Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1913 31 juillet 1913
Description : 1913/07/31 (A13,N145). 1913/07/31 (A13,N145).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418415r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 145 — JUILLET 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 199
M. E. LEPLAE, Directeur général de l'Agri-
culture du Congo belge, les Funtumia bien
venus, âgés de sept à huit ans, à écartement
de 3m,50 à 4 mètres, donnent en moyenne
en une saignée 51 grammes de caoutchouc
sec par arbre. Ce qui correspond à 37 kg
par hectare, ou le triple si on peut saigner
ces Funtumia trois fois par an et obtenir
le même rendement chaque fois (ce qui
n'est pas prouvé). Nous avons vu précé-
demment que les essais entrepris à la Gold-
Coast sont en désaccord avec ces prévi-
sions.
Le Dl' CltRfSTY, dont les études sont bien
connues des lecteurs du « J. d'A. T. » (voir
n° 100), est encore plus optimiste et estime
que non seulement des Funtumia âgés de
six à sept ans peuvent fournir 150 grammes
de caoutchouc par an en trois saignées,
mais à huit ans il escompte un rendement
double (1). Je dois dire qu'aucune expé-
rience ultérieure faite en grand n'a confirmé
Les vues du Dr CHRISTY. Cet obs-ervateur
poursuivait, il y a quelques mois, au Congo
belge, entre Stanleyville et le lac Tanga-
nyika. de nouveaux essais dont nous ne
manquerons pas d'exposer les résultats
lorsque nous les connaîtrons. En 1912,
les agronomes du Jardin botanique d'Eala
m'ont assuré qu'on n'avait pas pu obtenir
des Funtumia âgés de sept à dix ans
plus de 80 à 85 grammes de caoutchouc
par arbre en une année et plus souvent
50 à 75 grammes, ce qui est bien peu.
C'est pour cette raison qu'on a cessé de
planter des Funtumia au Congo belge. On
se contente d'entretenir ceux qui existent
déjà dans les plantations de l'Etat.
Par contre, les études qui ont été pour-
suivies par le Service d'Agriculture du
Congo belge ont démontré les exigences du
Funturnia. Alors que VHevea s'accommode
des terrains moyens ou même médiocres,
l'lreh prend dans ces mêmes terrains un
aspect chlorotique. Il lui faut pour pros-
pérer des terres fraîchement défrichées
(1) D1' CHRISTY : African Rubber Industry and Funtu-
mia elastica. J. Bàle, Londres, 1911.
dans la forêt vierge et non en partie épui-
sées par des cultures vivrières antérieures.
Les plantations que nous avons vues au
Jardin botanique d'Eala sont très sugges-
tives à cet égard : là où les Funtumia
n'ont pas reçu de fumure, leurs feuilles
ont une teinte jaune et la teneur en latex
est moindre. Un autre fait important mis
en lumière par le Jardin d'Eala est l'impo&-
sibilité de faire des cultures vivrières inter-
calaires dans les plantations d'Ireh, même
si celles-ci sont à grand écartement. Il
semble, au contraire, que les engrais verts
sont très utiles à cet arbre, au moins dans
le jeune âge. On a obtenu de très bons
résultats avec le Crotalaria retusa que l'on
maintient sur pied pendant la saison sèche
et que l'on enfouit au début de la saison
des pluies.
Nous avons aussi constaté à Eala que les
Funtumia plantés à 5 ou 7 mètres d'inter-
valle ont des branches à partir de 2 à
3 mètres du sol et parfois plus bas. Si on
les taille, leur tronc conserve un aspect
tortueux, mais l'arbre résiste assez bien
aux saignées modérées. La méthode de sai-
gnée préconisée par le D' CHRISTY a rallié
tous les suffrages en Afrique tropicale.
Ajoutons enfin que les plantations expé-
rimentales en lignes à travers la forêt,
suivant des lignes où la végétation sponta-
née est abattue sur 3 à 4 mètres de large,
ont donné des résultats peu encourageants.
MOYEN CONGO FRANÇAIS. — Il existe
vraisemblablement à l'heure actuelle, dans -
les plantations des Sociétés concession-
naires du moyen Congo et de l'Oubangui,
500.000 plants de huntumia, mais la plu-
part n'ont été plantés qu'après 1908 et ils
sont mal entretenus. A notre connaissance,
aucun essai n'a été fait sur ces Irehs de
plantation.
Pour les Funtumia spontanés à travers
la forêt de ces régions, nous possédons, au
contraire, des données qui paraissent très
sérieuses. En 1909-1910. M. Luc a fait une
prospection des essences à caoutchouc dans
les régions de la Sangha qui sont ratta-
chées aujourd hni au Nouveau Cameroun.
