Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1913 31 août 1913
Description : 1913/08/31 (A13,N146). 1913/08/31 (A13,N146).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184165
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 146 — AouT 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 21,41
A propos de la coagulation du latex d'Hévéa
par enfumage
Supériorité du procédé brésilien. — Différents facteurs qui entrent en jeu : actions chimiques,
physiques mécaniques. — Ignorance du facteur essentiel. -- Difficulté de procéder
à un bon enfumage. — Intérêt économique de l'enfumage. - ,
Par M. V. CAYLA.
A mesure que se développe la prod uc-
tion du caoutchouc d'Hévéa dans les plan-
tations, on acquiert des précisions nou-
velles sur sa préparation. Longtemps, son
origine étant uniquement brésilienne, les
fabricants n'ont connu que le « Para»,
préparé par « defumaçao » et son « ser.-
namby » , gomme coagulée- spontanément
- dans les récipients de récolte et sur les
incisions de l'écorce. Quand les arbres des
plantations ont commencé à produire, on a
cherché à appliquer à leur latex les coa-
gulants qui peuvent agir dans les fumées
- utilisées en Amazonie : de là l'emploi de
divers corps, parmi lesquels l'acide acéti-
que, presque unanimement employé au-
jourd'hui dans le Moyen-Orient, a obtenu
la faveur la plus grande et la plus durable.
Après huit ans d'études, d'améliorations
constantes du produit, on n'est cependant
pas arrivé à faire égaler au caoutchouc de
plantation, la qualité du « Para hard cure
up-river », qualité que presque tout le
monde attribue aujourd'hui à la méthode
de coagulation amazonienne : la « defu-
maçao» ou enfumage (1). Il est vrai que
dans certains cas particuliers, récemment
encore, des fabricants anglais, après essais
à l'usine, ont estimé des « sheets fumées »
(c'est-à-dire soumis à l'action de fumées
après coagulation) aussi bons que le meil-
leur Para. Mais ce ne sont là que des
(1) L'influence de l'âge des arbres producteurs à
laquelle, au Congrès de Londres (1911), M. T. PETCH,
appuyé par le Dr BLACK, a attribué uniquement la su-
périorité du Para brésilien, a une importance certaine,
mais insuffisante pour expliquer, à elle seule et dans
tous les cas, la différence de qualité. C'est ce qu'on
peut déduire de la longue controverse engagée sur ce
sujet depuis de nombreuses années.
exceptions et nous n'en voulons pour
preuve que les prix payés à Londres au
début de juin : alors que l'on cotait le
« plantation» 2 sh. 11 1/2 la livre (8 fr. 15
le kg.), le Para, se payait de 3 sh. 8 à
3 sh. 9 la livre (10 fr. 05 à 10 fr. 30 le kg.),
différence d'autant plus sensible que le
Paca est beaucoup moins pur que le « plan-
tation» et qu'il donne une perte au lavage
4 à 5 fois plus forte que ce dernier.
Aussi est-il facile de comprendre pour-
quoi, depuis vingt ans, on s'ingénie à
reproduire le procédé des « seringueiros »,
pourquoi quantité de chercheurs croyant
avoir trouvé le merveilleux agent qui,
contenu dans- les fumées, confère à la
gomme cette haute qualité, ont chacun
préconisé un coagulant différent. Il n'entre
pas dans notre intention de faire actuel-
lement la critique des nombreuses machi-
nes à enfumer, ni. des procédés variés de
coagulation par des réactifs chimiques. Il
nous est cependant permis de constater
que, des divers modèles d'appareils pro-
posés — et il en est d'assez anciens (2) —
des différents coagulants préconisés, aucun
ne s'est imposé aux praticiens et que
l'acide acétique, coagulant le plus généra-
lement employé, est reconnu comme don-
(2) Le premier en date est, croyons-nous, l'appareil
"MANOEL COUTINHO VIANNA (Para, 1893); puis viennent
les appareils : J. CARDOSO DANIN (Para, 190?) ; J.-R.
DICKSON (Ceylan, 1905); SIMAO DA COSTA (Manchester);
BERTRAM (Edimbourg, 1910); FRANCIS SIIAW (Manchester,
1910); KREBS (Kuala Lumpur); E.-R. RICHARDSOX; de
la Société de Kajang; BYRNE (Birmingham, 1911);
R. DERRY (Singapore, 1911); enfin, WICKHAM (Ceylan,
1912) avec trois modèles, dont le modèle B, sur lequel
on semble fonder les meilleures espérances. Nous ne
prétendons pas que cette liste soit absolument com-
plète.
