Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1905 28 février 1905
Description : 1905/02/28 (A5,N44). 1905/02/28 (A5,N44).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426443q
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux: § 756=784
- FIGURES
4I JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 44 — FÉVR. 1905
n'arrive pas à une conclusion nette. La partie
documentaire de l'article peut se résumer briè-
vement comme suit :
M. le Prof. TREUB, l'illustre directeur de
Buitenzorg, constate que, lors de son voyage
de 1898 à Ceylan, île qui produit de grandes
quantités d'essences de citronelle, l'indus-
trie en question était dédaignée par les Eu-
ropéens : ceux qui s'y étaient frottés, dit-il,
n'avaient point envie de recommencer, bien
que la marchandise obtenue ait fait pri-
me sur le marché, en raison de sa préparation
honnête et soignée, infiniment supérieure à
celle des indigènes.
Ces derniers récoltaient, à cette époque, 16
à 20 bouteilles (à 22 onces anglaises) d'es-
sence de citronelle paracre, vendues à 85 cents
de roupie ; or les frais de revient étant géné-
ralement près de 70 cents, le bénéfice net ne
dépassait donc, en aucun cas, 15 roupies par
acre.
C'est en 1900 que la maison SCHIMMEL si-
gnalait pour la première fois l'essence de
citronelle de Java, aussi riche en géraniol
que celle de Ceylan (environ 32 °/0) et deux
fois plus riche en citronellal ; de ce fait, l'es-
sence de Java est beaucoup plus avantageuse
pour l'industrie européenne, qui peut aussi,
par conséquent, la payer beaucoup plus
cher.
Vers le milieu de 1903, il existait à Java
deux usines en fonctionnement et une troisiè-
me en construction ; sans compter plusieurs
petits appareils travaillant de ci, de là.
Il semble que la première installation d'u-
ne distillerie industrielle revienneassez cher,
et c'est ainsi que l'entreprise existant au
Préanger n'aurait commencé à rapporter
quelques bénéfices que dans sa 4e année de
fonctionnement.
En somme, malgré la difficulté qu'on éprou-
ve à faire causer les personnes, actuellement
engagées dans la préparation d'essence de
citronelle à Java, il semble que l'affaire soit
tentante tout de même. Ceylan a produit en
1899 jusqu'à un million et demi de livres an-
glaises d'essence de citronelle, mais les pro-
ducteurs indigènes de cette île ont déconsi-
déré l'article par des falsifications éhontées,
et cette circonstance s'ajoutant aux avanta-
ges intrinsèques de l'essence de Java, crée à
cette dernière une situation des plus favo-
rables.
Comme principaux débouchés de l'essence
de citronelle de Java, on indique la savon-
nerie de luxe et la fabrication d'essence de
violette artificielle.
*
* *
Un article des plus importants, sur les essen-
ces de lemon-grass et de citronelle, a paru, sous
la signature de M. CH. J. SAWER, dans le
« Chemist & Druggist » du 30 juillet 1904; il
est reproduit dans le « Tropical Agriculturist »
d'octobre 1904. L'auteur, très connu par son
ouvrage : Odorographia, est mort depuis ; c'est
une grande perte pour la science des huiles
essentielles. — L'article mériterait d'être traduit
intégralement ; faute de temps, force nous est de
nous borner à en indiquer la teneur générale :
Les Andropogon, fournissant les essences
de lemon-grass et de citronelle, sont des
plantes excessivement variables, de « mau-
vaises espèces », avec sous-espèces, variétés,
races et formes à l'infini. Dans la mesure où
l'auteur a pu s'y débrouiller, il considère
l'essence de citronelle comme produite par
l'Andropogon Nardus dont il y aurait deux
formes principales : l'une sauvage appelée
MAANA, l'autre cultivée, PANGIIU MAANA.
Nous avons vu plus haut que, d'après M.
TREUB, les Européens à Ceylan ne s'occu-
paient pas de citronelle ; or SAWER cite no-
minativement-une vingtaine de grandes plan-
tations qui en cultivent. Il fait observer,
d'ailleurs, qu'il y en avait encore bien davan-
tage avant 1899, année de forte baisse des
prix. En 1898, on comptait un total de 600
appareils de distillation, contre 476 en 1896
et 290 en 1886. La superficie des cultures
était évaluée, en 1899, entre 40.000 et 50.000
acres.
Vers la même époque (1898), on en comp-
tait 954 acres dans les Straits, exportant le
produit, parfois de très haute qualité, par
Singapore.
