Revue internationale des produits coloniaux

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88 pages

Titre : Revue internationale des produits coloniaux

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1931-05-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 mai 1931 01 mai 1931

Description : 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31. 1931/05/01 (A6,N65)-1931/05/31.

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847335

Source : CIRAD, 2012-231858

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 245

PRÉFACE

LA FORÊT TROPICALE

p

armi les images que fait surgir toute évocation des pays lointains, celle de
la forêt tropicale est la plus populaire; et ce choix symbolique se révèle en fin

de compte plein de bon sens et de justesse.

Car, aussi loin que l'on aille dans l'étude des problèmes coloniaux, la part
de la forêt semble ne jamais diminuer : son attirance, ses énigmes, son im-
portance économique et sociale demeurent insondables.

Des études botaniques et biologiques chaque jour plus fouillées ne parvien-
nent que petit à petit à nous découvrir la trame de cette végétation exubé-
rante et complexe ; la sylviculture, la climatologie, des régions tropicales, ne sont
qu'à leur enfance; la mise en valeur de la forêt, pour développée qu'elle soit,
peut et doit réaliser, au cours des années qui vont venir, des progrès consi-
dérables.

Certes, depuis plus de cent ans, des exploitations toujours plus perfection-
nées amènent dans nos ports les plus imposants de ces arbres géants, dont la
haute stature ne le cède qu'à la magnificence de leur robe colorée, mouchetée,
veinée, zébrée de mille raies, satinée de tons chatoyants; mais, ne ressort-il
pas des savants ouvrages de M. Meniaud dont on lira dans ce numéro des
articles remplis d'érudition, que l'économie forestière coloniale est encore
susceptible de larges développements, et pleine d'infinies promesses ?

*
*
* *

D

'aucuns ont pu croire autrefois qu'il ne s'agissait aux colonies que de puiser
dans quelque trésor abandonné et inépuisable; ils sont depuis longtemps dé-

trempés. A l'enthousiasme des débuts succède une période qui doit être fé-
conde et que l'on pourrait placer sous le signe de l'organisation; aux sondages
des pionniers se substitue progressivement l'établissement d'organismes plus
évolués, mieux outillés et dirigés par des techniciens expérimentés.

La forêt tropicale, diverse, éparse beaucoup plus qu'on ne le croit, sujette
à l'incendie et à la dégradation, ne demeure une source de richesse qu'autant
que l'homme n'abuse pas de ses produits. Tout comme dans les pays tempérés,
il faut à l'arbre de longues années pour arriver aux dimensions exploitables,
il faut à la forêt un aménagement qui favorise les essences précieuses et per-
mette l'indispensable régénération.

Déjà, chaque Colonie a demandé à l'Administration des Eaux et Forêts des
cadres malheureusement encore trop réduits, et dont la tâche est immense. Il

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