Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1913 30 avril 1913
Description : 1913/04/30 (A13,N142). 1913/04/30 (A13,N142).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418412h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
No 142 - AVRIL 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 107
Congrès (1), PH. DE VILMORIN a fait connai-
• tre ce qu'il fallait entendre par « Géné-
tique ». Ce mot a été créé par BATESON pour
désigner la science qui a pour but « de
chercher à élucider les phénomènes de
l'hérédité et de la variation », c'est-à-
dire de chercher comment se transmettent
et se perpétuent les caractères et comment,
au contraire, ils se modifient. Comme l'agri-
culture n'a d'autre but que de transformer
les plantes et les animaux pour les amélio-
rer, il est aisé de saisir combien cette
science intéresse la pratique agricole. La
Génétique a pris son essor après le mémo-
rable mémoire d'un moine autrichien,
GREGOR MENDEL, sur la Transmission des
Caractères chez Les Hyhrides, publié en
1865, mais passé inaperçu jusqu'en 1901,
et après la publication de la Théorie de la
mutation par HUGO DE VRIÈS, de 1901 à 1903.
-Cette science est donc née depuis douze
ans à peine « dès que le concours des trois
principes méthodiques suivants fut établi :
Cultures pures, mensurations ou énuméim-
tions exactes, traitées suivant des méthodes
mathématiques et enfin les croisements
artificiels ». C'est en faisant ces croise-
ments artificiels sur des Pois et en suivant
attentivement les descendants, que MENDEL,
par un éclair de génie, fut amené à for-
muler la loi qui porte son nom et qui est
une des plus grandes conquêtes de la Bio-
logie. Elle ouvre des horizons nouveaux,
non seulement à la science pure, mais elle
est aussi la directrice pour l'amélioration
rationnelle des races animales et végétales.
MENDEL a démontré « l'individualité des
caractères » et la « recombinaison des
caractères chez les hybrides » et il donne
les règles d'après lesquelles les caractères
des parents se recombineront. Il serait trop
long d'exposer ici le principe de ces règles.
On les trouvera exposées en détail ainsi que
les théories de HUGO DE VRIES (2) dans deux
ouvrages français publiés récemment par
M. BLAUINGIIEM (3).
(1) Pu. DE VILMORIN. La Génétique, Paris, Duruy. 1910.
(2) H. uE VRI-ES. Espèces et variétés, Alcan, 1909.
(O) BLAUINGIIEM (L.). Les transformations brusques
Pour se rendre compte de l'amplitude
des variations que l'homme, par l'hybrida-
tion et la sélection, peut provoquer, il suf-
fit de comparer un chrysanthème sauvage,
à petites fleurs simples, avec les immenses
fleurs doubles que l'Horticulture est par-
venue à produire.
Mais, jusqu'à ces derniers temps, pour
provoquer ces variations, on a procédé par
empirisme.
- Aujourd'hui, la Génétique apporte une
clarté déjà grande et permet d'espérer des
progrès illimités. Au Congrès de Paris, des
savants comme W. BATESON, BAUR, TSCHER-
MAK, JOHANNSEN, NILSSON-EHLE, SwiNGLE,
BLARINGHEM, LANG, etc., ont apporté de
nouvelles contributions importantes à la
Génétique.
M. HAGEDOORN a présenté des vues judi-
cieuses sur les Facteurs génétiques et les
facteurs - du milieu dans Vamélioration et
dans l'obtention des races.
Il existe deux manières pour élever le
rendement d'un animal ou d'une plante :
1° modifier le milieu au sens large, c'est-à-
dire les facteurs non génétiques ; 2° trouver
ou produire un type qui, mieux que les
types cultivés jusqu'alors, soit adapté aux
conditions de cultures usuelles ou encore
au climat. Aussi, dans l'obtention et l'amé-
lioration des tjpes de plantes et d'animaux
de culture, il faut une coopération entre les
praticiens, d'une part, qui indiqueront leurs
désirs et qui se chargeront. du choix parmi
les recombinaisons de facteurs héréditaires
obtenus par le génétiste et, d'autre part,
entre ce dernier qui leur indiquera le
chemin à suivre pour atteindre leur but.
