Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1913 31 août 1913
Description : 1913/08/31 (A13,N146). 1913/08/31 (A13,N146).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184165
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
ND 146 - AOUT 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 227
des recettes et dépenses du sol, tout en
permettant à ce dernier un repos qu'il
mettra à profit pour se régénérer, d'autant
mieux que la chaux l'y aidera singuliè-
rement.
Pourquoi celui qui tenta, il y a quel-
ques années, la fabrication de la chaux à
San Thomé dut-il cesser? C'est un point
sur lequel personne n'est d'accord et au-
quel nul n'attache, d'ailleurs, un quel-
conque intérêt. La chaux n'était pas de
première qualité, la fabrication était irré-
gulière le combustible faisait défaut (!), etc.
Quoi qu'il en soit, l'industrie cessa ; il est
cependant permis d'estimer que si la chaux
obtenue était réellement impropre aux
usages du bâtiment, elle eût parfaitement
convenu comme amendement.
Quant au prix de revient, nous sommes
loin de le considérer comme négligeable,
mais je ne crois pas que sur les domaines
côliers possédant des plages comme il s'en
trouve dans le nord-est de l'Ile, par exem-
ple (Boa Entrada, Rio de Ouro, Praia das
Conchas), il soit économiquement impos-
sible de fabriquer une chaux d'une pureté
suffisante pour les besoins agricoles,
grâce aux innombrables coquillages dé-
posés chaque jour par l'Océan.
Ces coquillages renferment 70 ° 0 de
chaux, c'est-à-dire qu'il faudrait 300 kg.
de ces coquillages pour obtenir 100 kg. de
chaux.
Pour les récoltes au long des grèves, il
serait inutile de mobiliser l'équipe chargée
des engrais ; les noirs convalescents que
les Rocas envoient au bord de la mer
pourraient parfaitement les ramasser sans
que cela occasionne grande fatigue pour
eux ni surcroît de surveillance pour le
chargé de dépendance.
Mais cc ne serait là qu'un appoint inté-
ressant sans doute, surtout pour les plan-
tations ayant un front de mer assez étendu.
Il y a une source plus importante et plus
pure aussi, moins facilement accessible, il
est vrai, nous voulons parler des bancs de
madrépores qui, à quelque distance de la
côte, constituent des masses de carbonates
de chaux méritant intérêt.
Leur désagrégation à la dynamite n'offri-
rait guère de difficulté et le flux rapporte-
rait sur les côtes les mille menus débris,
tandis que les gros blocs pourraient être
facilement repérés et amenés à bord des
lenchas (gabarres).
Coquillages et madrépores ne sauraient,
en tout cas, suffire aux exigences de l'Ile, -
et il faut bien demander à une troisième
réserve singulièrement négligée jusqu'ici,
un complément d'autant plus important
qu'il donnerait au sol, non seulement la
chaux, mais aussi la potasse, et cela en
quantité considérable, ainsi que le démon-
treraient quelques chiffres. C'est aux cen-
dres que nous faisons allusion, mais, avant
d'aborder cette question que nous consi-
dérons comme très intéressante à mettre
au point, il n'est pas inutile d'appeler l'at-
tention de tous les planteurs riverains de
la mer sur l'avantage qu'ils auraient à
mélanger à leurs composts les sables ma-
rins si riches en débris de coquilles.
Cependant cet emploi n'offre d'avantage
qu'autant que les transports de la côte au
lieu de mélange sont peu importants. Pour
fixer les idées de ceux qui connaissent San
Thomé, nous estimons, par exémple pour
Boa Entrada, que cette opération n'aurait
d'intérêt économique que j usqu'à sa dépen-
dance, Agna Casada. Comme pour Rio de
Ouro, celle de Canavial.
Enfin, il faut considérer que ce carbo-
nate de chaux, qu'il provienne de coquil-
lages ou de madrépores, peut être incor-
poré directement au sol ou aux composts
après un broyage plus ou moins parfait e
facile à obtenir mécaniquement
La chaux est, il est vrai, plus active,
plus rapide, et aussi plus hygiénique dans
les composts.
Dans une prochaine étude, nous étudie-
rons la question des cendres, et celle non
moins importante des engrais phosphatés.
