Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31. 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847335
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
266 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
tonnes, contre 300 ou 350.000 tonnes exportées (1). La récupération de ces seuls
bois permettrait d'obtenir, au Gabon, 150 à 200.000 mètres cubes d'excellents
sciages.
Rien que dans ce but, il serait donc extrêmement intéressant de monter au
Gabon d'importantes scieries travaillant pour l' exportation.
*
* *
Sans doute serait-il prématuré de songer à installer des scieries à très grand
débit, partout où l' on fait de l'exploitation forestière.
En nombre de points de la Côte d'Afrique, à la Côte d' Ivoire notamment, sur
le littoral du Cameroun et sur une partie de celui du Gabon, l'embarquement de
bois débités est pratiquement impossible. Impossible, parce qu'il n'y a pas de
ports, pas de rades abritées, pas d'ouvrages permettant de charger rapidement et
économiquement des bois sciés, lesquels doivent être préservés des mouillures
d'eau de mer. Les wharfs de Grand-Bassam et de Port Bouet, à la Côte d'Ivoire,
ne peuvent être d'un concours bien utile à ce sujet, ces engins ne rendant pas pos-
sible, en effet, l' utilisation de grands chalands ou allèges, chargés d'avance et
pouvant conduire en quelques instants, aux flancs des navires en rade, un tonnage
important de bois.
Mais si l' on ne peut généraliser l'installation de ces scieries, du moins peut-on
l'envisager immédiatement là où l'on peut charger en eau calme, à Douala et
dans l'estuaire de la rivière Cameroun (au Cameroun), à Port Gentil et dans les
estuaires du Gabon et de la Mondah (au Gabon) (2). En ces différents points,
on peut charger rapidement des bois débités si l'on dispose, les navires restant en
rade ou dans le chenal des fleuves ou rivières, de chalands, allèges, pontons ou
gabarres, sur lesquels on aura accumulé à l'avance les bois à expédier. A Douala,
les navires pourront même bientôt aller chercher les bois à quai.
Par conséquent, pas plus de difficultés sur ces points pour charger des bois
débités que pour charger des bois en billes et, l'arrimage se faisant mieux, il est
fort possible que les Compagnies de Navigation consentent par la suite, pour
le transport des premiers, des tarifs plus bas que pour les seconds (3).
L'expédition d'importantes quantités de bois sciés est également possible dès
maintenant de l'Indochine, de Madagascar et de Guyane. C'est, pour ces der-
nières colonies, simple question d'organisation.
II sera bien entendu indispensable, c'est la condition de réussite, d'outiller très
puissamment ces scieries coloniales, de disposer d'un matériel important et per-
fectionné, d'avoir à la tête des hommes de métier, scieurs et mécaniciens. Les
sciages étant standardisés à un nombre de types très restreints, quelques Européens
spécialisés dans cette tâche suffiront cependant pour conduire le travail, des
(1) A considérer au surplus que tous les Okoumés exportés ne sont pas propres au
déroulage; si l'on opérait une sélection sérieuse, la proportion des bois à débiter sur
place atteindrait probablement, au total, 50 des bois abattus
(2) Pour la Côte d'Ivoire on pourra les envisager à Sassand'ra et Abidjan, lorsqu auront
été réalisés sur ces deux points les travaux prévus (travaux très importants, en ce qui
concerne Abidjan et qui dureront bien une dizaine d'années).
(3) Le Consortium des Grands Réseaux bénéficie déjà, pour ses bois débités au Gabon,
de tarifs exceptionnellement bas. Il est vrai qu'il s'agit en majeure partie de bois lourds
(bois à traverses de chemins de fer) plus avantageux à transporter que des bois de densité
légère.
tonnes, contre 300 ou 350.000 tonnes exportées (1). La récupération de ces seuls
bois permettrait d'obtenir, au Gabon, 150 à 200.000 mètres cubes d'excellents
sciages.
Rien que dans ce but, il serait donc extrêmement intéressant de monter au
Gabon d'importantes scieries travaillant pour l' exportation.
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Sans doute serait-il prématuré de songer à installer des scieries à très grand
débit, partout où l' on fait de l'exploitation forestière.
En nombre de points de la Côte d'Afrique, à la Côte d' Ivoire notamment, sur
le littoral du Cameroun et sur une partie de celui du Gabon, l'embarquement de
bois débités est pratiquement impossible. Impossible, parce qu'il n'y a pas de
ports, pas de rades abritées, pas d'ouvrages permettant de charger rapidement et
économiquement des bois sciés, lesquels doivent être préservés des mouillures
d'eau de mer. Les wharfs de Grand-Bassam et de Port Bouet, à la Côte d'Ivoire,
ne peuvent être d'un concours bien utile à ce sujet, ces engins ne rendant pas pos-
sible, en effet, l' utilisation de grands chalands ou allèges, chargés d'avance et
pouvant conduire en quelques instants, aux flancs des navires en rade, un tonnage
important de bois.
Mais si l' on ne peut généraliser l'installation de ces scieries, du moins peut-on
l'envisager immédiatement là où l'on peut charger en eau calme, à Douala et
dans l'estuaire de la rivière Cameroun (au Cameroun), à Port Gentil et dans les
estuaires du Gabon et de la Mondah (au Gabon) (2). En ces différents points,
on peut charger rapidement des bois débités si l'on dispose, les navires restant en
rade ou dans le chenal des fleuves ou rivières, de chalands, allèges, pontons ou
gabarres, sur lesquels on aura accumulé à l'avance les bois à expédier. A Douala,
les navires pourront même bientôt aller chercher les bois à quai.
Par conséquent, pas plus de difficultés sur ces points pour charger des bois
débités que pour charger des bois en billes et, l'arrimage se faisant mieux, il est
fort possible que les Compagnies de Navigation consentent par la suite, pour
le transport des premiers, des tarifs plus bas que pour les seconds (3).
L'expédition d'importantes quantités de bois sciés est également possible dès
maintenant de l'Indochine, de Madagascar et de Guyane. C'est, pour ces der-
nières colonies, simple question d'organisation.
II sera bien entendu indispensable, c'est la condition de réussite, d'outiller très
puissamment ces scieries coloniales, de disposer d'un matériel important et per-
fectionné, d'avoir à la tête des hommes de métier, scieurs et mécaniciens. Les
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spécialisés dans cette tâche suffiront cependant pour conduire le travail, des
(1) A considérer au surplus que tous les Okoumés exportés ne sont pas propres au
déroulage; si l'on opérait une sélection sérieuse, la proportion des bois à débiter sur
place atteindrait probablement, au total, 50 des bois abattus
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