Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
188 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 144 - J uiN 1913
Au début de 1912, nous avons pu recueil-
lir, aux portes mêmes de Belem de Para,
des feuilles de jeunes Hévéa parasitées par
un champignon. L'étude en a été faite par
MM. E. GRIFFON et A. MAUBLANC (1), qui ont
reconnu Dothidella Ulei Henn. Ces échan-
tillons comportaient plusieurs formes dû
cyple de développement, dont deux nou-
velles; et le regretté professeur GRIFFON
pouvait nous écrire le 29 mars 1912 (2) :
« 1° Jeunes feuilles d'Ho brasiliensis atta-
quées par Dothidella Ulei Henn. Ce cham-
pignon a été incomplètement décrit, et, en
dehors des périthèces, j'ai trouvé une forme
conidienne et des spermogonies. Comme
vous le voyez, c'est l'une des espèces dé-
crites par HENNINGS comme trouvées au
Brésil. »
Nous avons été frappé de reconnaître
dans la description de la marche de la
maladie étudiée par M. KUYPER, aussi bien
que 'dans l'aspect général des plants ma-
lades (3), une très grande analogie avec ce
que nous avons observé. Nous avons alors
comparé les dessins d'HENNINGS, de KUYPER
et de GRIFFON et MAUBLANC (i). Des pyc-
nides et périthèces décrits par M. HENNINGS,
les mycologistes français n'ont retrouvé
que les périthèces qui leur ont permis
d'identifier le champignon. M. KUYPER, lui,
a figuré des pycnides et des conidies, etles
conidies ressemblent énormément à celles
qu'ont dessinées MM. GRIFFON et MAUBLANC;
en outre, la description montre qu'elles
sont toutes deux de même couleur. Enfin,
ces derniers auteurs décrivent des spermo-
gonies, à spermaties typiques, et des amas
mycéliens rappelant des chlamydospores.
Pour nous résumer d'un mot, après examen
com paratif des trois descriptions et des
dessins qui les accompagnent, nous ne
(1) Bull. de la Soc. Mycologique de France, 1913,
1 planche.
(2) La disparition prématurée du PROF. GHIFFON, sui-
vant de quelques jours le départ de notre ami MAUBLANC
pour le Brésil, a retardé de plus d'un an la publication
du résultat de leur étude.
(3) KUYPER. Recueil des Trav. Bot. Néerlandais.
Vol. VIII, 1911, pl. VI.
(4) Loc. cit., 1913, pl. IX.
serions pas étonnés qu'il s'agît de la même
maladie et du même parasite.
Quoi qu'il en soit, puisque Dothidella
Ulei s'attaque, dans l'Amazone, auxfeuilles
dII. brasiliensis, nous pouvons donner
quelques indications sur les cas de maladie
que nous avons obseryés à Para. Nous
n'avons trouvé des atteintes du mal que sur
les jeunes feuilles de jeunes Hevea. Parfois,
toutes les feuilles étaient attaquées, et l'as-
pect de l'arbuste n'était guère brillant avec
ses feuilles fripées et plus ou moins pen-
dantes. Nous croyons que cet aspect souf-
freteux, dénotant un état de misère phy-
siologique, était non une conséquence,
mais un des principaux adjuvants de h
maladie. Dans la Station Expérimentale où
nous avons vu les arbres malades, se trou-
vaient des semis et des jeunes plants par
milliers. Parmi eux, seuls étaient atteints
quelques centaines de plants, cultivés dans
une légère dépression du terrain, où le sol
était excessivement sableux, avec des fla-
ques d'eau stagnant pendant assez long-
temps après chaque pluie. On sait que la
bonne végétation de l'Hevea exige un sol
bien drainé et pas trop pauvre. Lalocalisa-
tion de la maladie à cette partie du terrain,
alors que des carrés assez voisins étaient
indemnes, nous donne à croire que ce
champignon ne s'attaque qu'aux arbustes
en état de moindre résistance.
Néanmoins, et quoique nous n'ayons
pas rencontré cette maladie sur les planta-
tions voisines d'Obidos, ce champignon
doit être répandu dans tout l'Amazone,
puisque le Dr ULE l'a signalé dans la haute
vallée. Malgré ses attaques, les arbustes ne
semblaient pas mortellement atteints. Il
faut cependant surveiller cette maladie des
feuilles, en raison de la gravité de ce genre
d'affection, et, pour s'en préserver, s'atta-
cher surtout à fournir aux jeunes plants
de bonnes conditions de végétation.
