Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LES IGNAMES 221
�� On ne trouve, la plupart du temps, l'igname de Chine, que dans jardins d'amateurs, car les indicées, d'après le Dr Bretschnei- C 3 er, l'estiment moins que la patate, qu'on cultive dans les champs 5 !l;u.r une large échelle et qui donne de fortes récoltes avec un mini- ; mum de peines.
Dans certaines parties du Japon, on ne plante pas le D. batatas, on se contente simplement d'en recueillir les tubercules dans les bois et les parties agrestes du pays où ils sont communs, mais d'un arrachage extrêmement difficile. Ces tubercules sont, paraît-il, d'un goût supérieur et beaucoup plus recherchés que ceux qui sont cul- tivés. *
Dans quelques petites plantations, on fait d'énormes quantités d'l. de Decaisne nommé Kiri-Imo (Dioscorea Decaisneana, Carr.) ; au moment où on les consomme, on se contente de couper l'extré- mité des tubercules que l'on met en réserve sous terre jusqu'au moment de les confir au sol, mais à l'abri du froid et de l'humidité.
La culture se fait en avril et la récolte s'opère, comme chez nous, en automne et en hiver.
Chose à noter, les tubercules, de même que ceux de beaucoup de plantes, si on les laisse en terre pendant un partie de l'hiver, con- tinuent à grossir, sans craindre aucunement les gelées les plus fortes.
Pour les grandes plantations. on récolte en automne les bulbilles adventives, que l'on sème au printemps, à une faible profondeur, comme on fait pour les petits pois ; si 1 expiant est trop dru on se contente de l'éclaircir en laissant entre eux un espace suffisant pour qu'ils grossissent convenablement. Ce semis se fait en rayons, de préférence De toutes manières, les Japonais placent des branches de distance en distance, pour que les tiges, en s appliquant sur le sol, ne fassent pourrir les jeunes tubercules.
Lors du premier arrachage, ces jeunes racines ont un volume variable et servent aux plantatations (à distance) du printemps suivant.
Ces quelques détails de culture, concernent autant le D. batatas que le D. Decaisneana, mais ce dernier donne peu et rarement des bulbilles, ce qui est un empêchement à la multiplication en grand, qui ne se fait, le plus souvent, que par fragmentation des tubercules.
Il est évident que dans les parties non encore parfaitement
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