Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
140 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 143 MAI 1913
rable nuit gravement à l'équilibre finan-
cier de l'entreprise.
Ce n'est donc que quatre à cinq ans en-
viron après le début de l'exploitation que
l'installation de l'usine devra être réalisée.
Tout au plus pourra-t-on, dans les débuts,
faire travailler une petite installation pro-
visoire, utilisant les premiers fruits obte-
nus à peu de frais.
Nous allons essayer de donner succinc-
tement à cette situation les principales
explications d'ordre technique qu'elle com-
porte, en laissant de côté, malgré leur
importance, toutes considérations finan-
cières.
Le dégagement des Palmiers, de la
végétation spontanée qui les enserre, qui
en rend l'abord difficile, et nuit à leur pro-
duction, n'est pas une opération qui puisse
donner lieu à de grosses préoccupations.
Cependant, on obtient ainsi un premier
résultat important : le peuplement est mis
à jour et on peut se rendre compte de son
état.
En principe, il ne faut attribuer qu'une
faible valeur aux Palmiers âgés, à tronc
élancé, s'élevant à plusieurs mètres, sur
lesquels, cependant, l'entreprise a fondé
les plus grandes espérances.
Chacun d'eux, peu productif dans l'état
d'abandon, nécessite un travail de net-
toyage, de mise en état, relativement im-
portant et qui commence à grever lourde-
ment les frais d'établissement. De plus, ce
n'est que deux ou trois ans après le travail
que l'on peut compter sur un nouveau ren-
dement normal de ces individus.
Supposons cet aménagement effectué;
beaucoup de Palmiers, avons-nous dit, sont
âgés; d'autres se sont développés dans de
mauvaises conditions au milieu de la forêt;
il est évident par suite, que pour une forte
proportion d'entre eux, la production ne
se prolongera pas aussi longtemps qu'il le
faudrait, eu égard aux dépenses nécessitées
par le travail d'aménagement.
Enfin, se présente une dernière difficulté
qui ne compte pas pour l'indigène lorsqu'il
fabrique lui-même son huile, mais qui est
peut-être la plus importante pour les exploi-
tations à forme industrielle : il s'agit de la
cueillette des régimes. On ne trouve pas à
volonté des ouvriers qui consentent à se
livrer, du matin au soir et tous les jours,
à ce travail qui comporte une gymnastique
fatigante et périlleuse. Mais, fait plus grave
encore, le rendement du travail ainsi effec-
tué est très faible, l'ascension des troncs
demandant beaucoup de temps, de sorte
que le prix de revient de la matière pre-
mière s'en trouve considérablement accru.
Il ne faudrait pas conclure de ce qui
précède, qu'il n'y a rien à tirer de ces
belles palmeraies pour des exploitations
intensives. Si l'on observe attentivement
ces palmeraies denses ou même certains
terrains, assez communs, parsemés seule-
ment de quelques Palmiers adultes, on
remarque, après le nettoyage, une infinité
de jeunes Elœis à différents stades de végé-
tation, depuis l'état de germination ; pour
la plupart d'entre eux, le tronc n'est pas
encore formé ou commence seulement à
se dégager au-dessus du sol. Cet ensemble
a été désigné par AUG. CHEVALIER, sous le
nom très significatif de peuplements latents.
Convenablement nettoyés, aérés, espacés,
ces jeunes plants prennent immédiate-
ment de l'ampleur, tout en restant trapus,
et arrivent rapidement à fructifier; par un
entretien régulier, ils fourniront pendant
longtemps de bonnes récoltes, dans des
conditions aussi favorables que possible,
excluant les graves inconvénients signalés
ci-dessus. Le laps de temps nécessaire pour
amener ces peuplements à une production
normale peut atteindre cinq ou six ans. Il
n'y a pas lieu de s'en étonner; c'est une
période d'attente que l'on escompte cou-
ramment lorsqu'il s'agit de productions
coloniales.