V. CAYLA.
Au début de 1912, nous avons pu recueil-
lir, aux portes mêmes de Belem de Para,
des feuilles de jeunes Hévéa parasitées par
un champignon. L'étude en a été faite par
MM. E. GRIFFON et A. MAUBLANC (1), qui ont
reconnu Dothidella Ulei Henn. Ces échan-
tillons comportaient plusieurs formes dû
cyple de développement, dont deux nou-
velles; et le regretté professeur GRIFFON
pouvait nous écrire le 29 mars 1912 (2) :
« 1° Jeunes feuilles d'Ho brasiliensis atta-
quées par Dothidella Ulei Henn. Ce cham-
pignon a été incomplètement décrit, et, en
dehors des périthèces, j'ai trouvé une forme
conidienne et des spermogonies. Comme
vous le voyez, c'est l'une des espèces dé-
crites par HENNINGS comme trouvées au
Brésil. »
Nous avons été frappé de reconnaître
dans la description de la marche de la
maladie étudiée par M. KUYPER, aussi bien
que 'dans l'aspect général des plants ma-
lades (3), une très grande analogie avec ce
que nous avons observé. Nous avons alors
comparé les dessins d'HENNINGS, de KUYPER
et de GRIFFON et MAUBLANC (i). Des pyc-
nides et périthèces décrits par M. HENNINGS,
les mycologistes français n'ont retrouvé
que les périthèces qui leur ont permis
d'identifier le champignon. M. KUYPER, lui,
a figuré des pycnides et des conidies, etles
conidies ressemblent énormément à celles
qu'ont dessinées MM. GRIFFON et MAUBLANC;
en outre, la description montre qu'elles
sont toutes deux de même couleur. Enfin,
ces derniers auteurs décrivent des spermo-
gonies, à spermaties typiques, et des amas
mycéliens rappelant des chlamydospores.
Pour nous résumer d'un mot, après examen
com paratif des trois descriptions et des
dessins qui les accompagnent, nous ne
(1) Bull. de la Soc. Mycologique de France, 1913,
1 planche.
(2) La disparition prématurée du PROF. GHIFFON, sui-
vant de quelques jours le départ de notre ami MAUBLANC
pour le Brésil, a retardé de plus d'un an la publication
du résultat de leur étude.
(3) KUYPER. Recueil des Trav. Bot. Néerlandais.
Vol. VIII, 1911, pl. VI.
(4) Loc. cit., 1913, pl. IX.
serions pas étonnés qu'il s'agît de la même
maladie et du même parasite.
Quoi qu'il en soit, puisque Dothidella
Ulei s'attaque, dans l'Amazone, auxfeuilles
dII. brasiliensis, nous pouvons donner
quelques indications sur les cas de maladie
que nous avons obseryés à Para. Nous
n'avons trouvé des atteintes du mal que sur
les jeunes feuilles de jeunes Hevea. Parfois,
toutes les feuilles étaient attaquées, et l'as-
pect de l'arbuste n'était guère brillant avec
ses feuilles fripées et plus ou moins pen-
dantes. Nous croyons que cet aspect souf-
freteux, dénotant un état de misère phy-
siologique, était non une conséquence,
mais un des principaux adjuvants de h
maladie. Dans la Station Expérimentale où
nous avons vu les arbres malades, se trou-
vaient des semis et des jeunes plants par
milliers. Parmi eux, seuls étaient atteints
quelques centaines de plants, cultivés dans
une légère dépression du terrain, où le sol
était excessivement sableux, avec des fla-
ques d'eau stagnant pendant assez long-
temps après chaque pluie. On sait que la
bonne végétation de l'Hevea exige un sol
bien drainé et pas trop pauvre. Lalocalisa-
tion de la maladie à cette partie du terrain,
alors que des carrés assez voisins étaient
indemnes, nous donne à croire que ce
champignon ne s'attaque qu'aux arbustes
en état de moindre résistance.
Néanmoins, et quoique nous n'ayons
pas rencontré cette maladie sur les planta-
tions voisines d'Obidos, ce champignon
doit être répandu dans tout l'Amazone,
puisque le Dr ULE l'a signalé dans la haute
vallée. Malgré ses attaques, les arbustes ne
semblaient pas mortellement atteints. Il
faut cependant surveiller cette maladie des
feuilles, en raison de la gravité de ce genre
d'affection, et, pour s'en préserver, s'atta-
cher surtout à fournir aux jeunes plants
de bonnes conditions de végétation.
V. CAYLA.
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