Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
158 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 143 - Mii 1913
serait nouvelle sur le marché et qui, tout
d'abord, a été entourée de quelque mystère.
Nous croyons bon de la signaler, car elle
semble être produite par un Cinnamomiim
qui pourrait bien se rencontrer aussi en
Indo-Chine.
C'est à Formose (1) que pousse ce cam-
phrier qui ne peut servir à l'extraction
du camphre appelé GKouchcing (stinking
camphor), nom qui ne figure pas dans la
liste des plantes de Formose par KAWAKAME.
L'épithète attribuée à cet arbre comme
celui dont on qualifie l'essence chou yu
(stinking oil), pourrait laisser croire que
l'un et l'autre dégagent une odeur désa-
gréable ; il semble qu'il s'agisse seulement
d'une odeur forte. L'arbre producteur res-
semblerait beaucoup au vrai camphrier et
appartiendrait peut-être à un des genres
Cinnamomum ou Machilus.
Le Monopole de Formose a publié une
brochure relative à cette essence d'où il
ressort qu'il pourrait s'y produire annuel-
lement 65.000 Ib. de cette essence. Celle-
ci a une odeur délicieuse, voisine de celle
de l'essence de bois de rose. Elle contient
en moyenne 60 ° 0 de linalol et c'est là ce
qui fait son intérêt, car le linalol de cette
origine pourrait être produit, à Formose, à
moitié du prix que se paye en Europe et en
Amérique le linalol extrait de l'essence de
linaloe (qui valait environ 10 sh. vers le
milieu de 1912).
La revue londonienne considère ce pro-
duit comme intéressant, surtout pour
l'obtention en grande quantité de l'éther
acétique du linaloe qui peut remplacer les
essences de lavande et de bergamote dont
le prix était alors élevé. Il est cependant
certain que le Mexique, grand producteur
d'essence de linaloe, principale source de
linalol, pourrait la fournir à des prix plus
bas que les prix actuels. Enfin, on escompte
une baisse de valeur de l'essence de berga-
mote par suite de la concurrence des
essences synthétiques.
V. C.
(1; Rapport de M. J. D. RENTIERS, consul anglais à
Tamsui
Huile de Baobab.
M. H. REY a fait paraître dans le Bul-
letin Économique de Madagascar (2e* sem.
1912) une intéressante étude sur l'huile
de Baobab. Madagascar possède trois va-
riétés de cet arbre, répandu comme on le
sait dans la majeure partie de l'Afrique
occidentale. L'enveloppe des fruits con-
tient une masse blanche dans laquelle on
trouve les noyaux oléagineux, en nombre
variable, de 60 à 130. La pulpe est comes-
tible et possède certaines propriétés médi-
cinales.
Nous ne nous arrêterons pas aux diffé-
rences relevées entre les fruits provenant
des trois variétés signalées par M. Rey, et
qui sont spéciales à l'Ile, et mentionne-
rons seulement que, traitées par la mé-
thode indigène, 10 kg. de graines donnent
entre 1/2 litre et 1 litre d'huile; ce rende-
ment pourrait, paraît-il, être quadruplé
par l'emploi de machines européennes.
Contrairement à quantité de graines
oléagineuses des régions chaudes, le
noyau n'est pas revêtu d'une enveloppe
résistante; celle-ci est au contraire assez
mince et adhérente à la pulpe. On compte
qu'une graine renferme environ 40 °/o de
matières grasses, 53 °/o d'écorce et de
matière sèche non oléagineuse, et 7
d'eau. Le tourteau pourrait être avanta-
geusement utilisé pour la nourriture du
bétail. Il contient, en effet, plus de 8 de
matières azotées.
L'huile est de couleur jaune, d'odeur
agréable ; son point de solidification est 13°,
mais elle reste solide à une température
beaucoup plus élevée lorsqu'on la chauffe.
Elle est riche en acides gras concrets,
principalement oléique, palmitique et
stéarique. Elle est comestible, et pourrait
être employée dans la préparation des mar-
garines et des beurres factices.
En savonnerie, elle pourrait être réservée
à la confection des savons fins, pour les-
quels il faut une huile sans odeur. Enfin,
au point de vue strictement industriel, on
peut l'obtenir avec une très faible propor-
serait nouvelle sur le marché et qui, tout
d'abord, a été entourée de quelque mystère.
