Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68). 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847350
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 443
disposait pas des locaux nécessaires pour l' achat de quantités considérables de
tabacs et il lui était difficile de renouveler l'effort qu'elle avait fait pendant la
guerre. Il était à craindre que-le jeu de bascule pratiqué par le commerce fit suc-
céder à une année de faible production, où le tabac serait payé à un prix rela-
tivement élevé, une année de forte production où, sur un marché fermé, les prix
seraient avilis. Il était ainsi indispensable de créer une organisation qui empê-
cherait cet avilissement des prix par une entente avec la Régie métropolitaine
et par l'ouverture des marchés extérieurs. Dans ce but les cultivateurs européens
et indigènes de la région de Bône se sont unis d'abord pour faire construire des
docks où la Régie pourrait faire ses achats, ensuite pour constituer en 1921 une
Société coopérative qui, groupant dès le début les 5/6e des planteurs de la ré-
gion, pût passer avec l'Administration française une convention décennale qui
assurait à la Régie la majeure partie de la production, tout en laissant à la coo-
pérative la faculté de vendre à l'exportation des quantités importantes.
Mais alors commencèrent les difficultés techniques, la Coopérative manquant
de personnel, de trésorerie et de bâtiments pour loger tous les tabacs livrés.
Parmi les dirigeants les plus actifs, la Société désigna un Comité Directeur qui
reçut pleins pouvoirs. Ce Comité réussit à recruter un personnel compétent avec
l'aide d'anciens fonctionnaires du service français de la culture des tabacs.
Constituée en 1921, la Tabacoop de Bône dut traiter 7.700.000 kilogrammes
de tabacs, les payer aux planteurs et faire face de ce fait à une trésorerie immé-
diate de plus de vingt millions de francs. L'appui du Gouvernement général de
l'Algérie, la convention avec la Régie, le concours financier de la Banque In-
dustrielle de l'Afrique du Nord, permirent de faire face à la situation. Les
planteurs consentirent des retenues sur le prix de leurs tabacs et, en fin d'exer-
cice, les constructions étaient payées en grande partie et une r éserve de 2 millions
était constituée.
L'année 1922 fut déficitaire par suite d'une sécheresse exagérée; la récolte
insignifiante ne permit à la Tabacoop de recevoir que 650.000 kilogrammes sur
840.000 kilogrammes environ de la production totale.
En 1923, sur 7 millions de kilogrammes, le Tabacoop reçut 4.700.000 kilo-
grammes et, en 1924, sur 5.700.000 kilogrammes, 3.800.000 kilogrammes.
Enfin, en 1925, la récolte totale fut de plus de 12 millions de kilogrammes
sur laquelle la part de la Tabacoop fut de 8.800.000 kilogrammes.
Depuis cette époque, les achats du commerce ont beaucoup diminué et actuel-
lement ils sont à peu près nuls. La Tabacoop a disposé en 1926 de 5. 100.000
kilogrammes, en 1927 de 10.900.000, en 1928 de 7.900.000 et 1929 de
8.800.000. En 1930 elle a dû recevoir 9.500.000 kilogrammes, soit la totalité de
la récolte. Son principal concurrent, la Compagnie Générale des Tabacs, est
devenue un de ses agents de vente.
Les docks construits par la Coopérative permettent de recevoir les plus fortes
récoltes. Il existe 4 docks à Hippône et 2 à Mondovi. Les deux derniers docks
construits, pourvus, comme les autres, d'un étage, ont comme dimensions, l'un
180 mètres sur 30 mètres, l'autre 100 mètres sur 30. La superficie totale bâtie,
avec les étages et les passages couverts, est de 35.000 mètres carrés.
La Société Tabacoop a compris dès les premiers jours la place qu'il fallait
faire à l'expérimentation. Elle n'a cessé de chercher l'emplacement pour cons-
tituer et aménager un véritable domaine agricole. Une station expérimentale a
disposait pas des locaux nécessaires pour l' achat de quantités considérables de
tabacs et il lui était difficile de renouveler l'effort qu'elle avait fait pendant la
guerre. Il était à craindre que-le jeu de bascule pratiqué par le commerce fit suc-
céder à une année de faible production, où le tabac serait payé à un prix rela-
tivement élevé, une année de forte production où, sur un marché fermé, les prix
seraient avilis. Il était ainsi indispensable de créer une organisation qui empê-
cherait cet avilissement des prix par une entente avec la Régie métropolitaine
et par l'ouverture des marchés extérieurs. Dans ce but les cultivateurs européens
et indigènes de la région de Bône se sont unis d'abord pour faire construire des
docks où la Régie pourrait faire ses achats, ensuite pour constituer en 1921 une
Société coopérative qui, groupant dès le début les 5/6e des planteurs de la ré-
gion, pût passer avec l'Administration française une convention décennale qui
assurait à la Régie la majeure partie de la production, tout en laissant à la coo-
pérative la faculté de vendre à l'exportation des quantités importantes.
Mais alors commencèrent les difficultés techniques, la Coopérative manquant
de personnel, de trésorerie et de bâtiments pour loger tous les tabacs livrés.
Parmi les dirigeants les plus actifs, la Société désigna un Comité Directeur qui
reçut pleins pouvoirs. Ce Comité réussit à recruter un personnel compétent avec
l'aide d'anciens fonctionnaires du service français de la culture des tabacs.
Constituée en 1921, la Tabacoop de Bône dut traiter 7.700.000 kilogrammes
de tabacs, les payer aux planteurs et faire face de ce fait à une trésorerie immé-
diate de plus de vingt millions de francs. L'appui du Gouvernement général de
l'Algérie, la convention avec la Régie, le concours financier de la Banque In-
dustrielle de l'Afrique du Nord, permirent de faire face à la situation. Les
planteurs consentirent des retenues sur le prix de leurs tabacs et, en fin d'exer-
cice, les constructions étaient payées en grande partie et une r éserve de 2 millions
était constituée.
L'année 1922 fut déficitaire par suite d'une sécheresse exagérée; la récolte
insignifiante ne permit à la Tabacoop de recevoir que 650.000 kilogrammes sur
840.000 kilogrammes environ de la production totale.
En 1923, sur 7 millions de kilogrammes, le Tabacoop reçut 4.700.000 kilo-
grammes et, en 1924, sur 5.700.000 kilogrammes, 3.800.000 kilogrammes.
Enfin, en 1925, la récolte totale fut de plus de 12 millions de kilogrammes
sur laquelle la part de la Tabacoop fut de 8.800.000 kilogrammes.
Depuis cette époque, les achats du commerce ont beaucoup diminué et actuel-
lement ils sont à peu près nuls. La Tabacoop a disposé en 1926 de 5. 100.000
kilogrammes, en 1927 de 10.900.000, en 1928 de 7.900.000 et 1929 de
8.800.000. En 1930 elle a dû recevoir 9.500.000 kilogrammes, soit la totalité de
la récolte. Son principal concurrent, la Compagnie Générale des Tabacs, est
devenue un de ses agents de vente.
Les docks construits par la Coopérative permettent de recevoir les plus fortes
récoltes. Il existe 4 docks à Hippône et 2 à Mondovi. Les deux derniers docks
construits, pourvus, comme les autres, d'un étage, ont comme dimensions, l'un
180 mètres sur 30 mètres, l'autre 100 mètres sur 30. La superficie totale bâtie,
avec les étages et les passages couverts, est de 35.000 mètres carrés.
La Société Tabacoop a compris dès les premiers jours la place qu'il fallait
faire à l'expérimentation. Elle n'a cessé de chercher l'emplacement pour cons-
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