L'expiration de ce délai marque le mo-
ment où l'usine à grands rendements doit
être prête à fonctionner, son alimentation
pouvant seulement à ce moment être assu-
rée à bon compte.
Enfin, une importante considération se
dégage de ces faits. Hormis le cas
rable nuit gravement à l'équilibre finan-
cier de l'entreprise.
Ce n'est donc que quatre à cinq ans en-
viron après le début de l'exploitation que
l'installation de l'usine devra être réalisée.
Tout au plus pourra-t-on, dans les débuts,
faire travailler une petite installation pro-
visoire, utilisant les premiers fruits obte-
nus à peu de frais.
Nous allons essayer de donner succinc-
tement à cette situation les principales
explications d'ordre technique qu'elle com-
porte, en laissant de côté, malgré leur
importance, toutes considérations finan-
cières.
Le dégagement des Palmiers, de la
végétation spontanée qui les enserre, qui
en rend l'abord difficile, et nuit à leur pro-
duction, n'est pas une opération qui puisse
donner lieu à de grosses préoccupations.
Cependant, on obtient ainsi un premier
résultat important : le peuplement est mis
à jour et on peut se rendre compte de son
état.
En principe, il ne faut attribuer qu'une
faible valeur aux Palmiers âgés, à tronc
élancé, s'élevant à plusieurs mètres, sur
lesquels, cependant, l'entreprise a fondé
les plus grandes espérances.
Chacun d'eux, peu productif dans l'état
d'abandon, nécessite un travail de net-
toyage, de mise en état, relativement im-
portant et qui commence à grever lourde-
ment les frais d'établissement. De plus, ce
n'est que deux ou trois ans après le travail
que l'on peut compter sur un nouveau ren-
dement normal de ces individus.
Supposons cet aménagement effectué;
beaucoup de Palmiers, avons-nous dit, sont
âgés; d'autres se sont développés dans de
mauvaises conditions au milieu de la forêt;
il est évident par suite, que pour une forte
proportion d'entre eux, la production ne
se prolongera pas aussi longtemps qu'il le
faudrait, eu égard aux dépenses nécessitées
par le travail d'aménagement.
Enfin, se présente une dernière difficulté
qui ne compte pas pour l'indigène lorsqu'il
fabrique lui-même son huile, mais qui est
peut-être la plus importante pour les exploi-
tations à forme industrielle : il s'agit de la
cueillette des régimes. On ne trouve pas à
volonté des ouvriers qui consentent à se
livrer, du matin au soir et tous les jours,
à ce travail qui comporte une gymnastique
fatigante et périlleuse. Mais, fait plus grave
encore, le rendement du travail ainsi effec-
tué est très faible, l'ascension des troncs
demandant beaucoup de temps, de sorte
que le prix de revient de la matière pre-
mière s'en trouve considérablement accru.
Il ne faudrait pas conclure de ce qui
précède, qu'il n'y a rien à tirer de ces
belles palmeraies pour des exploitations
intensives. Si l'on observe attentivement
ces palmeraies denses ou même certains
terrains, assez communs, parsemés seule-
ment de quelques Palmiers adultes, on
remarque, après le nettoyage, une infinité
de jeunes Elœis à différents stades de végé-
tation, depuis l'état de germination ; pour
la plupart d'entre eux, le tronc n'est pas
encore formé ou commence seulement à
se dégager au-dessus du sol. Cet ensemble
a été désigné par AUG. CHEVALIER, sous le
nom très significatif de peuplements latents.
Convenablement nettoyés, aérés, espacés,
ces jeunes plants prennent immédiate-
ment de l'ampleur, tout en restant trapus,
et arrivent rapidement à fructifier; par un
entretien régulier, ils fourniront pendant
longtemps de bonnes récoltes, dans des
conditions aussi favorables que possible,
excluant les graves inconvénients signalés
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normale peut atteindre cinq ou six ans. Il
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être prête à fonctionner, son alimentation
pouvant seulement à ce moment être assu-
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