Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
248 NOTES
La récolte et l'emballage sont faits de la façon suivante : un mois environ avant que le régime arrive à maturité, on le coupe afin qu'il puisse supporter les voyages qu'il aura à faire, sans risque de pourriture. La maturité se termine alors, lentement, soit sur les bateaux transporteurs, SO\t aux lieux de destination.
Le régime coupé subit une certaine préparation qui, améliorant son aspect, augmente sa valeur commerciale. Les fleurs séchées qui se trouvent à l'extrémité des fruits sont soigneusement enlevées, opération qui doit se faire avec beaucoup de soin, au pied même du bananier, afin de préserver le régime des coups et heurts qu'il pour- ra subir pendant son transport jusqu'au hangar d'expédition. En effet ces coups produiraient des taches sur l'écorce du fruit, et ces taches, qui déviennent noires à la maturité, donnent une vilaine apparence au régime, et lui enlèvent une partie de sa valeur com- merciale.
Arrivé au lieu d'expédition, le régime est entouré d'ouate ou de vieux journaux; et placé ensuite dans une caisse à claire-voie préa- lablement garnie de paille. La couche de paille doit avoir 5 centi- mètres environ et recouvrir le régime Sur toutes ses faces, de façon à ce qu'il ne bouge pas pendant le transport.
La caisse porte siinplemént les initiales du commissionnaire ache- teur et un numéro d'ordre. Quant au paiement, il est toujours effec- tué au comptant, contre remise des documents. Souvent même, pour bénéficier de meilleurs prix, les acheteurs d'Égypte font un dépôt dans une banque des îles Canaries, où le paiement s'effectue alors sur présentation du connaissement.
Il semble donc que Madagascar puisse lutter contre l'importation espagnole, aucune condition commerciale ne pouvant entraver ce genre de commerce. La seule précaution à prendre est d'exiger, des compagnies de navigation, le chargement des caisses sur le pont, pour éviter la chaleur intense des soutes, une maturité trop rapide, et par suite, la décomposition rapide du fruit.
[Extrait d'un rapport de M. J. de Longchamps, Consul de France en Egypte, puhlié par l'Office National du Commerce extérieur. ]
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