Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
132 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 143 MAI 1-913
sens. (L'espèce de paddy que j'ai cultivée
avait déjà une paille assez raide, comparée
aux autres espèces, car il n'y avait pas plus
du quart de versé.)
« 2° La récolte mécanique est des plus
faciles. Pas d'enfoncement à craindre. Une
lieuse marchera toujours très bien à la
condition qu'elle ait une vitesse d'avance-
ment suffisante. Dans le cas de traction
par câble, le tambour devra donc avoir une
vitesse en rapport avec celle nécessaire à
la lieuse. Dans les rizières de Thoi-Lai où
ont eu lieu les essais, le terrain était suffi-
samment asséché pour permettre le passage
d'un tracteur de 4 tonnes.
« J'ai dépiqué à la batteuse, petite ma-
chine que j'avais remontée et dont les
pièces, batteur et contre-batteur, arbre, etc.,
provenaient de la maison MAYFARTH (bat-
teuse à pointes, avec coussinets à rou-
leaux) ; cette machine a bien fonctionné,
moins bien cependant qu'avec le paddy de
quatre mois qui m'avait servi aux essais,
car la paille était plus longue.
« Le paddy récolté et battu, voyons les
divers rendements par hectare. C'est là
une question capitale, et qui donnera sûre-
ment à réfléchir à beaucoup de personnes,
si elles veulent examiner de près les résul-
tats :
« 1 hectare de paddy semé en terre
labourée a donné 4.590 kg.
« 1 hectare de paddy repiqué en terre
labourée a donné 2.976 kg.
« 1 hectare de paddy semé en terre non
labourée a donné 3.089 kg.
« 1 hectare de paddy repiqué en terre
non labourée a donné 1.885 kg.
« Que conclure de ces résultats?
« Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Mais
en agriculture on ne doit pas se baser sur
les résultats d'une année. Ce sont les résul-
tats de plusieurs années qu'il faut consi-
dérer. Malgré tout, mes premiers essais
sont encourageants, et sans doute les cul-
tures suivantes accentueront-elles encore
les chiffres qui précèdent. Il faut songer en
effet que ces récoltes ont été fournies par
un terrain neuf, vierge, alors qu'en Cochin-
chine on estime généralement que la terre
ne produit normalement qu'au bout de
trois années de culture.
« Le rendement de 1.885 kg. (83 gias)
seulement obtenus sur 1 hectare de paddy
repiqué en terre non labourée, aurait pro-
bablement été plus élevé sans l'inondation
du mois d'octobre 1912. Enfin, lorsque de
grandes surfaces seront en culture dans
la région, les rendements seront probable-
ment plus élevés encore, car les dégâts
causés par les rats, et surtout par les
oiseaux seront bien moindres, ces ennemis
du paddy ayant comme refuge la brousse.
« Voilà donc la culture mécanique ébau-
chée. Il est bien regrettable que nous ne
puissions pas pousser l'expérience plus
à fond, car avec de la constance et des
efforts persévérants, nous aurions mérité le
succès final. »
Nous ne pouvons que nous associer aux
paroles de M. ALAZARD, mais nous irons un
peu plus loin. Si sa modestie lui fait dire
que la culture mécanique est ébauchée,
nous n'avons pas les mêmes raisons de
garder cette réserve ; et si, dans un récent
article, nous pensions être en droit de dire
que des résultats positifs avaient été obte-
nus, les derniers rapports qui viennent de
nous être communiqués et dont nous don-
nons ci-dessus quelques extraits témoi-
gnent que ces résultats sont encore plus
probants. Il ne s'agit plus seulement en
effet de dire que les riz semés ont plus
belle apparence que les riz repiqués, mais
de constater que leur rendement a été sin-
gulièrement plus élevé. Mais, si nous
voyons là le triomphe d'une idée qui nous
est chère, nous ne voulons la retenir que
pour la leçon qu'elle comportera l'usage de
ceux qui voudront tenter en Indochine
l'application des méthodes américaines.
