Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
NI, 143 - MAi 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 139
serve, en effet, dans les clairières comme
l'a signalé M. FARRENC, surtout lorsque le
tronc épuisé est coupé au ras du sol avant
d'être complètement mort, mais nous avons
constaté en pleine forêt ombragée que les
Funtumia, même coupés au ras du sol,
ne repoussent pas, ou émettent des re-
pousses étiolées qui meurent au bout de
très peu de temps. Le soi-disant aména-
gement forestier que pratiqueraient di-
verses Sociétés concessionnaires du Congo
en vue de faciliter l'exploitation et de pro-
téger les Funtumia spontanés dans la
forêt nous paraît aussi beaucoup plus théo-
rique que réel. Il ne permet, en tout cas
aucune surveillance effective des indigènes
et il n'empêchera pas les Funtumia de se ra-
réfiercomme dans les forêts non aménagées.
Il est donc certain que les peuplements
de Funtumia s'appauvrissent; en beau-
coup de régions, ils sont déjà en grande
partie anéantis, et si certaines de ces ré-
gions continuent à produire encore du
caoutchouc c'est que les indigènes dans ces
dernières se sont mis à exploiter les lianes
qu'ils négligeaient autrefois.
(A suivre.)
AUG. CHEVALIER.
Nouvelles notes sur l'exploitation du Pahnier à huile
Par M. C.-M. BRET.
Continuant notre enquête (1) sur le Palmier à
huile, nous sommes heureux de publier aujour-
d'hui des notes de notre excellent collaborateur
M. BRET, qui, de retour à la Côte d'Ivoire, a bien
voulu nous faire part des nouvelles observations
qu'il a eu l'occasion de faire sur cette importante
culture. Il convient, ainsi qu'on le verra, d'être très
prudent dans l'évaluation des possibilités écono-
miques que représentent les peuplements naturels.
N. D. L. R.
Nous venons d'avoir l'occasion de visiter
à Drewin, près de Sassandra, l'installation
de la Société des Huileries et Plantations
de la Côte d'Ivoire, installée depuis le début
de 4911. Elle est située au centre d'une
immense palmeraie, laissée à peu près
sans exploitation par les populations indi-
gènes, dans laquelle a été construite une
usine à grands rendements pour le trai-
tement des fruits de Y Elaeis. Nous avons
dit précédemment que, pour l'alimentation
de son usine, la Société avait acheté, par
contrat passé avec les indigènes, la produc-
tion des Palmiers, et que ce droit avait
été acquis sur une superficie d'environ
3.000 hectares.
L'usine est prévue pour le traitement
(l) Voir « J. d'A. T. » nos 140 et 141 (février-mars
1913).
de 50 t. de fruits par vingt-quatre heures,
et elle est maintenant en plein fonctionne-
ment; elle donne actuellement, paraît-il,
des résultats satisfaisants après une période
de tâtonnements, résultant d'une mise au
point nécessaire.
Les conditions exactes dans lesquelles
se trouve l'exploitation nous sont apparues
au cours de notre visite et peuvent se résu-
mer ainsi: la question qui donne le plus
de préoccupations, qui offre le plus de dif-
ficultés, réside dans les travaux nécessités
par les Palmiers eux-mêmes et la récolte
des fruits.
Ceci vient corroborer ce que nous écri-
vions quelque temps auparavant, sur le
danger qu'il y aurait à installer des usines
avant de s'être préoccupé des Palmiers, ou,
d'une manière plus précise, de l'obtention,
à bon marché, de la matière première néces-
saire à l'alimentation de l'usine.
