Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 janvier 1905 31 janvier 1905
Description : 1905/01/31 (A5,N43). 1905/01/31 (A5,N43).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264429
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.)
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Sur papier blanc)
- Livres nouveaux § 718-757: Afrique centrale, Nyassaland, San Thomé, Cameroun, Soudan, Egypte, Brésil, Pérou, Antilles, Panama, Etats-Unis, Indes, Indes Néerlandaises, Victoria. - Café, Riz, Oranges et Citrons, Caroubes, Ananas, Melon, Canne, Sorgho à sucre, Coton et autres Textiles, Caoutchouc, Tabac, Résine agar, Cowpea. - Questions d'élevage: Tsé tsé et autres ennemis, Fièvre du Texas, Epizooties diverses, Fourrages, Boeuf, Buffle, Cheval, Animaux africains non domestiqués. - Manuels: Produits alimentaires de Java, Botanique tropicale, Biologie florale des pays chauds, Agriculture égyptienne. - Arboriculture fruitière. - Entomologie agricole des pays chauds. - Sauterelles. - Statistique mondiale des graines oléagineuses. - Sucrerie de canne et de sorgho.
- FIGURE
4 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 43 — JANV. 1905
aucune action vis-à-vis des modifications
importantes qui s'observent plus tard sur le
tabac vers la fin de l'opération. Il a ainsi
isolé un bacille et un diplocoque dont
l'optimum de croissance est dans les environs
de 35° C. L'action de ces deux organismes
s'arrête à une température supérieure à
400, inférieure à 700, peut-être même à 50°.
Une seconde théorie a été mise en avant par
SucHSLAND,qui le premier attribua entièrement
lafermentation du tabac à des micro-organis -
mes qu'il ne spécifie d'ailleurs pas, bactéries
ou coccus. SUCHSLAND s'est proposé d'obtenir
des cultures pures de ces bactéries prélevées
sur les sortes de tabacs les plus estimées, et
d'utiliser ces cultures pour la fermentation
des tabacs allemands qui donnent souvent
un produit peu estimé. Par opposition à la
fermentation naturelle qu'il appelle a fer-
mentation sauvage », SUCHSLAND conseille
d'utiliser cette « fermentation noble » dans
laquelle on fait intervenir les bactéries en
culture pure des tabacs exotiques les plus
réputés, tels que le Havane. SUCHSLAND aurait,
par leur emploi, modifié à un tel point le
tabac du Palatinat que les connaisseurs les
mieux expérimentés ne savaient plus le
distinguer ; et même après qu'on leur avait
raconté ces faits, ils ne croyaient pas avoir
fumé du tabac allemand. SUCHSLAND croit
qu'une des modifications les plus importantes
apportées par la fermentation est la trans-
formation de la nicotine en « camphre de
nicotine (?) ».
Dans sa courte étude, péu soignée d'ail-
leurs, SUCHSLAND assimile, à peu près com-
plètement comme on voit, la fermentation du
tabac à celle des moûts sucrés. Il paraît
admettre que chaque sorte de tabac a son
ferment spécial qui lui communique un
arôme particulier.
L'application des levûres sélectionnées
pour l'amélioration des vins, cidres ou biè-
res, lui avait suggéré sans doute une telle
opinion que rien jusqu'ici, il faut l'avouer, ne
permet d'admettre.
DAVALOS a vu et décrit des. moisissures sur
les feuilles de tabac en fermentation à la
Havane, mais il ne donne aucun détail sur
leur importance dans la fermentation.
VERNHOUT, dans l'étude qu'il a faite sur des
bactéries de la fermentation, part de ce prin-
cipe qu'à la haute température de la fermen-
tation, seuls des organismes thermophiles
peuvent agir. Pour les isoler, il préleva des
feuilles dans une masse en fermentation et
en plaça des fragments dans de l'eau stérili-
sée à 50°. Il obtint deux espèces différentes de
microorganismes. L'un deux, le bacille A, le
plus important d'après lui, serait du groupe du
Bacillus subtilis, la bactérie du foin ; aérobie,
se développant encore à 58°, avec unetempéra-
ture optima entre 44 et 50°, liquéfiant la géla-
tine, ce bacille A serait nettement distinct de
la seconde espèce, le bacille B. Ce dernier est
immobile, aérobie, se développe bien à 26° C.
mais cesse entièrement à 53°. Dans ces deux
bactéries, les articles élémentaires sont à
peu près de même taille et donnent des spores.
Sur les feuilles entièrement fermentées,
VERNHOUT ne voit que la bactérie A. Des
expériences qu'il a faites, il faut retenir:
1° Que des feuilles stérilisées non ensemencées
par des bactéries ne fermentent pas ; 2° Que
des feuilles non stérilisées ensemencées avec
les bactéries présentèrent l'arôme spécial au
tabac ; 3° Que sur les feuilles stérilisées ense-
mencées avec les bactéries cet arôme n'est
pas apparu ; 4° Que les deux bactéries obte-
nues étaient susceptibles de peptoniser
l'albumine en donnant naissance à de l'am-
moniaque.
