Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
156 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 143 –MAI 1913
provinces du Nord une belle et grande
industrie; et il citait comme particulière-
ment favorables, les provinces de Tucu-
man, de Salta, et de Jujuy. On voit que
l'avenir a confirmé ce que prévoyait, il y a
un demi-siècle, M. MARTIN DE MOURSY.
H. J.
Le Pyrèthre, au point de vue cultural
et commercial.
Dans certains pays, par exemple au
Brésil, on fait un usage très grand de la
poudre de pyrèthre qui sert d'antiseptique
et est employé couramment à lutter contre
les moustiques et autres porteurs de germes
de maladie. D'après le Dr PASCHOAL DE
MORAES (1-), la culture de certaines des
plantes qui donnent le pyrèthre serait sus-
ceptible, au Brésil, de donner des résultats
intéressants, d'autant plus que les divers
pyrèthres sont peu exigeants et que la
poudre non sophistiquée est plus demandée
qu'offerte sur les marchés.
La poudre de pyrèthre provient de la
pulvérisation des fleurs et des tiges d'une
plante du genre Pyrethrum (Gaertner), de
la tribu des Anlhémidées dans la famille
des composées, et différenciée du genre
Chrysanthemum par ses akènes particuliers.
Son action provient surtout d'un prin-
cipe contenu dans les fleurs et les tiges, et
appelé pyréthrine ou acide pyréthrique,
résidant principalement dans la couche
corticale de la tige; l'analyse trouve égale-
ment une résine âcre, une huile volatile,
une matière colorante jaune, du tanin,
des gommes, de l'inuline.
Dans le commerce, on réunit les poudres
provenant des pyrèthres sous les trois
dénominations suivantes : pyrèthre du Cau-
case, pyrèthre de Dalmatie, pyrèthre du
Monténégro. Ce dernier n'est autre que la
fleur pulvérisée du P. ciner avisefolium
Trévis, qui donne la meilleure poudre
insecticide.
Le pyrèthre du Caucase provient des
(1) « Cliacaras e QuinLaes », V. n° 5, mai 1912.
plantes suivantes : P. roseum Cass., P.
carneum Bieb. et P. Parthenium Sm. Ces
plantes fleurissent dans les provinces per-
sanes du Mazaranderan et de Sianareto :
elles se distinguent des autres variétés par
* la fleur. La poudre de ce pyrèthre du Cau-
case est un mélange de fleurs de ces trois-
plantes, mais elle est beaucoup moins.
active que celle de Dalmatie. et du Mon-
ténégro.
M. DE MORAES préconise surtout l'intro-
duction au Brésil des P. cinrariæfotium,
roseum, indicum, carneum, sinense et
Tchihatchewii. Ces plantes prospèrent dans-
tous les sols, sauf dans les argiles com-
pactes; elles préfèrent un terrain qui
s'égoutte facilement et n'aiment pas une
exposition ombragée. Il n'y a lieu d'user
d'engrais que si le sol a déjà exporté de
nombreuses récoltes, ou bien s'il est tout à
fait pauvre. Le meilleur engrais est le
fumier de ferme à demi-consommé. On le
répand à la dose de 3 à 6 kg. par mètre
carré; on y ajoute avec avantage. de 20 à
30 gr. de sulfate de potasse par mètre carré,
dans les terres argilo-calcaires ou de 50 à
80 gr. de kaïnite dans les autres, de 15 à.
20 gr. de superphosphate et de 15 à 20 gr.
de sulfate d'ammoniaque. Ce mélange sera
enterré dans le sol avant la plantation. On
peut bassiner le sol, afin de hâter la disso-
lution des engrais, mais seulement par
temps très sec, car la fraîcheur du sol
ameubli est suffisante en général.
Le semis se fait en pépinière dans une
terre légère et substantielle, du terreau
sablonneux par exemple, avec de la graine
soigneusement sélectionnée. En raison de
la finesse des akènes, il est bon de
mélanger du sable fin à la semence, afin
de couvrir uniformément le sol, et de ne pas
avoir de paquets de jeunes plants trop
pressés qui seraient sujets à filer On
enterre la graine par un hersage léger, à
1 cm. au plus; puis on bassine légèrement,
tous les soirs, jusqu'à la germination.Deux
arrosages par semaine suffisent ensuite
jusqu'à la transplantation. Quarante jours
après la levée, on sarcle avec soin, et on
provinces du Nord une belle et grande
industrie; et il citait comme particulière-
ment favorables, les provinces de Tucu-
man, de Salta, et de Jujuy. On voit que
l'avenir a confirmé ce que prévoyait, il y a
un demi-siècle, M. MARTIN DE MOURSY.