M. MONTET,
Ingénieur Agricole Colonial.
des recettes et dépenses du sol, tout en
permettant à ce dernier un repos qu'il
mettra à profit pour se régénérer, d'autant
mieux que la chaux l'y aidera singuliè-
rement.
Pourquoi celui qui tenta, il y a quel-
ques années, la fabrication de la chaux à
San Thomé dut-il cesser? C'est un point
sur lequel personne n'est d'accord et au-
quel nul n'attache, d'ailleurs, un quel-
conque intérêt. La chaux n'était pas de
première qualité, la fabrication était irré-
gulière le combustible faisait défaut (!), etc.
Quoi qu'il en soit, l'industrie cessa ; il est
cependant permis d'estimer que si la chaux
obtenue était réellement impropre aux
usages du bâtiment, elle eût parfaitement
convenu comme amendement.
Quant au prix de revient, nous sommes
loin de le considérer comme négligeable,
mais je ne crois pas que sur les domaines
côliers possédant des plages comme il s'en
trouve dans le nord-est de l'Ile, par exem-
ple (Boa Entrada, Rio de Ouro, Praia das
Conchas), il soit économiquement impos-
sible de fabriquer une chaux d'une pureté
suffisante pour les besoins agricoles,
grâce aux innombrables coquillages dé-
posés chaque jour par l'Océan.
Ces coquillages renferment 70 ° 0 de
chaux, c'est-à-dire qu'il faudrait 300 kg.
de ces coquillages pour obtenir 100 kg. de
chaux.
Pour les récoltes au long des grèves, il
serait inutile de mobiliser l'équipe chargée
des engrais ; les noirs convalescents que
les Rocas envoient au bord de la mer
pourraient parfaitement les ramasser sans
que cela occasionne grande fatigue pour
eux ni surcroît de surveillance pour le
chargé de dépendance.
Mais cc ne serait là qu'un appoint inté-
ressant sans doute, surtout pour les plan-
tations ayant un front de mer assez étendu.
Il y a une source plus importante et plus
pure aussi, moins facilement accessible, il
est vrai, nous voulons parler des bancs de
madrépores qui, à quelque distance de la
côte, constituent des masses de carbonates
de chaux méritant intérêt.
Leur désagrégation à la dynamite n'offri-
rait guère de difficulté et le flux rapporte-
rait sur les côtes les mille menus débris,
tandis que les gros blocs pourraient être
facilement repérés et amenés à bord des
lenchas (gabarres).
Coquillages et madrépores ne sauraient,
en tout cas, suffire aux exigences de l'Ile, -
et il faut bien demander à une troisième
réserve singulièrement négligée jusqu'ici,
un complément d'autant plus important
qu'il donnerait au sol, non seulement la
chaux, mais aussi la potasse, et cela en
quantité considérable, ainsi que le démon-
treraient quelques chiffres. C'est aux cen-
dres que nous faisons allusion, mais, avant
d'aborder cette question que nous consi-
dérons comme très intéressante à mettre
au point, il n'est pas inutile d'appeler l'at-
tention de tous les planteurs riverains de
la mer sur l'avantage qu'ils auraient à
mélanger à leurs composts les sables ma-
rins si riches en débris de coquilles.
Cependant cet emploi n'offre d'avantage
qu'autant que les transports de la côte au
lieu de mélange sont peu importants. Pour
fixer les idées de ceux qui connaissent San
Thomé, nous estimons, par exémple pour
Boa Entrada, que cette opération n'aurait
d'intérêt économique que j usqu'à sa dépen-
dance, Agna Casada. Comme pour Rio de
Ouro, celle de Canavial.
Enfin, il faut considérer que ce carbo-
nate de chaux, qu'il provienne de coquil-
lages ou de madrépores, peut être incor-
poré directement au sol ou aux composts
après un broyage plus ou moins parfait e
facile à obtenir mécaniquement
La chaux est, il est vrai, plus active,
plus rapide, et aussi plus hygiénique dans
les composts.
Dans une prochaine étude, nous étudie-
rons la question des cendres, et celle non
moins importante des engrais phosphatés.
M. MONTET,
Ingénieur Agricole Colonial.
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