KONING traita des feuilles de tabac divisées
en menus morceaux par de l'eau distillée à
40°; il les ensemença et obtint cinq bactéries
qu'il appelle Bacillus Tabaci I, II, III, IV,
V. Ces diverses bactéries appartiennent aux
groupes des Bacillus mycoïdes, subtilis et
proteus. Les bacilles I, II, IV, qui sont des
aérobies obligatoires, peptonisent les matiè-
res albuminoides et donnent de l'ammoniaque.
Il a également isolé un diplocoque. KONING
a cherché à réaliser la fermentation du tabac
hollandais et aussi du tabac de Déli. En
mélangeant plusieurs de ces bactéries, il
obtint des résultats différents au point de vue
de l'arôme sur les tabacs ensemencés. Mais il
avoue que dans la pratique les résultats obte-
nus avec ces procédés ont été médiocres.
aucune action vis-à-vis des modifications
importantes qui s'observent plus tard sur le
tabac vers la fin de l'opération. Il a ainsi
isolé un bacille et un diplocoque dont
l'optimum de croissance est dans les environs
de 35° C. L'action de ces deux organismes
s'arrête à une température supérieure à
400, inférieure à 700, peut-être même à 50°.
Une seconde théorie a été mise en avant par
SucHSLAND,qui le premier attribua entièrement
lafermentation du tabac à des micro-organis -
mes qu'il ne spécifie d'ailleurs pas, bactéries
ou coccus. SUCHSLAND s'est proposé d'obtenir
des cultures pures de ces bactéries prélevées
sur les sortes de tabacs les plus estimées, et
d'utiliser ces cultures pour la fermentation
des tabacs allemands qui donnent souvent
un produit peu estimé. Par opposition à la
fermentation naturelle qu'il appelle a fer-
mentation sauvage », SUCHSLAND conseille
d'utiliser cette « fermentation noble » dans
laquelle on fait intervenir les bactéries en
culture pure des tabacs exotiques les plus
réputés, tels que le Havane. SUCHSLAND aurait,
par leur emploi, modifié à un tel point le
tabac du Palatinat que les connaisseurs les
mieux expérimentés ne savaient plus le
distinguer ; et même après qu'on leur avait
raconté ces faits, ils ne croyaient pas avoir
fumé du tabac allemand. SUCHSLAND croit
qu'une des modifications les plus importantes
apportées par la fermentation est la trans-
formation de la nicotine en « camphre de
nicotine (?) ».
Dans sa courte étude, péu soignée d'ail-
leurs, SUCHSLAND assimile, à peu près com-
plètement comme on voit, la fermentation du
tabac à celle des moûts sucrés. Il paraît
admettre que chaque sorte de tabac a son
ferment spécial qui lui communique un
arôme particulier.
L'application des levûres sélectionnées
pour l'amélioration des vins, cidres ou biè-
res, lui avait suggéré sans doute une telle
opinion que rien jusqu'ici, il faut l'avouer, ne
permet d'admettre.
DAVALOS a vu et décrit des. moisissures sur
les feuilles de tabac en fermentation à la
Havane, mais il ne donne aucun détail sur
leur importance dans la fermentation.
VERNHOUT, dans l'étude qu'il a faite sur des
bactéries de la fermentation, part de ce prin-
cipe qu'à la haute température de la fermen-
tation, seuls des organismes thermophiles
peuvent agir. Pour les isoler, il préleva des
feuilles dans une masse en fermentation et
en plaça des fragments dans de l'eau stérili-
sée à 50°. Il obtint deux espèces différentes de
microorganismes. L'un deux, le bacille A, le
plus important d'après lui, serait du groupe du
Bacillus subtilis, la bactérie du foin ; aérobie,
se développant encore à 58°, avec unetempéra-
ture optima entre 44 et 50°, liquéfiant la géla-
tine, ce bacille A serait nettement distinct de
la seconde espèce, le bacille B. Ce dernier est
immobile, aérobie, se développe bien à 26° C.
mais cesse entièrement à 53°. Dans ces deux
bactéries, les articles élémentaires sont à
peu près de même taille et donnent des spores.
Sur les feuilles entièrement fermentées,
VERNHOUT ne voit que la bactérie A. Des
expériences qu'il a faites, il faut retenir:
1° Que des feuilles stérilisées non ensemencées
par des bactéries ne fermentent pas ; 2° Que
des feuilles non stérilisées ensemencées avec
les bactéries présentèrent l'arôme spécial au
tabac ; 3° Que sur les feuilles stérilisées ense-
mencées avec les bactéries cet arôme n'est
pas apparu ; 4° Que les deux bactéries obte-
nues étaient susceptibles de peptoniser
l'albumine en donnant naissance à de l'am-
moniaque.
KONING traita des feuilles de tabac divisées
en menus morceaux par de l'eau distillée à
40°; il les ensemença et obtint cinq bactéries
qu'il appelle Bacillus Tabaci I, II, III, IV,
V. Ces diverses bactéries appartiennent aux
groupes des Bacillus mycoïdes, subtilis et
proteus. Les bacilles I, II, IV, qui sont des
aérobies obligatoires, peptonisent les matiè-
res albuminoides et donnent de l'ammoniaque.
Il a également isolé un diplocoque. KONING
a cherché à réaliser la fermentation du tabac
hollandais et aussi du tabac de Déli. En
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obtint des résultats différents au point de vue
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