Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1913 30 avril 1913
Description : 1913/04/30 (A13,N142). 1913/04/30 (A13,N142).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418412h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
Na 142 - AVRIL 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 101
tablier d'alimentation et entraînée vers les
tambours, sous l'action des dents desquels
elle s'est désagrégée et rejetée hors de la
machine, sans avoir subi aucun dommage,
bris ou déformation.
Le fonctionnement de la machine à filer
est facile à saisir d'après la fig. 7. L'opé-
rateur, placé à l'extrémité de la machine,
tient dans ses mains un paquet de fibres
plus ou moins régulièrement disposées, et
les laisse peu à peu filer dans l'ouverture
de la bobine principale, dont le
mouvement très rapide assure
la torsion des fibres en un fil
plus ou moins gros suivant la
vitesse d'alimentation et l'habi- -
leté de l'opérateur. Aucun lien
n'est nécessaire pour maintenir
la torsion, suivant le principe
général de la corderie, et con-
trairement à ce qui s'est fait
autrefois dans certains filés à
la main, où le fil obtenu était
-maintenu par un fil lin, généra-
lement en coton, enroulé autour
de la cordelette faite à la main.
Nous nous souvenons d'avoir vu
encore récemment des balles de
filés provenant du Malabar, et
présentant cette caractéristique; les filés
de henequen employés en sparterie sont
aussi souvent obtenus par ce procédé.
Néanmoins, dans la fabrication méca-
nique des filés de coir, on se contente
rarement des cordelettes ainsi obtenues, et
on procède le plus souvent à un cablage
ou doublage, qui se fait à l'aide d'une ma-
chine à filer un peu spéciale, et qui com-
porte deux bobines à filer l'une à côté de
l'autre, chacune délivrant son fil dans le
conduit d'alimentation d'une troisième
bobine, de plus grandes dimensions, et
qui tord ensemble, ou double les fils sor-
tant des premières bobines. Le doublage
ou câblage se fait en sens contraire du
premier tordage, ce qui assure à la corde-
lette définitive une résistance supérieure
au double de la résistance des cordelettes
primitives. Aujourd'hui, on peut admettre
que tous les fils de coir sont doublés,
quelle que soit la qualité ou la finesse
du fil.
Telles sont les principales machines
nécessaires pour une installation capable
de traiter sur place les coques d'une plan-
tation. On peut estimer à 20 HP la puis-
sance nécessaire pour mettre en œuvre le
produit de 2.500 noix par jour, si l'on ne
file pas, et 28 HP si l'on file. Pour
5.000 noix, il faut compter sur une puis-
sance de 28 ou 44 HP, suivant qu'on expé-
die la fibre en balles ou qu'on prépare des
filés. Les machines sont foutes d'un
maniement simple, et ne nécessitent
qu'un réglage insignifiant ; on peut donc
penser qu'avec l'extension prise depuis
quelque temps par les plantations de coco-
tiers, les usines locales pour la prépara-
tion sur place du coir se multiplieront.
F. MAIN,
Ingénieur agronome.
FIG. 7. — Machine à filer le coir.
tablier d'alimentation et entraînée vers les
tambours, sous l'action des dents desquels
elle s'est désagrégée et rejetée hors de la
machine, sans avoir subi aucun dommage,
bris ou déformation.
Le fonctionnement de la machine à filer
est facile à saisir d'après la fig. 7. L'opé-
rateur, placé à l'extrémité de la machine,
tient dans ses mains un paquet de fibres
plus ou moins régulièrement disposées, et
les laisse peu à peu filer dans l'ouverture
de la bobine principale, dont le
mouvement très rapide assure
la torsion des fibres en un fil
plus ou moins gros suivant la
vitesse d'alimentation et l'habi- -
leté de l'opérateur. Aucun lien
n'est nécessaire pour maintenir
la torsion, suivant le principe
général de la corderie, et con-
trairement à ce qui s'est fait
autrefois dans certains filés à
la main, où le fil obtenu était
-maintenu par un fil lin, généra-
lement en coton, enroulé autour
de la cordelette faite à la main.
Nous nous souvenons d'avoir vu
encore récemment des balles de
filés provenant du Malabar, et
présentant cette caractéristique; les filés
de henequen employés en sparterie sont
aussi souvent obtenus par ce procédé.
Néanmoins, dans la fabrication méca-
nique des filés de coir, on se contente
rarement des cordelettes ainsi obtenues, et
on procède le plus souvent à un cablage
ou doublage, qui se fait à l'aide d'une ma-
chine à filer un peu spéciale, et qui com-
porte deux bobines à filer l'une à côté de
l'autre, chacune délivrant son fil dans le
conduit d'alimentation d'une troisième
bobine, de plus grandes dimensions, et
qui tord ensemble, ou double les fils sor-
tant des premières bobines. Le doublage
ou câblage se fait en sens contraire du
premier tordage, ce qui assure à la corde-
lette définitive une résistance supérieure
au double de la résistance des cordelettes
primitives. Aujourd'hui, on peut admettre
que tous les fils de coir sont doublés,
quelle que soit la qualité ou la finesse
du fil.
Telles sont les principales machines
nécessaires pour une installation capable
de traiter sur place les coques d'une plan-
tation. On peut estimer à 20 HP la puis-
sance nécessaire pour mettre en œuvre le
produit de 2.500 noix par jour, si l'on ne
file pas, et 28 HP si l'on file. Pour
5.000 noix, il faut compter sur une puis-
sance de 28 ou 44 HP, suivant qu'on expé-
die la fibre en balles ou qu'on prépare des
filés. Les machines sont foutes d'un
maniement simple, et ne nécessitent
qu'un réglage insignifiant ; on peut donc
penser qu'avec l'extension prise depuis
quelque temps par les plantations de coco-
tiers, les usines locales pour la prépara-
tion sur place du coir se multiplieront.
F. MAIN,
Ingénieur agronome.
FIG. 7. — Machine à filer le coir.
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