A propos de la coagulation du latex d'Hévéa
par enfumage
Supériorité du procédé brésilien. — Différents facteurs qui entrent en jeu : actions chimiques,
physiques mécaniques. — Ignorance du facteur essentiel. -- Difficulté de procéder
à un bon enfumage. — Intérêt économique de l'enfumage. - ,
Par M. V. CAYLA.
A mesure que se développe la prod uc-
tion du caoutchouc d'Hévéa dans les plan-
tations, on acquiert des précisions nou-
velles sur sa préparation. Longtemps, son
origine étant uniquement brésilienne, les
fabricants n'ont connu que le « Para»,
préparé par « defumaçao » et son « ser.-
namby » , gomme coagulée- spontanément
- dans les récipients de récolte et sur les
incisions de l'écorce. Quand les arbres des
plantations ont commencé à produire, on a
cherché à appliquer à leur latex les coa-
gulants qui peuvent agir dans les fumées
- utilisées en Amazonie : de là l'emploi de
divers corps, parmi lesquels l'acide acéti-
que, presque unanimement employé au-
jourd'hui dans le Moyen-Orient, a obtenu
la faveur la plus grande et la plus durable.
Après huit ans d'études, d'améliorations
constantes du produit, on n'est cependant
pas arrivé à faire égaler au caoutchouc de
plantation, la qualité du « Para hard cure
up-river », qualité que presque tout le
monde attribue aujourd'hui à la méthode
de coagulation amazonienne : la « defu-
maçao» ou enfumage (1). Il est vrai que
dans certains cas particuliers, récemment
encore, des fabricants anglais, après essais
à l'usine, ont estimé des « sheets fumées »
(c'est-à-dire soumis à l'action de fumées
après coagulation) aussi bons que le meil-
leur Para. Mais ce ne sont là que des
(1) L'influence de l'âge des arbres producteurs à
laquelle, au Congrès de Londres (1911), M. T. PETCH,
appuyé par le Dr BLACK, a attribué uniquement la su-
périorité du Para brésilien, a une importance certaine,
mais insuffisante pour expliquer, à elle seule et dans
tous les cas, la différence de qualité. C'est ce qu'on
peut déduire de la longue controverse engagée sur ce
sujet depuis de nombreuses années.
exceptions et nous n'en voulons pour
preuve que les prix payés à Londres au
début de juin : alors que l'on cotait le
« plantation» 2 sh. 11 1/2 la livre (8 fr. 15
le kg.), le Para, se payait de 3 sh. 8 à
3 sh. 9 la livre (10 fr. 05 à 10 fr. 30 le kg.),
différence d'autant plus sensible que le
Paca est beaucoup moins pur que le « plan-
tation» et qu'il donne une perte au lavage
4 à 5 fois plus forte que ce dernier.
Aussi est-il facile de comprendre pour-
quoi, depuis vingt ans, on s'ingénie à
reproduire le procédé des « seringueiros »,
pourquoi quantité de chercheurs croyant
avoir trouvé le merveilleux agent qui,
contenu dans- les fumées, confère à la
gomme cette haute qualité, ont chacun
préconisé un coagulant différent. Il n'entre
pas dans notre intention de faire actuel-
lement la critique des nombreuses machi-
nes à enfumer, ni. des procédés variés de
coagulation par des réactifs chimiques. Il
nous est cependant permis de constater
que, des divers modèles d'appareils pro-
posés — et il en est d'assez anciens (2) —
des différents coagulants préconisés, aucun
ne s'est imposé aux praticiens et que
l'acide acétique, coagulant le plus généra-
lement employé, est reconnu comme don-
(2) Le premier en date est, croyons-nous, l'appareil
"MANOEL COUTINHO VIANNA (Para, 1893); puis viennent
les appareils : J. CARDOSO DANIN (Para, 190?) ; J.-R.
DICKSON (Ceylan, 1905); SIMAO DA COSTA (Manchester);
BERTRAM (Edimbourg, 1910); FRANCIS SIIAW (Manchester,
1910); KREBS (Kuala Lumpur); E.-R. RICHARDSOX; de
la Société de Kajang; BYRNE (Birmingham, 1911);
R. DERRY (Singapore, 1911); enfin, WICKHAM (Ceylan,
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