Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 143 MAI 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 135
naison dans le nouveau corps formé. La
méthode d'hydrogénation par ce procédé
paraissait générale.
Aussi, peu de temps après la publication
de SABATIER et SENDERENS, l'huilerie LE-
PRINCE et SIVEKE, d'Herford, prenait un
brevet (août 1912) portant sur le traite-
ment des corps gras par l'hydrogène en
i présence de nickel; elle donnait comme
exemple d'opération la transformation de
l'acide oléique en acide stéarique, par trai-
tement dans un courant d'hydrogène en
présence du nickel finement pulvérisé;
elle indiquait en même temps la transfor-
mation des huiles d'olive, de lin, de poisson
en matières dures analogues au suif, à la
suite de la même opération. En réalité, ce
n'était pas le premier brevet pris sur ce
sujet; NORMAN, en 1893, avant la décou-
verte de SABATIER et SENDERENS, avait bre-
veté l'hydrogénation directe des corps gnas
par des métaux catalyseurs, notamment le
nickel.
Depuis LEPRINCE et SIVEKE, de nombreux
brevets ont été pris sur la même question,
tous basés sur le principe de SABATIER et
SENDERENS, et apportent soit des dispositifs
opératoires, soit l'emploi de différents cata-
lyseurs.
Le Dr ERDMANN (Halle, 1907) décrit que
les acides non saturés ou leurs glycérides
pulvérisés ou réduits en fines gouttelettes
donnent au contact de l'hydrogène et du
nickel finement pulvérisé des combinai-
sons saturées.
Dans le brevet d'ERDMANN, BEDFORD et
WILLIAMS (Lliaford, Angleterre, 1912), on in-
dique l'emploi comme agents cataly tiques de
poudres fines d'oxydes métalliques (oxydes
de nickel, de cobalt, de cuivre, de fer, etc.).
WILBUSCHEWITSCH (brevet russe) projette,
par pulvérisation, le corps à hydrogéner,
mêlé intimement au catalyseur, à l'inté-
rieur d'un autoclave, dans lequel on intro-
duit l'hydrogène; l'opération se fait à
chaud, sous pression.
Tout un groupe de procédés est basé sur
l'emploi du platine, du palladium ou de
l'iridium comme catalyseurs. Le prix du
produit n'est, en effet, pas un obstacle,
puisqu'on le retrouve intact à la fin de la
réaction. PAAL et AMBERGER (1910) aug-
mentent notablement le point de solidifi-
cation des corps gras par l'emploi du pal-
ladium, en opérant sous une pression de
2 ou 3 atmosphères.
Dans une conférence faite au Congrès
des Chimistes allemands pour les subs-
tances alimentaires, le Dr BŒMER, de Muns-
ter, a décrit, en détail, une opération
d'hydrogénation à laquelle il a assisté
dans les usines de la Société Brëmer-
Besigheimer-Oelfabriken, où l'on travaille
d'après le procédé de WILBUSCHEWITSCH.
Dans le haut d'un autoclave à double
paroi, on introduit, par un courant d'hy-
drogène, un mélange intime d'huile et de
catalyseur en fines gouttelettes; de l'hy-
drogène est aussi amené par le bas de
l'autoclave. On opère sous pression, à la
température de 100-150°. Le catalyseur est
du nickel finement pulvérisé, mélangé à
de la terre d'infusoires, et préalablement
réduit dans un courant d'hydrogène. Après
une demi-heure ou une heure d'action,
suivant le degré de concrétion que l'on
: désire obtenir, on cesse l'opération. L'huile
traitée est séparée du catalyseur au filtre
presse et désodorisée par la vapeur dans
le vide. Le Dr BŒMER a vu,, de la sorte,
transformer de l'huile d'arachides de Gam-
bie en une graisse fondant. à SI0 2.
On voit immédiatement quel intérêt
pratique peut avoir l'application de ces
méthodes et combien l'agriculture colo-
niale,-gra.n de productrice d'huiles végétales,
aurait à tirer profit de leur extension indus-
trielle pour l'écoulement de ses produits.
L'industrie des matières grasses alimen-
taires peut voir devant elle un champ
d'action nouveau. Les huiles à demi durcies
par hydrogénation présentent par leur cou-
leur, leur consistance et leur saveur, une
ressemblance plus ou moins grande avec
le saindoux ; plus fortement durcies, elles
ressemblent aux graisses de bœuf et de
mouton. D'après le Dr BŒ!\fER, qui en a eu
de nombreux échantillons en mains, il est
naison dans le nouveau corps formé. La
méthode d'hydrogénation par ce procédé
paraissait générale.
