Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
164 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 144 JUIN 1913
quant à la nappe aquifère, il faut, en
l'absence de source, aller la chercher par
des puits, souvent à quelques dizaines de
mètres de profondeur (1).
Cps excellentes conditions de milieu en
Asie, auxquelles le M. piauhyensis n'est
pas habitué (des quatre Maniçobas, c'est
celui qui pousse dans les milieux les plus
secs et les plus arides), semblent avoir une
heureuse influence, puisque la circonfé-
rence du tronc (30 à 40 centim. à 1 m. du
sol) un an après la mise en place est
supérieure à celle des arbres au Brésil. Et
cela facilite la méthode de saignée préco-
nisée. Il est probable que l'épaississement
de l'écorce est aussi accrue : à Bomfim, des
saignées analogues à celles pratiquées par
M. GIRARD lèsent généralement le cam-
bium.
Ce que nous venons de dire des condi-
tions naturelles de végétation de ces
Manihot fait comprendre la réserve for-
mulée par nous (2) sur « l'opportunité de
cultiver côte à côte des Manihot et des
Hevea ». Dans leurs régions naturelles
respectives, latitude, altitude, climat, sol
et leur résultante, la végétation (3), sont
complètement différents. Nous avons vu,
sur les bords du rio Xingu (Bas-Amazone),
quelques M. piauhyensis importés et plantés
à proximité de « seringaes » naturels, et
notre opinion s'était formée que cette
essence était sans intérêt dans les régions
où l'hévéa prospère. Cela corrobore les
résultats obtenus dans la zone équatoriale
d'Asie. Notre colonie cochinchinoise a donc
l'heureux privilège de se trouver à la limite
où les deux essences rencontrent chacune
des conditions leur permettant de donner
un résultat économique.
(1) Ce sont les régions où la colonisation suit les
travaux du grand service fédéral des « ouvrages contre
la sécheresse » (forage de puits, établissement de
réservoirs, extension des plantes utiles adaptées à la
sécheresse, etc.) et dans les plus riches desquelles "n
est eu train d'essayer les méthodes «ord-américaines
de dry-farming..
(2) « J. d'A. T. », n" 139, janvier 1913.
(3) Voir d'après ULE (loc. cit.) les végétaux satellites
des Manihot dans la « catinga » et comparer avec les
végétaux de la grande forèt amazonienne.
Notre séjour à Bomfim a été trop court
pour que nous ayons pu établir des rende-
ments moyens. Cependant, en complétant
ce que nous avons vu par des renseigne-
ments recueillis et contrôlés aussi bien
que possible, nous croyons qu'on peut
compter sur un rendement moyen du
piauhyensis, cultivé à Bomfim (Bahia), de
400 gr. (1) de caoutchouc sec par arbre dès la
première année d'exploitation, c'est-à-dire
entre dix-huit mois et deux ans et demi
(plants issus de semis). Le M. dicltotoma,
déjà beaucoup moins précoce, est aussi
beaucoup moins laitier. C'est peut-être la
raison pour laquelle les arbres spontanés
exploités dans la « catinga » sont pour
ainsi dire saignés à mort dès qu'on les
exploite, ce qui les aura, d'ici peu, fait
presque complètement disparaître du
« matlo ».
La valeur de la gomme coagulée sponta-
nément doit être sensiblement la même
pour les deux espèces à égalité de pureté.
Nous pouvons à ce sujet donner un rensei-
gnement précis.
Nous avions rapporté du Brésil un petit
échantillon de crêpe de M. dichotoma,
coagulé spontanément, lavé et transformé
en crêpe, comme on le fait sur les planta-
tions de l'Est. La modicité de cet échan-
tillon n'a pas permis à la grande usine
française à laquelle nous l'avons soumis de
faire des essais industriels; mais l'ingé-
nieur en chef a bien voulu nous commu-
niquer les résultats de l'analyse chimique:
4,15 0 de résines solubles dans l'acétone;
1,20 °/0 de cendres. Nous sommes loin des
20 à 60 0 de sable (addition frauduleuse)
contenus ordinairement dans la gomme de
cette origine. Suivant le résultat d'essais in-
dustriels à effectuer, cette gomme pourrait
se payer « un prix comparable à celui de
l'Hévéa de plantation ou tout au moins du
Ficus ».
