Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 janvier 1905 31 janvier 1905
Description : 1905/01/31 (A5,N43). 1905/01/31 (A5,N43).
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Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Sur papier blanc)
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- FIGURE
No 43 — JANV. 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 5
Une autre théorie, émise par OSCAR LOEw,
tend à expliquer les phénomènes de la fermen-
tation par la simple action sur les contenus cel-
lulaires de ferments solubles spéciaux, les
diastases oxydantes ou oxydases
Les phénomènes d'oxydation des substan-
ces organiques ont été constatés depuis déjà
longtemps, mais la connaissance des oxydases
est une notion toute récente, due en grande
partie aux travaux d'un très éminent chi-
miste français, GABRIEL BERTRAND.
En 1863, SCHOENBEIN, après bien d'autres
chimistes d'ailleurs, avait observé que les
extraits de divers tissus animaux ou végé-
taux étaient susceptibles de décomposer le
peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée) en
mettant en liberté de l'oxygène. On obser-
vait une telle réaction avec la farine de blé,
l'orge maltée ou non, les amandes, la mou-
tarde, les pommes de terre, et bien d'autres
organes de plantes ; parmi les produits ani-
maux, la salive, le sang, les extraits de di-
verses muqueuses, de l'estomac, etc., fournis-
saient également la réaction. SCHOENBEIN
observa que les solutions filtrées de ces
diverses substances possédaient encore la
propriété de dissocier le peroxyde d'hydro-
gène, mais à un moindre degré.
L'action chimique dont il vient d'être
parlé fut attribuée à des ferments solubles
existant dans les êtres vivants, SCHOENBEIN
constata- également que parmi les substan-
ces plus haut citées, il en est un certain
nombre qui colorent en bleu la teinture de
gaïac en présence de peroxyde d'hydrogène,
alors que les autres ne donnent aucune co-
loration. Il a été démontré par RAcIBonsKI et
d'autres que la coloration de la teinture de
gaïac en présence d'eau oxygénée et de diver-
ses autres substances, était un phénomène
d'oxydation se produisant aux dépens de
l'acide gaiaconique qui existe dans la
teinture de gaïac. GABRIEL BERTRAND a ap-
pliqué aux corps capables de fixer directe-
ment l'oxygène de l'air sur certains corps
organiques le nom général d'oxydases. Il a
montré l'importance biologique considéra-
ble de ces substances. Ce sont des oxydases
qui font brunir les sucs de navets, de pommes
de terre, de pommes exposés à l'air, qui
oxydent le tannin lors de la maturation des
fruits charnus, etc. On les caractérise prati-
quement par la coloration bleue que pren-
nent leurs solutions en présence de la teinture
de résine de gaïac fraîchement préparée.
L'acide gaiaconique contenu dans le gaïac
s'oxyde rapidement au contact de l'oxygène
de l'air, grâce à la présence de l'oxydase.
Parmi ces oxydases, il en est une, la pre-
mière isolée par GABRIEL BERTRAND, la lac-
case, dont il a démontré la répartition très
étendue dans le règne végétal. La laccase a
été extraite de l'arbre à laque du Japon (Rhus
vernicifera), et de celui du Tonkin (Rhus
succedanea).
A côté de ces oxydases, il existe des s ubstan-
ces pouvant s'en rapprocherencesens qu'elles
décomposent l'eau oxygénée et qu'elles per-
mettent par suite l'oxydation de certaines
matières organiques par l'oxygène libéré
dans cette réaction. Ces substances, entre-
vues par SCHOENBEIN, mieux étudiées par
RACIBORSKI, ont été appelées peroxydases,
l'eau oxygénée qu'elles décomposent étant
un peroxyde (peroxyde d'hydrogène). -
En pratique, les réactifs qui permettent de
déceler les oxydases sont également utilisées
pour mettre en évidence les peroxydases en
présence de l'eau oxygénée. C'est générale-
ment la teinture de gaïac qu'on emploie.
A la suite des peroxydases, on doit main-
tenant signaler un nouveau groupe, dont
l'existence a été mise en lumière par LOEw,
le groupe des catalases. Ces diastases dé-
composent également l'eau oxygénée, mais
dans des conditions telles que l'oxygène mis
en liberté n'a pas l'activité nécessaire pour
oxyder la teinture de gaïac et produire
la coloration bleue caractéristique. Cet
oxygène se dégage alors purement et sim-
plement à l'état gazeux. Selon GABRIEL BER-
TRAND les peroxydases et les catalases ne se-
raient que des résidus de décomposition des
oxydases véritables dont elles décèlent la pré-
sence. GABRIEL BERTRAND a montré aussi que
les oxydases sont des combinaisons de manga-
nèse avec des matières organiques particu-
lières.
