Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
136 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NO,1943 - MAI 1913
impossible de distinguer l'huile d'arachide
durcie du neutral lard. Les méthodes d'exa-
men chimiques elles-mêmes ne permettent
pas de la distinguer de la graisse de porc ;
certaines réactions caractéristiques des
huiles végétales particulières, comme la
réaction D'HALPHEN pour les huiles de coton,
disparaissent par le traitement. Un résultat
assez curieux est l'obtention de produits
inodores avec les huiles de poissons par la
seule hydrogénation.
Au point de vue plus spécial qui nous
occupe dans ce Journal, on peut penser
que l'agriculture tropicale bénéficierait de
l'amélioration de ses huiles en même temps
que l'industrie de la savonnerie ; d'autre
part, on entrevoit la possibilité de débou-
chés alimentaires nouveaux pour les huiles
coloniales. Les frais de traitement n'arrivent
pas à balancer la majoration du prix des
produits après l'hydrogénation. D'après
« la Savonnerie marseillaise », une huile
d'arachide de 80 fr. atteindrait par le trai-
tement une valeur de 140 à 150 francs. Avec
une telle marge, des procédés, qui semblent
coûteux à première vue, sont très lucratifs.
Enfin, les huiles de palme et d'illipé
restent pour la stéarinerie plus avantageuses
que des huiles liquides, même des huiles
de poissons, transformées. La grande per-
turbation qui pourrait se produire touche
l'industrie des graisses comestibles et serait
toute à l'avantage de l'agriculture tropicale :
elle aurait pour résultat d'augmenter la
demande en huiles concrétables, et ce sont
les graisses animales, saindoux et marga-
rines, qui verraient faiblir leurs prix.
En France, ces procédés sont essayés,
paraît-il, à Marseille dans certaines grandes
usines, et d'intéressants résultats auraient
été obtenus.
H. AGULHON,
Docteur ès Sciences.
La culture des arbres à Caoutchouc
dans l'Ouest africain
Le Funtumia elastica. Aire géographique. Habitat. Mode de croissance dans la forêt.
Disparition progressive des Funtumia dans la forêt.
Par M. AUG. CHEVALIER.
(Suite.)
[Nous reprenons aujourd'hui la publication de
l'enquête que nous avons faite en Afrique tropi-
cale sur la question de la culture des essences à
caoutchouc, publication commencée dans notre
n° 140 du 28 février 1913. Nous donnons plus de
détails sur le Funtumia en raison de l'importance
qu'il présente pour ce continent et spécialement
dans les colonies françaises. A la Côte d'Ivoire, il
fournit les trois quarts du caoutchouc exporté et
en Afrique équatoriale environ 60°/o de la gomme
produite, le reste provenant de lianes et de rhi-
zomes.]
Le Funtumia elastica.
L'apocynée auquel le botaniste STAFF a
attaché ce nom est le seul arbre donnant
un caoutchouc de bonne qualité qui soit
spontané en Afrique. Le Funtumia est pour
le continent africain ce qu'est l'Hevea pour
le Brésil. Mais entre les deux arbres pro-
ducteurs de caoutchouc il existe une diffé-
rence essentielle : nous connaissons au-
jourd'hui les principales particularités
biologiques de YHevea, nous savons dans
quels terrains et sous quels climats sa cul-
ture réussit, nous connaissons ses rende-
ments aux différents âges, les conditions
dans lesquelles doit se faire la saignée de
l'arbre. Du Funtumia, nous ne savons
encore que très peu de chose. Pourtant,
son exploitation est commencée depuis
bientôt quarante années. En 1875, on l'ex-
ploitait déjà à la Gold-Coast chez les
Achantis; en 1885, son exploitation était
impossible de distinguer l'huile d'arachide
durcie du neutral lard. Les méthodes d'exa-
men chimiques elles-mêmes ne permettent
pas de la distinguer de la graisse de porc ;
certaines réactions caractéristiques des
huiles végétales particulières, comme la
réaction D'HALPHEN pour les huiles de coton,
disparaissent par le traitement. Un résultat
assez curieux est l'obtention de produits
inodores avec les huiles de poissons par la
seule hydrogénation.
Au point de vue plus spécial qui nous
occupe dans ce Journal, on peut penser
que l'agriculture tropicale bénéficierait de
l'amélioration de ses huiles en même temps
que l'industrie de la savonnerie ; d'autre
part, on entrevoit la possibilité de débou-
chés alimentaires nouveaux pour les huiles
coloniales. Les frais de traitement n'arrivent
pas à balancer la majoration du prix des
produits après l'hydrogénation. D'après
« la Savonnerie marseillaise », une huile
d'arachide de 80 fr. atteindrait par le trai-
tement une valeur de 140 à 150 francs. Avec
une telle marge, des procédés, qui semblent
coûteux à première vue, sont très lucratifs.
Enfin, les huiles de palme et d'illipé
restent pour la stéarinerie plus avantageuses
que des huiles liquides, même des huiles
de poissons, transformées. La grande per-
turbation qui pourrait se produire touche
l'industrie des graisses comestibles et serait
toute à l'avantage de l'agriculture tropicale :
elle aurait pour résultat d'augmenter la
demande en huiles concrétables, et ce sont
les graisses animales, saindoux et marga-
rines, qui verraient faiblir leurs prix.
En France, ces procédés sont essayés,
paraît-il, à Marseille dans certaines grandes
usines, et d'intéressants résultats auraient
été obtenus.
H. AGULHON,
Docteur ès Sciences.
La culture des arbres à Caoutchouc
dans l'Ouest africain
Le Funtumia elastica. Aire géographique. Habitat. Mode de croissance dans la forêt.
Disparition progressive des Funtumia dans la forêt.
Par M. AUG. CHEVALIER.
(Suite.)
[Nous reprenons aujourd'hui la publication de
l'enquête que nous avons faite en Afrique tropi-
cale sur la question de la culture des essences à
caoutchouc, publication commencée dans notre
n° 140 du 28 février 1913. Nous donnons plus de
détails sur le Funtumia en raison de l'importance
qu'il présente pour ce continent et spécialement
dans les colonies françaises. A la Côte d'Ivoire, il
fournit les trois quarts du caoutchouc exporté et
en Afrique équatoriale environ 60°/o de la gomme
produite, le reste provenant de lianes et de rhi-
zomes.]
Le Funtumia elastica.
L'apocynée auquel le botaniste STAFF a
attaché ce nom est le seul arbre donnant
un caoutchouc de bonne qualité qui soit
spontané en Afrique. Le Funtumia est pour
le continent africain ce qu'est l'Hevea pour
le Brésil. Mais entre les deux arbres pro-
ducteurs de caoutchouc il existe une diffé-
rence essentielle : nous connaissons au-
jourd'hui les principales particularités
biologiques de YHevea, nous savons dans
quels terrains et sous quels climats sa cul-
ture réussit, nous connaissons ses rende-
ments aux différents âges, les conditions
dans lesquelles doit se faire la saignée de
l'arbre. Du Funtumia, nous ne savons
encore que très peu de chose. Pourtant,
son exploitation est commencée depuis
bientôt quarante années. En 1875, on l'ex-
ploitait déjà à la Gold-Coast chez les
Achantis; en 1885, son exploitation était
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