M. E. LEPLAE, Directeur général de l'Agri-
culture du Congo belge, les Funtumia bien
venus, âgés de sept à huit ans, à écartement
de 3m,50 à 4 mètres, donnent en moyenne
en une saignée 51 grammes de caoutchouc
sec par arbre. Ce qui correspond à 37 kg
par hectare, ou le triple si on peut saigner
ces Funtumia trois fois par an et obtenir
le même rendement chaque fois (ce qui
n'est pas prouvé). Nous avons vu précé-
demment que les essais entrepris à la Gold-
Coast sont en désaccord avec ces prévi-
sions.
Le Dl' CltRfSTY, dont les études sont bien
connues des lecteurs du « J. d'A. T. » (voir
n° 100), est encore plus optimiste et estime
que non seulement des Funtumia âgés de
six à sept ans peuvent fournir 150 grammes
de caoutchouc par an en trois saignées,
mais à huit ans il escompte un rendement
double (1). Je dois dire qu'aucune expé-
rience ultérieure faite en grand n'a confirmé
Les vues du Dr CHRISTY. Cet obs-ervateur
poursuivait, il y a quelques mois, au Congo
belge, entre Stanleyville et le lac Tanga-
nyika. de nouveaux essais dont nous ne
manquerons pas d'exposer les résultats
lorsque nous les connaîtrons. En 1912,
les agronomes du Jardin botanique d'Eala
m'ont assuré qu'on n'avait pas pu obtenir
des Funtumia âgés de sept à dix ans
plus de 80 à 85 grammes de caoutchouc
par arbre en une année et plus souvent
50 à 75 grammes, ce qui est bien peu.
C'est pour cette raison qu'on a cessé de
planter des Funtumia au Congo belge. On
se contente d'entretenir ceux qui existent
déjà dans les plantations de l'Etat.
Par contre, les études qui ont été pour-
suivies par le Service d'Agriculture du
Congo belge ont démontré les exigences du
Funturnia. Alors que VHevea s'accommode
des terrains moyens ou même médiocres,
l'lreh prend dans ces mêmes terrains un
aspect chlorotique. Il lui faut pour pros-
pérer des terres fraîchement défrichées
(1) D1' CHRISTY : African Rubber Industry and Funtu-
mia elastica. J. Bàle, Londres, 1911.
dans la forêt vierge et non en partie épui-
sées par des cultures vivrières antérieures.
Les plantations que nous avons vues au
Jardin botanique d'Eala sont très sugges-
tives à cet égard : là où les Funtumia
n'ont pas reçu de fumure, leurs feuilles
ont une teinte jaune et la teneur en latex
est moindre. Un autre fait important mis
en lumière par le Jardin d'Eala est l'impo&-
sibilité de faire des cultures vivrières inter-
calaires dans les plantations d'Ireh, même
si celles-ci sont à grand écartement. Il
semble, au contraire, que les engrais verts
sont très utiles à cet arbre, au moins dans
le jeune âge. On a obtenu de très bons
résultats avec le Crotalaria retusa que l'on
maintient sur pied pendant la saison sèche
et que l'on enfouit au début de la saison
des pluies.
Nous avons aussi constaté à Eala que les
Funtumia plantés à 5 ou 7 mètres d'inter-
valle ont des branches à partir de 2 à
3 mètres du sol et parfois plus bas. Si on
les taille, leur tronc conserve un aspect
tortueux, mais l'arbre résiste assez bien
aux saignées modérées. La méthode de sai-
gnée préconisée par le D' CHRISTY a rallié
tous les suffrages en Afrique tropicale.
Ajoutons enfin que les plantations expé-
rimentales en lignes à travers la forêt,
suivant des lignes où la végétation sponta-
née est abattue sur 3 à 4 mètres de large,
ont donné des résultats peu encourageants.
MOYEN CONGO FRANÇAIS. — Il existe
vraisemblablement à l'heure actuelle, dans -
les plantations des Sociétés concession-
naires du moyen Congo et de l'Oubangui,
500.000 plants de huntumia, mais la plu-
part n'ont été plantés qu'après 1908 et ils
sont mal entretenus. A notre connaissance,
aucun essai n'a été fait sur ces Irehs de
plantation.
Pour les Funtumia spontanés à travers
la forêt de ces régions, nous possédons, au
contraire, des données qui paraissent très
sérieuses. En 1909-1910. M. Luc a fait une
prospection des essences à caoutchouc dans
les régions de la Sangha qui sont ratta-
chées aujourd hni au Nouveau Cameroun.
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