La citronelle pousse en abondance dans
l'Inde : elle est aussi cultivée à Hong-Kong,
dan§ l'Afrique Orientale, à la Jamaïque, etc.
sans parler de Java, qui commence à faire
n'arrive pas à une conclusion nette. La partie
documentaire de l'article peut se résumer briè-
vement comme suit :
M. le Prof. TREUB, l'illustre directeur de
Buitenzorg, constate que, lors de son voyage
de 1898 à Ceylan, île qui produit de grandes
quantités d'essences de citronelle, l'indus-
trie en question était dédaignée par les Eu-
ropéens : ceux qui s'y étaient frottés, dit-il,
n'avaient point envie de recommencer, bien
que la marchandise obtenue ait fait pri-
me sur le marché, en raison de sa préparation
honnête et soignée, infiniment supérieure à
celle des indigènes.
Ces derniers récoltaient, à cette époque, 16
à 20 bouteilles (à 22 onces anglaises) d'es-
sence de citronelle paracre, vendues à 85 cents
de roupie ; or les frais de revient étant géné-
ralement près de 70 cents, le bénéfice net ne
dépassait donc, en aucun cas, 15 roupies par
acre.
C'est en 1900 que la maison SCHIMMEL si-
gnalait pour la première fois l'essence de
citronelle de Java, aussi riche en géraniol
que celle de Ceylan (environ 32 °/0) et deux
fois plus riche en citronellal ; de ce fait, l'es-
sence de Java est beaucoup plus avantageuse
pour l'industrie européenne, qui peut aussi,
par conséquent, la payer beaucoup plus
cher.
Vers le milieu de 1903, il existait à Java
deux usines en fonctionnement et une troisiè-
me en construction ; sans compter plusieurs
petits appareils travaillant de ci, de là.
Il semble que la première installation d'u-
ne distillerie industrielle revienneassez cher,
et c'est ainsi que l'entreprise existant au
Préanger n'aurait commencé à rapporter
quelques bénéfices que dans sa 4e année de
fonctionnement.
En somme, malgré la difficulté qu'on éprou-
ve à faire causer les personnes, actuellement
engagées dans la préparation d'essence de
citronelle à Java, il semble que l'affaire soit
tentante tout de même. Ceylan a produit en
1899 jusqu'à un million et demi de livres an-
glaises d'essence de citronelle, mais les pro-
ducteurs indigènes de cette île ont déconsi-
déré l'article par des falsifications éhontées,
et cette circonstance s'ajoutant aux avanta-
ges intrinsèques de l'essence de Java, crée à
cette dernière une situation des plus favo-
rables.
Comme principaux débouchés de l'essence
de citronelle de Java, on indique la savon-
nerie de luxe et la fabrication d'essence de
violette artificielle.
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* *
Un article des plus importants, sur les essen-
ces de lemon-grass et de citronelle, a paru, sous
la signature de M. CH. J. SAWER, dans le
« Chemist & Druggist » du 30 juillet 1904; il
est reproduit dans le « Tropical Agriculturist »
d'octobre 1904. L'auteur, très connu par son
ouvrage : Odorographia, est mort depuis ; c'est
une grande perte pour la science des huiles
essentielles. — L'article mériterait d'être traduit
intégralement ; faute de temps, force nous est de
nous borner à en indiquer la teneur générale :
Les Andropogon, fournissant les essences
de lemon-grass et de citronelle, sont des
plantes excessivement variables, de « mau-
vaises espèces », avec sous-espèces, variétés,
races et formes à l'infini. Dans la mesure où
l'auteur a pu s'y débrouiller, il considère
l'essence de citronelle comme produite par
l'Andropogon Nardus dont il y aurait deux
formes principales : l'une sauvage appelée
MAANA, l'autre cultivée, PANGIIU MAANA.
Nous avons vu plus haut que, d'après M.
TREUB, les Européens à Ceylan ne s'occu-
paient pas de citronelle ; or SAWER cite no-
minativement-une vingtaine de grandes plan-
tations qui en cultivent. Il fait observer,
d'ailleurs, qu'il y en avait encore bien davan-
tage avant 1899, année de forte baisse des
prix. En 1898, on comptait un total de 600
appareils de distillation, contre 476 en 1896
et 290 en 1886. La superficie des cultures
était évaluée, en 1899, entre 40.000 et 50.000
acres.
Vers la même époque (1898), on en comp-
tait 954 acres dans les Straits, exportant le
produit, parfois de très haute qualité, par
Singapore.
La citronelle pousse en abondance dans
l'Inde : elle est aussi cultivée à Hong-Kong,
dan§ l'Afrique Orientale, à la Jamaïque, etc.
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