Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1908-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1908 01 mai 1908
Description : 1908/05/01 (A8,N62)-1908/05/31. 1908/05/01 (A8,N62)-1908/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64197791
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
360 ÉTUDES ET MÉMOIRES
adventives. Tel est le cas des Uapaca improprement nommées
chênes d'Afrique.
Malgré ces appuis, beaucoup de gros arbres ont un équilibre
très instable, surtout dans les trouées faites pour le tracé des che-
mins, et, après la saison des pluies, on rencontre quantité d'arbres
déracinés et renversés par les ouragans, ce qui oblige les chefs de
Poste à faire déblayer constamment les routes commerciales par
les indigènes riverains.
Sous la voûte des grands arbres, on trouve ordinairement un
étage inférieur d'arbres plus petits, à demi-étiolés. Enfin, à
quelques mètres au-dessus du sol, les arbustes et les lianes herba-
cées forment un troisième dôme, sinon aussi imposant que le pre-
mier, du moins presque aussi compact, de sorte que la lumière qui
parvient jusqu'au sol est excessivement atténuée. Aussi on n'ob-
serve point à la surface de la terre de la forêt vierge, ce manteau
verdoyant de mousses, de fougères, de graminées, parfois de
- bruyères qui tapisse nos bois d'Europe.
Le sol de la grande forêt est généralement nu, garni seulement
çà et là de quelques plantes rampantes adaptées à ce genre de
vie, aux feuilles souvent violacées et disposées de manière à
recueillir le maximum de radiations lumineuses.
Les arbres répandent inutilement leurs graines à la surface du
sol : à peine nées, les germinations meurent étouffées par l'obscu-
rité.
Dès qu'un arbre meurt ou tombe, grâce à la trouée par laquelle
pénètre la lumière du ciel des centaines de jeunes arbres et de
lianes restés jusque-là chétifs s'élèvent en conquérants, pour
prendre la place devenue vacante. Deux ou trois plus robustes
arrivent à surmonter les autres et les condamnent à mourir ou à
rester pour toujours chétifs. En nul lieu, la concurrence vitale
n'est aussi âpre que dans la forêt tropicale. Malgré les études tou-
- jours classiques de Humboldt, de Darwin, sur la forêt vierge, il
reste encore beaucoup de problèmes à élucider relativement à sa
biologie générale.
C'est pourquoi nous nous sommes efforcé pendant ces neuf
mois, de recueillir le plus grand nombre de faits nouveaux.
Aussi bien, la forêt de la Côte d'Ivoire paraît présenter quelques
particularités qui sont propres à l'Ouest africain. C'est d'abord la
grande abondance des lianes qui enveloppent littéralement tous les
adventives. Tel est le cas des Uapaca improprement nommées
chênes d'Afrique.
Malgré ces appuis, beaucoup de gros arbres ont un équilibre
très instable, surtout dans les trouées faites pour le tracé des che-
mins, et, après la saison des pluies, on rencontre quantité d'arbres
déracinés et renversés par les ouragans, ce qui oblige les chefs de
Poste à faire déblayer constamment les routes commerciales par
les indigènes riverains.
Sous la voûte des grands arbres, on trouve ordinairement un
étage inférieur d'arbres plus petits, à demi-étiolés. Enfin, à
quelques mètres au-dessus du sol, les arbustes et les lianes herba-
cées forment un troisième dôme, sinon aussi imposant que le pre-
mier, du moins presque aussi compact, de sorte que la lumière qui
parvient jusqu'au sol est excessivement atténuée. Aussi on n'ob-
serve point à la surface de la terre de la forêt vierge, ce manteau
verdoyant de mousses, de fougères, de graminées, parfois de
- bruyères qui tapisse nos bois d'Europe.
Le sol de la grande forêt est généralement nu, garni seulement
çà et là de quelques plantes rampantes adaptées à ce genre de
vie, aux feuilles souvent violacées et disposées de manière à
recueillir le maximum de radiations lumineuses.
Les arbres répandent inutilement leurs graines à la surface du
sol : à peine nées, les germinations meurent étouffées par l'obscu-
rité.
Dès qu'un arbre meurt ou tombe, grâce à la trouée par laquelle
pénètre la lumière du ciel des centaines de jeunes arbres et de
lianes restés jusque-là chétifs s'élèvent en conquérants, pour
prendre la place devenue vacante. Deux ou trois plus robustes
arrivent à surmonter les autres et les condamnent à mourir ou à
rester pour toujours chétifs. En nul lieu, la concurrence vitale
n'est aussi âpre que dans la forêt tropicale. Malgré les études tou-
- jours classiques de Humboldt, de Darwin, sur la forêt vierge, il
reste encore beaucoup de problèmes à élucider relativement à sa
biologie générale.
C'est pourquoi nous nous sommes efforcé pendant ces neuf
mois, de recueillir le plus grand nombre de faits nouveaux.
Aussi bien, la forêt de la Côte d'Ivoire paraît présenter quelques
particularités qui sont propres à l'Ouest africain. C'est d'abord la
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