Dans le cas qui nous occupe, une pre-
mière condition, tellement évidente qu'il
semble puéril de l'énoncer, doit être rem-
plie : le fonctionnement de l'usine à grands
rendements doit être prévu pour le moment
où l'on est assuré d'une certaine quantité
de matière première, à un prix de revient
donné; toute avance sur ce moment favo-
serve, en effet, dans les clairières comme
l'a signalé M. FARRENC, surtout lorsque le
tronc épuisé est coupé au ras du sol avant
d'être complètement mort, mais nous avons
constaté en pleine forêt ombragée que les
Funtumia, même coupés au ras du sol,
ne repoussent pas, ou émettent des re-
pousses étiolées qui meurent au bout de
très peu de temps. Le soi-disant aména-
gement forestier que pratiqueraient di-
verses Sociétés concessionnaires du Congo
en vue de faciliter l'exploitation et de pro-
téger les Funtumia spontanés dans la
forêt nous paraît aussi beaucoup plus théo-
rique que réel. Il ne permet, en tout cas
aucune surveillance effective des indigènes
et il n'empêchera pas les Funtumia de se ra-
réfiercomme dans les forêts non aménagées.
Il est donc certain que les peuplements
de Funtumia s'appauvrissent; en beau-
coup de régions, ils sont déjà en grande
partie anéantis, et si certaines de ces ré-
gions continuent à produire encore du
caoutchouc c'est que les indigènes dans ces
dernières se sont mis à exploiter les lianes
qu'ils négligeaient autrefois.
(A suivre.)
AUG. CHEVALIER.
Nouvelles notes sur l'exploitation du Pahnier à huile
Par M. C.-M. BRET.
Continuant notre enquête (1) sur le Palmier à
huile, nous sommes heureux de publier aujour-
d'hui des notes de notre excellent collaborateur
M. BRET, qui, de retour à la Côte d'Ivoire, a bien
voulu nous faire part des nouvelles observations
qu'il a eu l'occasion de faire sur cette importante
culture. Il convient, ainsi qu'on le verra, d'être très
prudent dans l'évaluation des possibilités écono-
miques que représentent les peuplements naturels.
N. D. L. R.
Nous venons d'avoir l'occasion de visiter
à Drewin, près de Sassandra, l'installation
de la Société des Huileries et Plantations
de la Côte d'Ivoire, installée depuis le début
de 4911. Elle est située au centre d'une
immense palmeraie, laissée à peu près
sans exploitation par les populations indi-
gènes, dans laquelle a été construite une
usine à grands rendements pour le trai-
tement des fruits de Y Elaeis. Nous avons
dit précédemment que, pour l'alimentation
de son usine, la Société avait acheté, par
contrat passé avec les indigènes, la produc-
tion des Palmiers, et que ce droit avait
été acquis sur une superficie d'environ
3.000 hectares.
L'usine est prévue pour le traitement
(l) Voir « J. d'A. T. » nos 140 et 141 (février-mars
1913).
de 50 t. de fruits par vingt-quatre heures,
et elle est maintenant en plein fonctionne-
ment; elle donne actuellement, paraît-il,
des résultats satisfaisants après une période
de tâtonnements, résultant d'une mise au
point nécessaire.
Les conditions exactes dans lesquelles
se trouve l'exploitation nous sont apparues
au cours de notre visite et peuvent se résu-
mer ainsi: la question qui donne le plus
de préoccupations, qui offre le plus de dif-
ficultés, réside dans les travaux nécessités
par les Palmiers eux-mêmes et la récolte
des fruits.
Ceci vient corroborer ce que nous écri-
vions quelque temps auparavant, sur le
danger qu'il y aurait à installer des usines
avant de s'être préoccupé des Palmiers, ou,
d'une manière plus précise, de l'obtention,
à bon marché, de la matière première néces-
saire à l'alimentation de l'usine.
Dans le cas qui nous occupe, une pre-
mière condition, tellement évidente qu'il
semble puéril de l'énoncer, doit être rem-
plie : le fonctionnement de l'usine à grands
rendements doit être prévu pour le moment
où l'on est assuré d'une certaine quantité
de matière première, à un prix de revient
donné; toute avance sur ce moment favo-
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