Nous croyons bon de la signaler, car elle
semble être produite par un Cinnamomiim
qui pourrait bien se rencontrer aussi en
Indo-Chine.
C'est à Formose (1) que pousse ce cam-
phrier qui ne peut servir à l'extraction
du camphre appelé GKouchcing (stinking
camphor), nom qui ne figure pas dans la
liste des plantes de Formose par KAWAKAME.
L'épithète attribuée à cet arbre comme
celui dont on qualifie l'essence chou yu
(stinking oil), pourrait laisser croire que
l'un et l'autre dégagent une odeur désa-
gréable ; il semble qu'il s'agisse seulement
d'une odeur forte. L'arbre producteur res-
semblerait beaucoup au vrai camphrier et
appartiendrait peut-être à un des genres
Cinnamomum ou Machilus.
Le Monopole de Formose a publié une
brochure relative à cette essence d'où il
ressort qu'il pourrait s'y produire annuel-
lement 65.000 Ib. de cette essence. Celle-
ci a une odeur délicieuse, voisine de celle
de l'essence de bois de rose. Elle contient
en moyenne 60 ° 0 de linalol et c'est là ce
qui fait son intérêt, car le linalol de cette
origine pourrait être produit, à Formose, à
moitié du prix que se paye en Europe et en
Amérique le linalol extrait de l'essence de
linaloe (qui valait environ 10 sh. vers le
milieu de 1912).
La revue londonienne considère ce pro-
duit comme intéressant, surtout pour
l'obtention en grande quantité de l'éther
acétique du linaloe qui peut remplacer les
essences de lavande et de bergamote dont
le prix était alors élevé. Il est cependant
certain que le Mexique, grand producteur
d'essence de linaloe, principale source de
linalol, pourrait la fournir à des prix plus
bas que les prix actuels. Enfin, on escompte
une baisse de valeur de l'essence de berga-
mote par suite de la concurrence des
essences synthétiques.
V. C.
(1; Rapport de M. J. D. RENTIERS, consul anglais à
Tamsui
Huile de Baobab.
M. H. REY a fait paraître dans le Bul-
letin Économique de Madagascar (2e* sem.
1912) une intéressante étude sur l'huile
de Baobab. Madagascar possède trois va-
riétés de cet arbre, répandu comme on le
sait dans la majeure partie de l'Afrique
occidentale. L'enveloppe des fruits con-
tient une masse blanche dans laquelle on
trouve les noyaux oléagineux, en nombre
variable, de 60 à 130. La pulpe est comes-
tible et possède certaines propriétés médi-
cinales.
Nous ne nous arrêterons pas aux diffé-
rences relevées entre les fruits provenant
des trois variétés signalées par M. Rey, et
qui sont spéciales à l'Ile, et mentionne-
rons seulement que, traitées par la mé-
thode indigène, 10 kg. de graines donnent
entre 1/2 litre et 1 litre d'huile; ce rende-
ment pourrait, paraît-il, être quadruplé
par l'emploi de machines européennes.
Contrairement à quantité de graines
oléagineuses des régions chaudes, le
noyau n'est pas revêtu d'une enveloppe
résistante; celle-ci est au contraire assez
mince et adhérente à la pulpe. On compte
qu'une graine renferme environ 40 °/o de
matières grasses, 53 °/o d'écorce et de
matière sèche non oléagineuse, et 7
d'eau. Le tourteau pourrait être avanta-
geusement utilisé pour la nourriture du
bétail. Il contient, en effet, plus de 8 de
matières azotées.
L'huile est de couleur jaune, d'odeur
agréable ; son point de solidification est 13°,
mais elle reste solide à une température
beaucoup plus élevée lorsqu'on la chauffe.
Elle est riche en acides gras concrets,
principalement oléique, palmitique et
stéarique. Elle est comestible, et pourrait
être employée dans la préparation des mar-
garines et des beurres factices.
En savonnerie, elle pourrait être réservée
à la confection des savons fins, pour les-
quels il faut une huile sans odeur. Enfin,
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peut l'obtenir avec une très faible propor-
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