H. J.
Le Pyrèthre, au point de vue cultural
et commercial.
Dans certains pays, par exemple au
Brésil, on fait un usage très grand de la
poudre de pyrèthre qui sert d'antiseptique
et est employé couramment à lutter contre
les moustiques et autres porteurs de germes
de maladie. D'après le Dr PASCHOAL DE
MORAES (1-), la culture de certaines des
plantes qui donnent le pyrèthre serait sus-
ceptible, au Brésil, de donner des résultats
intéressants, d'autant plus que les divers
pyrèthres sont peu exigeants et que la
poudre non sophistiquée est plus demandée
qu'offerte sur les marchés.
La poudre de pyrèthre provient de la
pulvérisation des fleurs et des tiges d'une
plante du genre Pyrethrum (Gaertner), de
la tribu des Anlhémidées dans la famille
des composées, et différenciée du genre
Chrysanthemum par ses akènes particuliers.
Son action provient surtout d'un prin-
cipe contenu dans les fleurs et les tiges, et
appelé pyréthrine ou acide pyréthrique,
résidant principalement dans la couche
corticale de la tige; l'analyse trouve égale-
ment une résine âcre, une huile volatile,
une matière colorante jaune, du tanin,
des gommes, de l'inuline.
Dans le commerce, on réunit les poudres
provenant des pyrèthres sous les trois
dénominations suivantes : pyrèthre du Cau-
case, pyrèthre de Dalmatie, pyrèthre du
Monténégro. Ce dernier n'est autre que la
fleur pulvérisée du P. ciner avisefolium
Trévis, qui donne la meilleure poudre
insecticide.
Le pyrèthre du Caucase provient des
(1) « Cliacaras e QuinLaes », V. n° 5, mai 1912.
plantes suivantes : P. roseum Cass., P.
carneum Bieb. et P. Parthenium Sm. Ces
plantes fleurissent dans les provinces per-
sanes du Mazaranderan et de Sianareto :
elles se distinguent des autres variétés par
* la fleur. La poudre de ce pyrèthre du Cau-
case est un mélange de fleurs de ces trois-
plantes, mais elle est beaucoup moins.
active que celle de Dalmatie. et du Mon-
ténégro.
M. DE MORAES préconise surtout l'intro-
duction au Brésil des P. cinrariæfotium,
roseum, indicum, carneum, sinense et
Tchihatchewii. Ces plantes prospèrent dans-
tous les sols, sauf dans les argiles com-
pactes; elles préfèrent un terrain qui
s'égoutte facilement et n'aiment pas une
exposition ombragée. Il n'y a lieu d'user
d'engrais que si le sol a déjà exporté de
nombreuses récoltes, ou bien s'il est tout à
fait pauvre. Le meilleur engrais est le
fumier de ferme à demi-consommé. On le
répand à la dose de 3 à 6 kg. par mètre
carré; on y ajoute avec avantage. de 20 à
30 gr. de sulfate de potasse par mètre carré,
dans les terres argilo-calcaires ou de 50 à
80 gr. de kaïnite dans les autres, de 15 à.
20 gr. de superphosphate et de 15 à 20 gr.
de sulfate d'ammoniaque. Ce mélange sera
enterré dans le sol avant la plantation. On
peut bassiner le sol, afin de hâter la disso-
lution des engrais, mais seulement par
temps très sec, car la fraîcheur du sol
ameubli est suffisante en général.
Le semis se fait en pépinière dans une
terre légère et substantielle, du terreau
sablonneux par exemple, avec de la graine
soigneusement sélectionnée. En raison de
la finesse des akènes, il est bon de
mélanger du sable fin à la semence, afin
de couvrir uniformément le sol, et de ne pas
avoir de paquets de jeunes plants trop
pressés qui seraient sujets à filer On
enterre la graine par un hersage léger, à
1 cm. au plus; puis on bassine légèrement,
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