Aussi, peu de temps après la publication
de SABATIER et SENDERENS, l'huilerie LE-
PRINCE et SIVEKE, d'Herford, prenait un
brevet (août 1912) portant sur le traite-
ment des corps gras par l'hydrogène en
i présence de nickel; elle donnait comme
exemple d'opération la transformation de
l'acide oléique en acide stéarique, par trai-
tement dans un courant d'hydrogène en
présence du nickel finement pulvérisé;
elle indiquait en même temps la transfor-
mation des huiles d'olive, de lin, de poisson
en matières dures analogues au suif, à la
suite de la même opération. En réalité, ce
n'était pas le premier brevet pris sur ce
sujet; NORMAN, en 1893, avant la décou-
verte de SABATIER et SENDERENS, avait bre-
veté l'hydrogénation directe des corps gnas
par des métaux catalyseurs, notamment le
nickel.
Depuis LEPRINCE et SIVEKE, de nombreux
brevets ont été pris sur la même question,
tous basés sur le principe de SABATIER et
SENDERENS, et apportent soit des dispositifs
opératoires, soit l'emploi de différents cata-
lyseurs.
Le Dr ERDMANN (Halle, 1907) décrit que
les acides non saturés ou leurs glycérides
pulvérisés ou réduits en fines gouttelettes
donnent au contact de l'hydrogène et du
nickel finement pulvérisé des combinai-
sons saturées.
Dans le brevet d'ERDMANN, BEDFORD et
WILLIAMS (Lliaford, Angleterre, 1912), on in-
dique l'emploi comme agents cataly tiques de
poudres fines d'oxydes métalliques (oxydes
de nickel, de cobalt, de cuivre, de fer, etc.).
WILBUSCHEWITSCH (brevet russe) projette,
par pulvérisation, le corps à hydrogéner,
mêlé intimement au catalyseur, à l'inté-
rieur d'un autoclave, dans lequel on intro-
duit l'hydrogène; l'opération se fait à
chaud, sous pression.
Tout un groupe de procédés est basé sur
l'emploi du platine, du palladium ou de
l'iridium comme catalyseurs. Le prix du
produit n'est, en effet, pas un obstacle,
puisqu'on le retrouve intact à la fin de la
réaction. PAAL et AMBERGER (1910) aug-
mentent notablement le point de solidifi-
cation des corps gras par l'emploi du pal-
ladium, en opérant sous une pression de
2 ou 3 atmosphères.
Dans une conférence faite au Congrès
des Chimistes allemands pour les subs-
tances alimentaires, le Dr BŒMER, de Muns-
ter, a décrit, en détail, une opération
d'hydrogénation à laquelle il a assisté
dans les usines de la Société Brëmer-
Besigheimer-Oelfabriken, où l'on travaille
d'après le procédé de WILBUSCHEWITSCH.
Dans le haut d'un autoclave à double
paroi, on introduit, par un courant d'hy-
drogène, un mélange intime d'huile et de
catalyseur en fines gouttelettes; de l'hy-
drogène est aussi amené par le bas de
l'autoclave. On opère sous pression, à la
température de 100-150°. Le catalyseur est
du nickel finement pulvérisé, mélangé à
de la terre d'infusoires, et préalablement
réduit dans un courant d'hydrogène. Après
une demi-heure ou une heure d'action,
suivant le degré de concrétion que l'on
: désire obtenir, on cesse l'opération. L'huile
traitée est séparée du catalyseur au filtre
presse et désodorisée par la vapeur dans
le vide. Le Dr BŒMER a vu,, de la sorte,
transformer de l'huile d'arachides de Gam-
bie en une graisse fondant. à SI0 2.
On voit immédiatement quel intérêt
pratique peut avoir l'application de ces
méthodes et combien l'agriculture colo-
niale,-gra.n de productrice d'huiles végétales,
aurait à tirer profit de leur extension indus-
trielle pour l'écoulement de ses produits.
L'industrie des matières grasses alimen-
taires peut voir devant elle un champ
d'action nouveau. Les huiles à demi durcies
par hydrogénation présentent par leur cou-
leur, leur consistance et leur saveur, une
ressemblance plus ou moins grande avec
le saindoux ; plus fortement durcies, elles
ressemblent aux graisses de bœuf et de
mouton. D'après le Dr BŒ!\fER, qui en a eu
de nombreux échantillons en mains, il est
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