Rien ne prouve en effet que, pour la cul-
ture indigène, le repiquage n'est pas néces-
saire, soit par suite de la résistance plus
grande d'un riz déjà pourvu de ses organes
végétatifs dans des terrains où l'eau n'est
pas absolument réglée, comme cela a lieu
dans la rizière annamite, soit pour toute
sens. (L'espèce de paddy que j'ai cultivée
avait déjà une paille assez raide, comparée
aux autres espèces, car il n'y avait pas plus
du quart de versé.)
« 2° La récolte mécanique est des plus
faciles. Pas d'enfoncement à craindre. Une
lieuse marchera toujours très bien à la
condition qu'elle ait une vitesse d'avance-
ment suffisante. Dans le cas de traction
par câble, le tambour devra donc avoir une
vitesse en rapport avec celle nécessaire à
la lieuse. Dans les rizières de Thoi-Lai où
ont eu lieu les essais, le terrain était suffi-
samment asséché pour permettre le passage
d'un tracteur de 4 tonnes.
« J'ai dépiqué à la batteuse, petite ma-
chine que j'avais remontée et dont les
pièces, batteur et contre-batteur, arbre, etc.,
provenaient de la maison MAYFARTH (bat-
teuse à pointes, avec coussinets à rou-
leaux) ; cette machine a bien fonctionné,
moins bien cependant qu'avec le paddy de
quatre mois qui m'avait servi aux essais,
car la paille était plus longue.
« Le paddy récolté et battu, voyons les
divers rendements par hectare. C'est là
une question capitale, et qui donnera sûre-
ment à réfléchir à beaucoup de personnes,
si elles veulent examiner de près les résul-
tats :
« 1 hectare de paddy semé en terre
labourée a donné 4.590 kg.
« 1 hectare de paddy repiqué en terre
labourée a donné 2.976 kg.
« 1 hectare de paddy semé en terre non
labourée a donné 3.089 kg.
« 1 hectare de paddy repiqué en terre
non labourée a donné 1.885 kg.
« Que conclure de ces résultats?
« Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Mais
en agriculture on ne doit pas se baser sur
les résultats d'une année. Ce sont les résul-
tats de plusieurs années qu'il faut consi-
dérer. Malgré tout, mes premiers essais
sont encourageants, et sans doute les cul-
tures suivantes accentueront-elles encore
les chiffres qui précèdent. Il faut songer en
effet que ces récoltes ont été fournies par
un terrain neuf, vierge, alors qu'en Cochin-
chine on estime généralement que la terre
ne produit normalement qu'au bout de
trois années de culture.
« Le rendement de 1.885 kg. (83 gias)
seulement obtenus sur 1 hectare de paddy
repiqué en terre non labourée, aurait pro-
bablement été plus élevé sans l'inondation
du mois d'octobre 1912. Enfin, lorsque de
grandes surfaces seront en culture dans
la région, les rendements seront probable-
ment plus élevés encore, car les dégâts
causés par les rats, et surtout par les
oiseaux seront bien moindres, ces ennemis
du paddy ayant comme refuge la brousse.
« Voilà donc la culture mécanique ébau-
chée. Il est bien regrettable que nous ne
puissions pas pousser l'expérience plus
à fond, car avec de la constance et des
efforts persévérants, nous aurions mérité le
succès final. »
Nous ne pouvons que nous associer aux
paroles de M. ALAZARD, mais nous irons un
peu plus loin. Si sa modestie lui fait dire
que la culture mécanique est ébauchée,
nous n'avons pas les mêmes raisons de
garder cette réserve ; et si, dans un récent
article, nous pensions être en droit de dire
que des résultats positifs avaient été obte-
nus, les derniers rapports qui viennent de
nous être communiqués et dont nous don-
nons ci-dessus quelques extraits témoi-
gnent que ces résultats sont encore plus
probants. Il ne s'agit plus seulement en
effet de dire que les riz semés ont plus
belle apparence que les riz repiqués, mais
de constater que leur rendement a été sin-
gulièrement plus élevé. Mais, si nous
voyons là le triomphe d'une idée qui nous
est chère, nous ne voulons la retenir que
pour la leçon qu'elle comportera l'usage de
ceux qui voudront tenter en Indochine
l'application des méthodes américaines.
Rien ne prouve en effet que, pour la cul-
ture indigène, le repiquage n'est pas néces-
saire, soit par suite de la résistance plus
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végétatifs dans des terrains où l'eau n'est
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