Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1911 30 novembre 1911
Description : 1911/11/30 (A11,N125). 1911/11/30 (A11,N125).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383843k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
330 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 125 — Nov. 1911 -
premier rapport, dans des régions où la
chaleur et l'humidité atmosphérique four-
nissent les meilleures conditions de déve-
loppement des champignons, la nécessité
d'une lutte bien organisée devait se faire
rapidement sentir.
Une première règle admise comme con-
dition de succès est commune à toutes les
maladies des êtres vivants : il faut com-
battre le mal aussitôt que possible après
son apparition. Il ne viendrait à l'idée de
personne d'attendre qu'un malade soit
moribond pour appeler le médecin. Mais
là se présente une difficulté : le planteur
doit savoir reconnaître à temps la maladie,
ce qui suppose de sa part, outre une sur-
veillance assidue de tous ses arbres, une
éducation technique particulière. Dans la
très grande majorité des cas, nous croyons
qu'il lui est impossible de l'acquérir. Pour
y acheminer le planteur d'Hévéa, M. PETCH
a consacré une bonne partie de son li vre à
décrire les aspects des divers organes d'un
Hévéa sain; toutes les fois qu'un de ces
aspects sera modifié, il y aura présomption
de maladie. De même il donne des indica-
tions simples permettant de distinguer les
uns des autres les champignons des trois
principales maladies des racines. Mais
pour l'un au moins, le plus dangereux
[Fomes seniitostus), il ne manque pas d'in-
diquer qu'on peut le confondre, à l'examen
superficiel, avec des champignons sapro-
phytes fréquents, mais évidemment inof-
fensifs. Nous estimons donc que dans tout
cas de maladie présumée, le planteur oi
consulter un spécialiste, un mycologiste :
cela lui permettra de savoir avec précision
quel organisme attaque ses cultures, par
conséquent d'en déduire les moyens de
lutte, et aussi d'épargner souvent des pertes
inutiles en conservant, pour les exploiter,
des arbres sains, mais qu'une anon alie
lui avait faitcroire atteints. Un petit paysan
n'hésite pas, chez nous, à consulter le - été-
rinaire pour un de ses bœufs, malade ; st-il
si ridicule qu'un planteur d'Hévéa demande
à un mycologiste, un diagnostic dont peut
dépendre Lb salut d'une grande partie
de sa plantation? Or, ce diagnostic, pour
être donné avec certitude, exige souvent
l'emploi du microscope et toujours des
connaissances très spéciales.
Une maladie cryptogamique reconnue
existante ou possible, quels moyens de i
défense possède le planteur d'Hévéa?
Aucun « médicament » n'étant susceptible
d'emploi, la maladie une fois développée,
c'est-à-dire permettant de détruire le cham-
pignon sans être fatal à l'arbre, il faut
recourir — qu'on nous passe les expres-
sions — soit à la « chirurgie », soit à
l' « hygiène». La première méthode con-
sistera à sacrifier les portions infectées ou
la totalité de l'arbre malade; la seconde à -
prendre les mesures préventives comman-
dées par les conditions connues du déve-
loppement des maladies. A priori, il semble
que la seconde méthode soit à préférer :
les mesures une fois prises, on n'aura pas
à craindre, comme pour la première, un
trouble au cours de l'exploitation, trouble
accompagné de frais imprévus, de diffi-
cultés d'opérer, parfois d'incertitude de
bons résultats. Mais il est dès circonstances
économiques où on ne pourra l'appliquer
dans toute sa rigueur et dans lesquelles on
devra recourir à la première. Les mesures
les plus avantageuses à adopter varieront
donc suivant les cas. Nous allons exposer,
d'après M. PETCH, les principales d'entre
elles dans les deux méthodes.
I. Méthodes préventives. — Aujourd'hui
tout planteur d'Hévéa, qui établit une
estate, doit faire entrer en ligne de
compte la lutte contre les maladies dues à
des champignons. Trois conditions favo-
risent surtout le développement et la pu 1- ,
lulation de ceux-ci : la présence de foyers
d'infection ; l'humidité atmosphérique ;
l'absence ou l'énorme diminution de l'in-
solation.