Dans le cas où l'on veut importer des
types d'un autre endroit pour les compa-
rer sous l'influence des conditions spéciales
dans lesquelles on se trouve, il est bon
d'éviter soigneusement de tomber dans
l'erreur encore trop fréquente de n'impor-
ter que les variétés considérées comme
bonnes dans les pays où elles sont cultivées.
des êtres vivants, Bibliothèque de Philosophie scien-
tifique, 1911.
Congrès (1), PH. DE VILMORIN a fait connai-
• tre ce qu'il fallait entendre par « Géné-
tique ». Ce mot a été créé par BATESON pour
désigner la science qui a pour but « de
chercher à élucider les phénomènes de
l'hérédité et de la variation », c'est-à-
dire de chercher comment se transmettent
et se perpétuent les caractères et comment,
au contraire, ils se modifient. Comme l'agri-
culture n'a d'autre but que de transformer
les plantes et les animaux pour les amélio-
rer, il est aisé de saisir combien cette
science intéresse la pratique agricole. La
Génétique a pris son essor après le mémo-
rable mémoire d'un moine autrichien,
GREGOR MENDEL, sur la Transmission des
Caractères chez Les Hyhrides, publié en
1865, mais passé inaperçu jusqu'en 1901,
et après la publication de la Théorie de la
mutation par HUGO DE VRIÈS, de 1901 à 1903.
-Cette science est donc née depuis douze
ans à peine « dès que le concours des trois
principes méthodiques suivants fut établi :
Cultures pures, mensurations ou énuméim-
tions exactes, traitées suivant des méthodes
mathématiques et enfin les croisements
artificiels ». C'est en faisant ces croise-
ments artificiels sur des Pois et en suivant
attentivement les descendants, que MENDEL,
par un éclair de génie, fut amené à for-
muler la loi qui porte son nom et qui est
une des plus grandes conquêtes de la Bio-
logie. Elle ouvre des horizons nouveaux,
non seulement à la science pure, mais elle
est aussi la directrice pour l'amélioration
rationnelle des races animales et végétales.
MENDEL a démontré « l'individualité des
caractères » et la « recombinaison des
caractères chez les hybrides » et il donne
les règles d'après lesquelles les caractères
des parents se recombineront. Il serait trop
long d'exposer ici le principe de ces règles.
On les trouvera exposées en détail ainsi que
les théories de HUGO DE VRIES (2) dans deux
ouvrages français publiés récemment par
M. BLAUINGIIEM (3).
(1) Pu. DE VILMORIN. La Génétique, Paris, Duruy. 1910.
(2) H. uE VRI-ES. Espèces et variétés, Alcan, 1909.
(O) BLAUINGIIEM (L.). Les transformations brusques
Pour se rendre compte de l'amplitude
des variations que l'homme, par l'hybrida-
tion et la sélection, peut provoquer, il suf-
fit de comparer un chrysanthème sauvage,
à petites fleurs simples, avec les immenses
fleurs doubles que l'Horticulture est par-
venue à produire.
Mais, jusqu'à ces derniers temps, pour
provoquer ces variations, on a procédé par
empirisme.
- Aujourd'hui, la Génétique apporte une
clarté déjà grande et permet d'espérer des
progrès illimités. Au Congrès de Paris, des
savants comme W. BATESON, BAUR, TSCHER-
MAK, JOHANNSEN, NILSSON-EHLE, SwiNGLE,
BLARINGHEM, LANG, etc., ont apporté de
nouvelles contributions importantes à la
Génétique.
M. HAGEDOORN a présenté des vues judi-
cieuses sur les Facteurs génétiques et les
facteurs - du milieu dans Vamélioration et
dans l'obtention des races.
Il existe deux manières pour élever le
rendement d'un animal ou d'une plante :
1° modifier le milieu au sens large, c'est-à-
dire les facteurs non génétiques ; 2° trouver
ou produire un type qui, mieux que les
types cultivés jusqu'alors, soit adapté aux
conditions de cultures usuelles ou encore
au climat. Aussi, dans l'obtention et l'amé-
lioration des tjpes de plantes et d'animaux
de culture, il faut une coopération entre les
praticiens, d'une part, qui indiqueront leurs
désirs et qui se chargeront. du choix parmi
les recombinaisons de facteurs héréditaires
obtenus par le génétiste et, d'autre part,
entre ce dernier qui leur indiquera le
chemin à suivre pour atteindre leur but.
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dans lesquelles on se trouve, il est bon
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ter que les variétés considérées comme
bonnes dans les pays où elles sont cultivées.
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