C'est exclusivement à l'action de plusieurs
oxydases que 0. LOEW attribue la fermenta-
Une autre théorie, émise par OSCAR LOEw,
tend à expliquer les phénomènes de la fermen-
tation par la simple action sur les contenus cel-
lulaires de ferments solubles spéciaux, les
diastases oxydantes ou oxydases
Les phénomènes d'oxydation des substan-
ces organiques ont été constatés depuis déjà
longtemps, mais la connaissance des oxydases
est une notion toute récente, due en grande
partie aux travaux d'un très éminent chi-
miste français, GABRIEL BERTRAND.
En 1863, SCHOENBEIN, après bien d'autres
chimistes d'ailleurs, avait observé que les
extraits de divers tissus animaux ou végé-
taux étaient susceptibles de décomposer le
peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée) en
mettant en liberté de l'oxygène. On obser-
vait une telle réaction avec la farine de blé,
l'orge maltée ou non, les amandes, la mou-
tarde, les pommes de terre, et bien d'autres
organes de plantes ; parmi les produits ani-
maux, la salive, le sang, les extraits de di-
verses muqueuses, de l'estomac, etc., fournis-
saient également la réaction. SCHOENBEIN
observa que les solutions filtrées de ces
diverses substances possédaient encore la
propriété de dissocier le peroxyde d'hydro-
gène, mais à un moindre degré.
L'action chimique dont il vient d'être
parlé fut attribuée à des ferments solubles
existant dans les êtres vivants, SCHOENBEIN
constata- également que parmi les substan-
ces plus haut citées, il en est un certain
nombre qui colorent en bleu la teinture de
gaïac en présence de peroxyde d'hydrogène,
alors que les autres ne donnent aucune co-
loration. Il a été démontré par RAcIBonsKI et
d'autres que la coloration de la teinture de
gaïac en présence d'eau oxygénée et de diver-
ses autres substances, était un phénomène
d'oxydation se produisant aux dépens de
l'acide gaiaconique qui existe dans la
teinture de gaïac. GABRIEL BERTRAND a ap-
pliqué aux corps capables de fixer directe-
ment l'oxygène de l'air sur certains corps
organiques le nom général d'oxydases. Il a
montré l'importance biologique considéra-
ble de ces substances. Ce sont des oxydases
qui font brunir les sucs de navets, de pommes
de terre, de pommes exposés à l'air, qui
oxydent le tannin lors de la maturation des
fruits charnus, etc. On les caractérise prati-
quement par la coloration bleue que pren-
nent leurs solutions en présence de la teinture
de résine de gaïac fraîchement préparée.
L'acide gaiaconique contenu dans le gaïac
s'oxyde rapidement au contact de l'oxygène
de l'air, grâce à la présence de l'oxydase.
Parmi ces oxydases, il en est une, la pre-
mière isolée par GABRIEL BERTRAND, la lac-
case, dont il a démontré la répartition très
étendue dans le règne végétal. La laccase a
été extraite de l'arbre à laque du Japon (Rhus
vernicifera), et de celui du Tonkin (Rhus
succedanea).
A côté de ces oxydases, il existe des s ubstan-
ces pouvant s'en rapprocherencesens qu'elles
décomposent l'eau oxygénée et qu'elles per-
mettent par suite l'oxydation de certaines
matières organiques par l'oxygène libéré
dans cette réaction. Ces substances, entre-
vues par SCHOENBEIN, mieux étudiées par
RACIBORSKI, ont été appelées peroxydases,
l'eau oxygénée qu'elles décomposent étant
un peroxyde (peroxyde d'hydrogène). -
En pratique, les réactifs qui permettent de
déceler les oxydases sont également utilisées
pour mettre en évidence les peroxydases en
présence de l'eau oxygénée. C'est générale-
ment la teinture de gaïac qu'on emploie.
A la suite des peroxydases, on doit main-
tenant signaler un nouveau groupe, dont
l'existence a été mise en lumière par LOEw,
le groupe des catalases. Ces diastases dé-
composent également l'eau oxygénée, mais
dans des conditions telles que l'oxygène mis
en liberté n'a pas l'activité nécessaire pour
oxyder la teinture de gaïac et produire
la coloration bleue caractéristique. Cet
oxygène se dégage alors purement et sim-
plement à l'état gazeux. Selon GABRIEL BER-
TRAND les peroxydases et les catalases ne se-
raient que des résidus de décomposition des
oxydases véritables dont elles décèlent la pré-
sence. GABRIEL BERTRAND a montré aussi que
les oxydases sont des combinaisons de manga-
nèse avec des matières organiques particu-
lières.
C'est exclusivement à l'action de plusieurs
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