1° Foyers d'infection. — Au premier
rang d'entre eux, il faut placer tous les
matériaux qui se trouvent sur le sol défri-
ché, et en particulier le bois mort et les
souches des grands arbres qui ont été
premier rapport, dans des régions où la
chaleur et l'humidité atmosphérique four-
nissent les meilleures conditions de déve-
loppement des champignons, la nécessité
d'une lutte bien organisée devait se faire
rapidement sentir.
Une première règle admise comme con-
dition de succès est commune à toutes les
maladies des êtres vivants : il faut com-
battre le mal aussitôt que possible après
son apparition. Il ne viendrait à l'idée de
personne d'attendre qu'un malade soit
moribond pour appeler le médecin. Mais
là se présente une difficulté : le planteur
doit savoir reconnaître à temps la maladie,
ce qui suppose de sa part, outre une sur-
veillance assidue de tous ses arbres, une
éducation technique particulière. Dans la
très grande majorité des cas, nous croyons
qu'il lui est impossible de l'acquérir. Pour
y acheminer le planteur d'Hévéa, M. PETCH
a consacré une bonne partie de son li vre à
décrire les aspects des divers organes d'un
Hévéa sain; toutes les fois qu'un de ces
aspects sera modifié, il y aura présomption
de maladie. De même il donne des indica-
tions simples permettant de distinguer les
uns des autres les champignons des trois
principales maladies des racines. Mais
pour l'un au moins, le plus dangereux
[Fomes seniitostus), il ne manque pas d'in-
diquer qu'on peut le confondre, à l'examen
superficiel, avec des champignons sapro-
phytes fréquents, mais évidemment inof-
fensifs. Nous estimons donc que dans tout
cas de maladie présumée, le planteur oi
consulter un spécialiste, un mycologiste :
cela lui permettra de savoir avec précision
quel organisme attaque ses cultures, par
conséquent d'en déduire les moyens de
lutte, et aussi d'épargner souvent des pertes
inutiles en conservant, pour les exploiter,
des arbres sains, mais qu'une anon alie
lui avait faitcroire atteints. Un petit paysan
n'hésite pas, chez nous, à consulter le - été-
rinaire pour un de ses bœufs, malade ; st-il
si ridicule qu'un planteur d'Hévéa demande
à un mycologiste, un diagnostic dont peut
dépendre Lb salut d'une grande partie
de sa plantation? Or, ce diagnostic, pour
être donné avec certitude, exige souvent
l'emploi du microscope et toujours des
connaissances très spéciales.
Une maladie cryptogamique reconnue
existante ou possible, quels moyens de i
défense possède le planteur d'Hévéa?
Aucun « médicament » n'étant susceptible
d'emploi, la maladie une fois développée,
c'est-à-dire permettant de détruire le cham-
pignon sans être fatal à l'arbre, il faut
recourir — qu'on nous passe les expres-
sions — soit à la « chirurgie », soit à
l' « hygiène». La première méthode con-
sistera à sacrifier les portions infectées ou
la totalité de l'arbre malade; la seconde à -
prendre les mesures préventives comman-
dées par les conditions connues du déve-
loppement des maladies. A priori, il semble
que la seconde méthode soit à préférer :
les mesures une fois prises, on n'aura pas
à craindre, comme pour la première, un
trouble au cours de l'exploitation, trouble
accompagné de frais imprévus, de diffi-
cultés d'opérer, parfois d'incertitude de
bons résultats. Mais il est dès circonstances
économiques où on ne pourra l'appliquer
dans toute sa rigueur et dans lesquelles on
devra recourir à la première. Les mesures
les plus avantageuses à adopter varieront
donc suivant les cas. Nous allons exposer,
d'après M. PETCH, les principales d'entre
elles dans les deux méthodes.
I. Méthodes préventives. — Aujourd'hui
tout planteur d'Hévéa, qui établit une
estate, doit faire entrer en ligne de
compte la lutte contre les maladies dues à
des champignons. Trois conditions favo-
risent surtout le développement et la pu 1- ,
lulation de ceux-ci : la présence de foyers
d'infection ; l'humidité atmosphérique ;
l'absence ou l'énorme diminution de l'in-
solation.
1° Foyers d'infection. — Au premier
rang d'entre eux, il faut placer tous les
matériaux qui se trouvent sur le sol défri-
ché, et en particulier le bois mort et les
souches des grands arbres qui ont été
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