Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 141 — MARS 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 75
ils pénètrent à l'intérieur de la gousse.
Le Rapport du Service d'Agriculture du
Sénégal, auquel nous avons fait allusion
plus haut, s'exprime d'une manière très
précise sur l'aspect des dégâts :
« Le trou est presque constamment situé
dans la dépression que surmonte le bec de
la gousse. La plupart des gousses atteintes
ont acquis leur dimension définitive. Cepen-
dant quelques-unes sont encore en pleine
période de croissance et dans ce cas la
prolifération cellulaire détermine autour de
la perforation la formation d'un bourrelet.
« A l'intérieur de la gousse, Ja graine
sous-jacenle à la perforation est parfois
creusée d'un commencement de galerie,
parfois presque entièrement dévorée et
remplacée par une large alvéole; parfois,
enfin, les graines encore petites ne sont
pas entamées ; c'est la pulpe remplissant
la plus grande partie de la cavité qui a seule
disparu.
« A l'intérieur de la plupart des gousses
attaquées et perforées, on trouve, surtout
pendant la nuit, des termites vivants envi-
ronnés de terre humide que ces insectes
ont introduit en dedans du fruit et qui
remplit toute la cavité. Parfois les terngites
se remarquent seulement à l'extérieur,
la perforation de la coque n'étant pas
complète. »
De ces observations, M. AZEMARD, auteur
du rapport cité, conclut que les perforations
sont l'œuvre exclusive des termites.
Les constatations que nous avons faites
à Kaolach ne nous permettent pas d'être
aussi affirmalif. Que les termites soient les
auteurs des dégâts, il n'y a aucun doute à
cet égard. Que les perforations des ara-
chides attaquées aient été faites de dehors
en dedans, cela est également certain. Mais
ilparaît très probable que les termites n'in-
terviennent que lorsqu'une lésion plus ou
moins légère a déjà endommagé la surface
externe de la gousse. Le Scydmœnns est-il
la cause et la cause exclusive de ces lésions
qui attirent les termites? Desrecherches at-
tentives permettront seules d'élucider ce
problème.
Quant aux termites attaquant les arachi-
des, nous avons constaté à Kaolack qu'il en
existait probablement deux espèces.
La plus commune est nommée Makfi ou
Thiorokh enwolof. C'est l'espèce si fréquente
dans le sol de l'Afrique Occidentale et s'at-
taquant à la plupart des plantes présentant
des lésions ou en état de moindre résis-
tance.
Les indigènes assurent qu'il y a des sols
qui en sont constamment indemnes; dans
les autres, les termites font surtout des
dégâts pendant les années non pluvieuses.
Nous avons recueilli aussi dans la plupart
des gousses perforées et remplies de terre;
une fourmi rousse à corps très grêle qui, au
dire des indigènes, cause des dégâts aussi
grands ou même plus élevés que les termi- -
tes. M. LESNE a eu l'obligeance de soumettre
cet insecte à un spécialiste, M. SAUTSCHI,
qui l'identifia, à Rhogmus fuscipennis Em.
Enfin, dans certaines gousses d'arachides
fraîchement perforées, nous avons trouvé
encore une autre petite fourmi noire, mais
nous ignorons si elle commet des dégâts.
Par la perforation que nous avons signa-
lée, il s'établit un va-et-vient des fourmis et
des termites vers l'intérieur de l'arachide
dont le péricarpe continue souvent à srac-
croître, les graines demeurant rudimen-
taires ou étant en partie dévorées. On
observe parfois des cochenilles sur la face
interne de la gousse, apportées probable-
ment par les fourmis ; le plus souvent, la
cavité de la gousse est remplie de sable
introduit sûrement par le stermites ; enfin,
fréquemment,on observe sur la paroiinterne
du péricarpe un fin feutrage velouté qui
paraît n'être autre chose que le mycélium
de champignon qui tapisse l'intérieur des
galeries des termites.
Le cas que nous venons de citer montre
que l'arachide devient parfois une plante
myrmécophile, mais c'est une myrméco-
philie spéciale., puisqu'elle entraîne la stéri-
lité des fruits atteints. Les insectes sont
seuls à profiter de cette association.
