours de M. JULES
POISSON résumé dans notre n° 3 5. - N. D. L. R.
*
* *
Voici les passages essentiels de la lettre de
M. DUDGEON :
« C'est bien moi qui ai extrait l'huile et le
suif (cire) dont il est question dans la bro-
chure de M. HOOPER. Il paraît que l'arbre a
été introduit dans notre propriété entre
1840 et 1850 par le célèbre FORTUNE, qui en
avait recueilli des graines en Chine, en même
temps que des graines de thé. Il faut vous
dire que nous sommes établis sur l'emplace-
ment de la théerie d'essai du Gouvernement.
D Aujourd'hui, le S. sebiferum pullule dans
toutes les vallées de Kangra, entre 4 000 et
5.000 pieds d'altitude ; l'espèce est particu-
lièrement abondante autour de Palampur.
» Pour extraire le suif végétal, j'ai fait
bouillir les graines mûres ; le revêtement
cireux extérieur, ayant fondu, a été recueilli
à la surface de l'eau.
» Pour obtenir ensuite l'huile, j'ai soumis à
la pression à froid les graines ainsi préala-
blement dépouillées de leur revêtement ci-
reux. Cette huile se fige aux-environs de
GO 0 F. (16° C.), et je l'emploie pour graisser
les engrenages des machines de notre thée-
rie; elle remplace avantageusement Ú cet
usage la graisse animale »
G. C. DUDGEON.
Palampur, IER septembre 1904.
~S
Le Bananier comme fourrage vert
pour poules et cochons.
Par M. M. S. BERTONI
A propos de l'article de M. PAUL DES GROT-
TES, sur le Moringa, comme fourrage vert
pour cochons sous les tropiques :
Il ne me semble nullement difficile de don-
ner aux cochons le fourrage vert nécessaire,
quand on a sous la main le bananier. Cette
plante providentielle donne toujours de nou-
veaux jets et des feuilles, même où la
nature très mauvaise du sol l'empêche de
fructifier. La sécheresse n'arrête pas sa végé-
tation, elle ne fait que la diminuer, et, en
tous cas, les stipes se maintiennent frais
et succulents même après de longs mois de
sécheresse.
Le pouvoir nutritif des stipes et des feuilles
du bananier est remarquable. Ayant man-
qué presque complètement d'autres aliments,
j'ai pu maintenir des cochons pendant des
mois rien qu'avec ce fourrage, qui est, d'ail-
leurs, le meilleur marché qu'on puisse ima-
giner.
Les poules en sont aussi friandes. J'ai un
grand poulailler, planté de bananiers. Je fais
couper chaque matin quelques tiges et c'est
la seule nourriture verte de mes poules ; il
n'est même pas nécessaire de découper les
stipes en plus de quatre ou cinq morceaux ;
les feuilles, on les laisse entières; en quel-
ques heures, tout a disparu.
Si le fourrage manque, les poules dévo-
rent les bananiers sur pied, jusqu'aux raci-
nes. Dr M. S. BERTONI
Dirr. de l'École Nat. d'Agriculture
Asuncion (Paraguay), 8 avril 1905.
e - el
Les Crabes de terre, à Cuba.
Lettre de M. ALB. PEDROSO
J'ai lu avec intérêt, dans votre numéro 45
du « Journal d'Agriculture Tropicale », ce
qui est dit de Haïti dans la note : Plaidoyer
pour les crabes de terre, de M. PAUL VIDEnT.
Je suis de son avis, les crabes constituent
un plat excellent. A l'île de Cuba, on les
mange avec de la farine de mais.
D'ailleurs, il n'y a des crabes de terre, en
général, que dans les mauvaises terres, peu
propices à la culture. Mais alors, ils sont très
abondants, de véritables armées ; les trous
qu'ils font partout sont très désagréables, par
le fait des chevaux qui y enfoncent.
Paris, Avril 1095. ALB. PEDROSO.
nous avons analysé, — bien trop brièvement,
hélas! — un mémoire de M. HOOPER, de Cal-
cultta, sur le suif végétal, produit du Sapium
(syn. Stillingia) sebiferum ; et à cette occasion,
nous avons mentionné le nom de la HOLTA TEA
Co., de la vallée de Kangra (Punjab) qui avait
fourni à M. HOOPER la matière première pour
ses analyses. Cette citation nous vaut une très
aimable lettre de M. GERALD C. DUDGEON,
administrateur de la dite Compagnie; nous en
extrayons les renseignements susceptibles d'in-
téresser nos lecteurs.