Nous signalons à M. GIRARD la pratique
brésilienne de la propagation par boutures
de rameaux, qui pourrait être économique-
(1) En saignant cent jours par an.
quant à la nappe aquifère, il faut, en
l'absence de source, aller la chercher par
des puits, souvent à quelques dizaines de
mètres de profondeur (1).
Cps excellentes conditions de milieu en
Asie, auxquelles le M. piauhyensis n'est
pas habitué (des quatre Maniçobas, c'est
celui qui pousse dans les milieux les plus
secs et les plus arides), semblent avoir une
heureuse influence, puisque la circonfé-
rence du tronc (30 à 40 centim. à 1 m. du
sol) un an après la mise en place est
supérieure à celle des arbres au Brésil. Et
cela facilite la méthode de saignée préco-
nisée. Il est probable que l'épaississement
de l'écorce est aussi accrue : à Bomfim, des
saignées analogues à celles pratiquées par
M. GIRARD lèsent généralement le cam-
bium.
Ce que nous venons de dire des condi-
tions naturelles de végétation de ces
Manihot fait comprendre la réserve for-
mulée par nous (2) sur « l'opportunité de
cultiver côte à côte des Manihot et des
Hevea ». Dans leurs régions naturelles
respectives, latitude, altitude, climat, sol
et leur résultante, la végétation (3), sont
complètement différents. Nous avons vu,
sur les bords du rio Xingu (Bas-Amazone),
quelques M. piauhyensis importés et plantés
à proximité de « seringaes » naturels, et
notre opinion s'était formée que cette
essence était sans intérêt dans les régions
où l'hévéa prospère. Cela corrobore les
résultats obtenus dans la zone équatoriale
d'Asie. Notre colonie cochinchinoise a donc
l'heureux privilège de se trouver à la limite
où les deux essences rencontrent chacune
des conditions leur permettant de donner
un résultat économique.
(1) Ce sont les régions où la colonisation suit les
travaux du grand service fédéral des « ouvrages contre
la sécheresse » (forage de puits, établissement de
réservoirs, extension des plantes utiles adaptées à la
sécheresse, etc.) et dans les plus riches desquelles "n
est eu train d'essayer les méthodes «ord-américaines
de dry-farming..
(2) « J. d'A. T. », n" 139, janvier 1913.
(3) Voir d'après ULE (loc. cit.) les végétaux satellites
des Manihot dans la « catinga » et comparer avec les
végétaux de la grande forèt amazonienne.
Notre séjour à Bomfim a été trop court
pour que nous ayons pu établir des rende-
ments moyens. Cependant, en complétant
ce que nous avons vu par des renseigne-
ments recueillis et contrôlés aussi bien
que possible, nous croyons qu'on peut
compter sur un rendement moyen du
piauhyensis, cultivé à Bomfim (Bahia), de
400 gr. (1) de caoutchouc sec par arbre dès la
première année d'exploitation, c'est-à-dire
entre dix-huit mois et deux ans et demi
(plants issus de semis). Le M. dicltotoma,
déjà beaucoup moins précoce, est aussi
beaucoup moins laitier. C'est peut-être la
raison pour laquelle les arbres spontanés
exploités dans la « catinga » sont pour
ainsi dire saignés à mort dès qu'on les
exploite, ce qui les aura, d'ici peu, fait
presque complètement disparaître du
« matlo ».
La valeur de la gomme coagulée sponta-
nément doit être sensiblement la même
pour les deux espèces à égalité de pureté.
Nous pouvons à ce sujet donner un rensei-
gnement précis.
Nous avions rapporté du Brésil un petit
échantillon de crêpe de M. dichotoma,
coagulé spontanément, lavé et transformé
en crêpe, comme on le fait sur les planta-
tions de l'Est. La modicité de cet échan-
tillon n'a pas permis à la grande usine
française à laquelle nous l'avons soumis de
faire des essais industriels; mais l'ingé-
nieur en chef a bien voulu nous commu-
niquer les résultats de l'analyse chimique:
4,15 0 de résines solubles dans l'acétone;
1,20 °/0 de cendres. Nous sommes loin des
20 à 60 0 de sable (addition frauduleuse)
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cette origine. Suivant le résultat d'essais in-
dustriels à effectuer, cette gomme pourrait
se payer « un prix comparable à celui de
l'Hévéa de plantation ou tout au moins du
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brésilienne de la propagation par boutures
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