Les fruits de l'arachide ne sont pas les
seules parties de la plante qui ont à subir
ils pénètrent à l'intérieur de la gousse.
Le Rapport du Service d'Agriculture du
Sénégal, auquel nous avons fait allusion
plus haut, s'exprime d'une manière très
précise sur l'aspect des dégâts :
« Le trou est presque constamment situé
dans la dépression que surmonte le bec de
la gousse. La plupart des gousses atteintes
ont acquis leur dimension définitive. Cepen-
dant quelques-unes sont encore en pleine
période de croissance et dans ce cas la
prolifération cellulaire détermine autour de
la perforation la formation d'un bourrelet.
« A l'intérieur de la gousse, Ja graine
sous-jacenle à la perforation est parfois
creusée d'un commencement de galerie,
parfois presque entièrement dévorée et
remplacée par une large alvéole; parfois,
enfin, les graines encore petites ne sont
pas entamées ; c'est la pulpe remplissant
la plus grande partie de la cavité qui a seule
disparu.
« A l'intérieur de la plupart des gousses
attaquées et perforées, on trouve, surtout
pendant la nuit, des termites vivants envi-
ronnés de terre humide que ces insectes
ont introduit en dedans du fruit et qui
remplit toute la cavité. Parfois les terngites
se remarquent seulement à l'extérieur,
la perforation de la coque n'étant pas
complète. »
De ces observations, M. AZEMARD, auteur
du rapport cité, conclut que les perforations
sont l'œuvre exclusive des termites.
Les constatations que nous avons faites
à Kaolach ne nous permettent pas d'être
aussi affirmalif. Que les termites soient les
auteurs des dégâts, il n'y a aucun doute à
cet égard. Que les perforations des ara-
chides attaquées aient été faites de dehors
en dedans, cela est également certain. Mais
ilparaît très probable que les termites n'in-
terviennent que lorsqu'une lésion plus ou
moins légère a déjà endommagé la surface
externe de la gousse. Le Scydmœnns est-il
la cause et la cause exclusive de ces lésions
qui attirent les termites? Desrecherches at-
tentives permettront seules d'élucider ce
problème.
Quant aux termites attaquant les arachi-
des, nous avons constaté à Kaolack qu'il en
existait probablement deux espèces.
La plus commune est nommée Makfi ou
Thiorokh enwolof. C'est l'espèce si fréquente
dans le sol de l'Afrique Occidentale et s'at-
taquant à la plupart des plantes présentant
des lésions ou en état de moindre résis-
tance.
Les indigènes assurent qu'il y a des sols
qui en sont constamment indemnes; dans
les autres, les termites font surtout des
dégâts pendant les années non pluvieuses.
Nous avons recueilli aussi dans la plupart
des gousses perforées et remplies de terre;
une fourmi rousse à corps très grêle qui, au
dire des indigènes, cause des dégâts aussi
grands ou même plus élevés que les termi- -
tes. M. LESNE a eu l'obligeance de soumettre
cet insecte à un spécialiste, M. SAUTSCHI,
qui l'identifia, à Rhogmus fuscipennis Em.
Enfin, dans certaines gousses d'arachides
fraîchement perforées, nous avons trouvé
encore une autre petite fourmi noire, mais
nous ignorons si elle commet des dégâts.
Par la perforation que nous avons signa-
lée, il s'établit un va-et-vient des fourmis et
des termites vers l'intérieur de l'arachide
dont le péricarpe continue souvent à srac-
croître, les graines demeurant rudimen-
taires ou étant en partie dévorées. On
observe parfois des cochenilles sur la face
interne de la gousse, apportées probable-
ment par les fourmis ; le plus souvent, la
cavité de la gousse est remplie de sable
introduit sûrement par le stermites ; enfin,
fréquemment,on observe sur la paroiinterne
du péricarpe un fin feutrage velouté qui
paraît n'être autre chose que le mycélium
de champignon qui tapisse l'intérieur des
galeries des termites.
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que l'arachide devient parfois une plante
myrmécophile, mais c'est une myrméco-
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lité des fruits atteints. Les insectes sont
seuls à profiter de cette association.
Les fruits de l'arachide ne sont pas les
seules parties de la plante qui ont à subir
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