Rappelons que la matière grasse en question a
été traitée à sa place, dans le cours de M. JULES
POISSON résumé dans notre n° 3 5. - N. D. L. R.
*
* *
Voici les passages essentiels de la lettre de
M. DUDGEON :
« C'est bien moi qui ai extrait l'huile et le
suif (cire) dont il est question dans la bro-
chure de M. HOOPER. Il paraît que l'arbre a
été introduit dans notre propriété entre
1840 et 1850 par le célèbre FORTUNE, qui en
avait recueilli des graines en Chine, en même
temps que des graines de thé. Il faut vous
dire que nous sommes établis sur l'emplace-
ment de la théerie d'essai du Gouvernement.
D Aujourd'hui, le S. sebiferum pullule dans
toutes les vallées de Kangra, entre 4 000 et
5.000 pieds d'altitude ; l'espèce est particu-
lièrement abondante autour de Palampur.
» Pour extraire le suif végétal, j'ai fait
bouillir les graines mûres ; le revêtement
cireux extérieur, ayant fondu, a été recueilli
à la surface de l'eau.
» Pour obtenir ensuite l'huile, j'ai soumis à
la pression à froid les graines ainsi préala-
blement dépouillées de leur revêtement ci-
reux. Cette huile se fige aux-environs de
GO 0 F. (16° C.), et je l'emploie pour graisser
les engrenages des machines de notre thée-
rie; elle remplace avantageusement Ú cet
usage la graisse animale »
G. C. DUDGEON.
Palampur, IER septembre 1904.
~S
Le Bananier comme fourrage vert
pour poules et cochons.
Par M. M. S. BERTONI
A propos de l'article de M. PAUL DES GROT-
TES, sur le Moringa, comme fourrage vert
pour cochons sous les tropiques :
Il ne me semble nullement difficile de don-
ner aux cochons le fourrage vert nécessaire,
quand on a sous la main le bananier. Cette
plante providentielle donne toujours de nou-
veaux jets et des feuilles, même où la
nature très mauvaise du sol l'empêche de
fructifier. La sécheresse n'arrête pas sa végé-
tation, elle ne fait que la diminuer, et, en
tous cas, les stipes se maintiennent frais
et succulents même après de longs mois de
sécheresse.
Le pouvoir nutritif des stipes et des feuilles
du bananier est remarquable. Ayant man-
qué presque complètement d'autres aliments,
j'ai pu maintenir des cochons pendant des
mois rien qu'avec ce fourrage, qui est, d'ail-
leurs, le meilleur marché qu'on puisse ima-
giner.
Les poules en sont aussi friandes. J'ai un
grand poulailler, planté de bananiers. Je fais
couper chaque matin quelques tiges et c'est
la seule nourriture verte de mes poules ; il
n'est même pas nécessaire de découper les
stipes en plus de quatre ou cinq morceaux ;
les feuilles, on les laisse entières; en quel-
ques heures, tout a disparu.
Si le fourrage manque, les poules dévo-
rent les bananiers sur pied, jusqu'aux raci-
nes. Dr M. S. BERTONI
Dirr. de l'École Nat. d'Agriculture
Asuncion (Paraguay), 8 avril 1905.
e - el
Les Crabes de terre, à Cuba.
Lettre de M. ALB. PEDROSO
J'ai lu avec intérêt, dans votre numéro 45
du « Journal d'Agriculture Tropicale », ce
qui est dit de Haïti dans la note : Plaidoyer
pour les crabes de terre, de M. PAUL VIDEnT.
Je suis de son avis, les crabes constituent
un plat excellent. A l'île de Cuba, on les
mange avec de la farine de mais.
D'ailleurs, il n'y a des crabes de terre, en
général, que dans les mauvaises terres, peu
propices à la culture. Mais alors, ils sont très
abondants, de véritables armées ; les trous
qu'ils font partout sont très désagréables, par
le fait des chevaux qui y enfoncent.
Paris, Avril 1095. ALB. PEDROSO.
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