Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juin 1931 01 juin 1931
Description : 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30. 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384734k
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
354 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
1 0 la valorisation et la resorbtion du stock pour éviter la ruine des produc-
teurs dont il est, dans bien des cas, l'unique ressource.
20 pour le très prochain avenir, l'ajustement de la production et de la con-
sommation mondiale.
Les producteurs se soucient évidemment plus du premier paragraphe que du
second. Ils ont préconisé bien des mesures. On a tout d'abord envisagé la solu-
tion paresseuse qui consiste à ne pa réagir, à laisser la crise se dénouer elle-
même. Selon quelques-uns, l'industrie de la vanille dans le passé, a toujours
connu des crises périodiques. Quand les cours étaient faibles, bien des plan-
teurs renonçaient à la culture. Dix ans plus tard, la matière devenant rare, les
cours s'enflaient et provoquaient une reprise des plantations dont l'extension
faisait à nouveau fléchir les cours. Une telle apathie serait, de nos jours, d'une
mauvaise politique car la production est, en partie, l'œuvre du planteur indi-
gène. Les solutions offertes varient peu quant au fond. Toutes s'accordent sur
la nécessité de s'abstenir de produire à Madagascar, durant une année ou pllus
exactement durant une campagne. L'apport de Madagascar disparaissant du
marché, la demande qui redoute le vide absorberait rapidement le stock. Cette
formule est séduisante au premier examen, mais elle perd la plupart de ses
mérites quand on envisage sa mise en action. Il ne suffit pas d'invoquer la
nécessité d'une discipline, il faut aussi pouvoir l'imposer. D'autre part, tous les
projets de valorisation ont prévu l'attribution d'un secours qui permettrait aux
planteurs de vivre durant la période de renoncement à tous profits et aussi de
faire face aux frais d'entretien de la plantation. Il faut donc réaliser l'accord
de tous les planteurs sur un même programme et trouver les millions qui seront
nécessaires. Les auteurs des projets se sont tournés vers l'Autorité Tous ont
conclu que la Colonie en ferait l' avance et qu'elle récupérerait ces sommes
avancées par le moyen d'une taxe spéciale qui, dans l'avenir, frapperait les
vanilles exportées. Cette formule comporte bien des inconvénients. Tout
d' abord, It, est probable qu'elle ne sont pas légales parce que contraires au
droit des gens. La taxe frappera tous les planteurs y compris ceux qui, possé-
dant de réserves, peuvent traverser la crise sans le secours de l'Etat. D'autre
part, le remboursement des sommes avancées est en fonction de la prospérité
future de l'industrie de la vanille. L'emprunteur remboursera si ses affaires
demeurent prospères, et il lui suffira d'abandonner la culture de la vanille pour
être libéré de sa dette. On conçoit mal que la Colonie engage les ressources de
son budget dans de telles conditions et qu'elle admette le principe d'une resti-
tution hypothétique par des voies dont elle ne dispose pas à son gré.
Une autre formule prévoyait une opération plus rapide. On supprimait le stock
sans emploi en-achetant avec des ressources fournies par la Colonie, 4 à 500
tonne r de vanille. Cette vanille était dirigée sur les pays qui n'en consomment
pas (Japon, Espagne) où on la « sacrifiait » pour faire connaître le produit.
L'avance faite par la colonie était récupérée par le jeu d'une taxe frappant
la vanille jusqu'à l'épuisement de la créance. Ce dispositif imposait une surveil-
lance rigoureuse pour éviter que la vanille « sacrifiée » ne gagne du Japon,
les Etats-Unis et l'Europe. Et puis, comme tous les autres projets mis en avant,
il avait le grave tort de ne pas tenir compte de la véritable cause de la mévente
et de n'y apporter aucun remède effectif. La crise économique mondiale n'est
1 0 la valorisation et la resorbtion du stock pour éviter la ruine des produc-
teurs dont il est, dans bien des cas, l'unique ressource.
20 pour le très prochain avenir, l'ajustement de la production et de la con-
sommation mondiale.
Les producteurs se soucient évidemment plus du premier paragraphe que du
second. Ils ont préconisé bien des mesures. On a tout d'abord envisagé la solu-
tion paresseuse qui consiste à ne pa réagir, à laisser la crise se dénouer elle-
même. Selon quelques-uns, l'industrie de la vanille dans le passé, a toujours
connu des crises périodiques. Quand les cours étaient faibles, bien des plan-
teurs renonçaient à la culture. Dix ans plus tard, la matière devenant rare, les
cours s'enflaient et provoquaient une reprise des plantations dont l'extension
faisait à nouveau fléchir les cours. Une telle apathie serait, de nos jours, d'une
mauvaise politique car la production est, en partie, l'œuvre du planteur indi-
gène. Les solutions offertes varient peu quant au fond. Toutes s'accordent sur
la nécessité de s'abstenir de produire à Madagascar, durant une année ou pllus
exactement durant une campagne. L'apport de Madagascar disparaissant du
marché, la demande qui redoute le vide absorberait rapidement le stock. Cette
formule est séduisante au premier examen, mais elle perd la plupart de ses
mérites quand on envisage sa mise en action. Il ne suffit pas d'invoquer la
nécessité d'une discipline, il faut aussi pouvoir l'imposer. D'autre part, tous les
projets de valorisation ont prévu l'attribution d'un secours qui permettrait aux
planteurs de vivre durant la période de renoncement à tous profits et aussi de
faire face aux frais d'entretien de la plantation. Il faut donc réaliser l'accord
de tous les planteurs sur un même programme et trouver les millions qui seront
nécessaires. Les auteurs des projets se sont tournés vers l'Autorité Tous ont
conclu que la Colonie en ferait l' avance et qu'elle récupérerait ces sommes
avancées par le moyen d'une taxe spéciale qui, dans l'avenir, frapperait les
vanilles exportées. Cette formule comporte bien des inconvénients. Tout
d' abord, It, est probable qu'elle ne sont pas légales parce que contraires au
droit des gens. La taxe frappera tous les planteurs y compris ceux qui, possé-
dant de réserves, peuvent traverser la crise sans le secours de l'Etat. D'autre
part, le remboursement des sommes avancées est en fonction de la prospérité
future de l'industrie de la vanille. L'emprunteur remboursera si ses affaires
demeurent prospères, et il lui suffira d'abandonner la culture de la vanille pour
être libéré de sa dette. On conçoit mal que la Colonie engage les ressources de
son budget dans de telles conditions et qu'elle admette le principe d'une resti-
tution hypothétique par des voies dont elle ne dispose pas à son gré.
Une autre formule prévoyait une opération plus rapide. On supprimait le stock
sans emploi en-achetant avec des ressources fournies par la Colonie, 4 à 500
tonne r de vanille. Cette vanille était dirigée sur les pays qui n'en consomment
pas (Japon, Espagne) où on la « sacrifiait » pour faire connaître le produit.
L'avance faite par la colonie était récupérée par le jeu d'une taxe frappant
la vanille jusqu'à l'épuisement de la créance. Ce dispositif imposait une surveil-
lance rigoureuse pour éviter que la vanille « sacrifiée » ne gagne du Japon,
les Etats-Unis et l'Europe. Et puis, comme tous les autres projets mis en avant,
il avait le grave tort de ne pas tenir compte de la véritable cause de la mévente
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