Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 septembre 1913 30 septembre 1913
Description : 1913/09/30 (A13,N147). 1913/09/30 (A13,N147).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418417k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
NO 147 –SEPT. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 263
ayant déjà fait leurs preuves en d'autres
pays. Un botaniste français, bien connu
par ses travaux sur la Flore de France et
par sa collaboration à la Flore générale
d'Indochine, M. E.-G. CAMUS a pensé qu'il
serait utile de réunir en un seul faisceau
tous les documents qui ont été publiés
sur les Bambusées. En un volume in-4° de
215 pages, accompagné d'un magnifique
atlas de 101 planches représentant près
de deux cent soixante espèces ou variétés,
cet auteur s'est attaché à décrire toutes
les espèces (au nombre de 485) actuelle-
ment connues (1).
Nous sortirions du cadre du « J. d'A. T. »
en nous étendant sur la description des
espèces et leur distribution géographique,
qui constituent la partie essentielle de
l'ouvrage. Remarquons seulement que le
texte ainsi que les planches de l'atlas per-
mettront désormais la détermination bota-
nique précise des Bambous, chose à peu
près impossible jusqu'alors.
L'ouvrage de M. E.-G. CAMUS renferme
toutefois un chapitre qui a pour nous un
intérêt spécial. C'est celui qui est relatif à
la culture et à la multiplication des Bam-
bous. Pour l'emplacement des plantations,
M. CAMUS conseille de choisir un sol pro-
fond ne retenant pas trop l'eau; les ré-
gions où les irrigations sont possibles
sont les plus favorables. Les grands Bam-
bous cespiteux ne peuvent être cultivés
qu'en bordures ou sur les côtés des ave-
nues.
« Pour les autres Bambous, ajoute
M. CAMUS, convenant aux cultures d'une
certaine étendue, on comprend facilement
qu'il est très important de séparer les
espèces. Après la plantation pendant la
première année, le terrain devra être tenu
en grand état de propreté par des binages
et des sarclages, on veillera au maintien
du paillis. Au commencement de la
deuxième année, il sera bon, pendant les
(1) CAMUS (E.-G.) : « Les Bambusées, monographie, bio-
logie, culture, principaux usages ,. 1 vol. in-4° et 1 atlas.
Prix : 40 fr. Paul Lechevalier, éditeur. Paris, 1913.
mois de mars, d'avril et mai, d'éviter de
circuler dans la plantation ou de n'y passer
qu'avec circonspection, les blessures faites
aux jeunes pousses leur étant ordinaire-
ment fatales. Pendant trois années, les net-
toyages seront donc faits avant ou après
cette période. Au bout de trois, quatre
années au plus, le couvert sera obtenu et
les binages et sarclages ne seront plus
utiles. Il est à noter que les Phyllostachys
sont plus sensibles à la transplantation et
au surchargement du sol, parce que leurs
rhizomes tracent à une profondeur qui
n'est pas grande.
« Après plusieurs années de plantation,
il est utile de procéder à des éclaircisse-
ments pour enlever les chaumes morts et
ceux qui peuvent être livrés à l'industrie.
Dans la période de transition que nous tra-
versons maintenant, toutes les parties ne
seront peut-être pas employées, mais dans
un avenir proche, c'est-à-dire lorsque les
cultures seront plus importantes, la fabri-
cation de la pâte à papier sera le meilleur
débouché pour ce qui constitue mainte-
nant des déchets. Les grandes clairières
doivent être évitées parce que les jeunes
turions s'inclineraient de leur côté pour y
chercher la lumière. Pour procéder aux
coupes, il est bon de prendre autant que
possible les tiges du même âge, que l'on
reconnaîtra au millésime indiqué par un
signe conventionnel. *
« Lorsqu'on doit enlever les chaumes
de grandes dimensions, il faut prendre des
précautions analogues à celles employées
pour abattre les arbres. Des appareils spé-
ciaux permettent de maintenir en place
les chaumes jusqu'à ce que la hache ou la
scie ait terminé la séparation. Il faut éviter
les éclats, qui diminuent la valeur des su-
jets coupés.
« Le maniement des gaines devra tou-
jours être fait avec certaines précautions
parce que certaines espèces sont munies,
surtout dans leur jeune âge, des poils irri-
fants qui peuvent être nuisibles, donnent
des inflammations de la gorge, des fosses
nasales et causent des démangeaisons qui
ayant déjà fait leurs preuves en d'autres
pays. Un botaniste français, bien connu
par ses travaux sur la Flore de France et
par sa collaboration à la Flore générale
d'Indochine, M. E.-G. CAMUS a pensé qu'il
serait utile de réunir en un seul faisceau
tous les documents qui ont été publiés
sur les Bambusées. En un volume in-4° de
215 pages, accompagné d'un magnifique
atlas de 101 planches représentant près
de deux cent soixante espèces ou variétés,
cet auteur s'est attaché à décrire toutes
les espèces (au nombre de 485) actuelle-
ment connues (1).
Nous sortirions du cadre du « J. d'A. T. »
en nous étendant sur la description des
espèces et leur distribution géographique,
qui constituent la partie essentielle de
l'ouvrage. Remarquons seulement que le
texte ainsi que les planches de l'atlas per-
mettront désormais la détermination bota-
nique précise des Bambous, chose à peu
près impossible jusqu'alors.
L'ouvrage de M. E.-G. CAMUS renferme
toutefois un chapitre qui a pour nous un
intérêt spécial. C'est celui qui est relatif à
la culture et à la multiplication des Bam-
bous. Pour l'emplacement des plantations,
M. CAMUS conseille de choisir un sol pro-
fond ne retenant pas trop l'eau; les ré-
gions où les irrigations sont possibles
sont les plus favorables. Les grands Bam-
bous cespiteux ne peuvent être cultivés
qu'en bordures ou sur les côtés des ave-
nues.
« Pour les autres Bambous, ajoute
M. CAMUS, convenant aux cultures d'une
certaine étendue, on comprend facilement
qu'il est très important de séparer les
espèces. Après la plantation pendant la
première année, le terrain devra être tenu
en grand état de propreté par des binages
et des sarclages, on veillera au maintien
du paillis. Au commencement de la
deuxième année, il sera bon, pendant les
(1) CAMUS (E.-G.) : « Les Bambusées, monographie, bio-
logie, culture, principaux usages ,. 1 vol. in-4° et 1 atlas.
Prix : 40 fr. Paul Lechevalier, éditeur. Paris, 1913.
mois de mars, d'avril et mai, d'éviter de
circuler dans la plantation ou de n'y passer
qu'avec circonspection, les blessures faites
aux jeunes pousses leur étant ordinaire-
ment fatales. Pendant trois années, les net-
toyages seront donc faits avant ou après
cette période. Au bout de trois, quatre
années au plus, le couvert sera obtenu et
les binages et sarclages ne seront plus
utiles. Il est à noter que les Phyllostachys
sont plus sensibles à la transplantation et
au surchargement du sol, parce que leurs
rhizomes tracent à une profondeur qui
n'est pas grande.
« Après plusieurs années de plantation,
il est utile de procéder à des éclaircisse-
ments pour enlever les chaumes morts et
ceux qui peuvent être livrés à l'industrie.
Dans la période de transition que nous tra-
versons maintenant, toutes les parties ne
seront peut-être pas employées, mais dans
un avenir proche, c'est-à-dire lorsque les
cultures seront plus importantes, la fabri-
cation de la pâte à papier sera le meilleur
débouché pour ce qui constitue mainte-
nant des déchets. Les grandes clairières
doivent être évitées parce que les jeunes
turions s'inclineraient de leur côté pour y
chercher la lumière. Pour procéder aux
coupes, il est bon de prendre autant que
possible les tiges du même âge, que l'on
reconnaîtra au millésime indiqué par un
signe conventionnel. *
« Lorsqu'on doit enlever les chaumes
de grandes dimensions, il faut prendre des
précautions analogues à celles employées
pour abattre les arbres. Des appareils spé-
ciaux permettent de maintenir en place
les chaumes jusqu'à ce que la hache ou la
scie ait terminé la séparation. Il faut éviter
les éclats, qui diminuent la valeur des su-
jets coupés.
« Le maniement des gaines devra tou-
jours être fait avec certaines précautions
parce que certaines espèces sont munies,
surtout dans leur jeune âge, des poils irri-
fants qui peuvent être nuisibles, donnent
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