Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1911 30 novembre 1911
Description : 1911/11/30 (A11,N125). 1911/11/30 (A11,N125).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383843k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
ONZIÈME ANNÉE N° 125 - 30 NOVEMBRE 1911 .-
Journal d'Agriculture Tropicale -
Fourrage et litière de feuilles de Bambous
Espèces à foliaison abondante. — Essais d'alimentation. — Rôle des feuilles de bambous
dans la formation du fumier.
Par M. Ch. RIVTÈRE.
Le n° 122 du « J. d'A. T. » août 1911,
résume bien une excellente étude- du
Dr CARLO M'ANETTJ, de Pise (Italie) parue
dans l' « Agricola Coloniale » sur l'utilisa-
tion des feuilles de Bambous comme four-
rage et litière.
Il y est rappelé que dans_notre ouvrage
« Les Bambous dans Je Bassin méditerra-
néen et le nord de l'Afrique » (A. et CH.
RIVIÈRE, Paris 1878), nous signalions divers
emplois comestibles des Bambuséesen Asie.
Dans notre « Manuel pratique de l'agri-
culture algérienne » (RIVIÈRE et LECQ, Paris,
1900), nous indiquions que le fourrage vert
et sec de Bambous était très recherché par
les animaux (p. 694).
On avait d'ailleurs toujours rapporté que
les chevaux de l'Empereur de Chine étaient
nourris avec des feuilles fraîches de Bam-
bous, et d'anciens écrits d'agriculture colo-
niale ont cité l'appétence marquée des
animaux pour le feuillage de ces grandes
graminées.
Moi-même, j'ai pu constater pendant
environ quarante-cinq ans au Jardin
d'Essai d'Alger, où la culture des Bambu-
sées avait pris, à un moment, une cer-
taine extension, combien les animaux de
service, chevaux, mulets, bœufs, etc., sont
friands des feuilles fraîches de ces plantes,
au point qu'il faut surveiller ces derniers
pour les faire respecter par les bêtes qui en
approchent. Evidemment, il n'est question
dans ce cas que de jeunes plantes ou d'es-
pèces relativement petites, car ordinaire-
ment le feuillage se trouve vers l'extrémité
des chaumes, notamment dans les Bambu-
sées vraies et dans les Phyllostachyées a
hauts chaumes.
Mais les feuilles sèches sont moins
recherchées et même dédaignées par des
animaux bien nourris, non qu'ils aient pour
elles de la répulsion, mais ils préfèrent'
Jeur alimentation ordinaire. Il faut donc,
pour habituer la bête à cette nouvelle nour-
riture sèche, la mélanger progressivement
au foin ou à la paillé, ou l'arroser avec de
l'eau légèrement salée ou sucrée à l'aide de
mélasse. On sait d'ailleurs que les animaux
n'acceptent pas toujours facilement et
d'emblée des denrées autres que celles .qui
leurs ont habituelles, quoique par la suite ils
leur donnent la préférence.
Question d'accoutumance : en effet, il
m'a fallu un certain temps pour habituer
des moutons à manger des feuilles d'ortie
de Chine et à faire accepter comme ration
journalière à des autruches des cœurs de
Bananiers coupés par branches comme on
le fait pour la betterave ou les feuilles
d'opuntia inerme, ou pour les fruits de la
chayotLe, etc., tous excellents aliments,
mais mal accueillis au début.
Les grosses espèces de Bambous, Bam-
bi\sres n'aies, sont celles qui donnent la
Journal d'Agriculture Tropicale -
Fourrage et litière de feuilles de Bambous
Espèces à foliaison abondante. — Essais d'alimentation. — Rôle des feuilles de bambous
dans la formation du fumier.
Par M. Ch. RIVTÈRE.
Le n° 122 du « J. d'A. T. » août 1911,
résume bien une excellente étude- du
Dr CARLO M'ANETTJ, de Pise (Italie) parue
dans l' « Agricola Coloniale » sur l'utilisa-
tion des feuilles de Bambous comme four-
rage et litière.
Il y est rappelé que dans_notre ouvrage
« Les Bambous dans Je Bassin méditerra-
néen et le nord de l'Afrique » (A. et CH.
RIVIÈRE, Paris 1878), nous signalions divers
emplois comestibles des Bambuséesen Asie.
Dans notre « Manuel pratique de l'agri-
culture algérienne » (RIVIÈRE et LECQ, Paris,
1900), nous indiquions que le fourrage vert
et sec de Bambous était très recherché par
les animaux (p. 694).
On avait d'ailleurs toujours rapporté que
les chevaux de l'Empereur de Chine étaient
nourris avec des feuilles fraîches de Bam-
bous, et d'anciens écrits d'agriculture colo-
niale ont cité l'appétence marquée des
animaux pour le feuillage de ces grandes
graminées.
Moi-même, j'ai pu constater pendant
environ quarante-cinq ans au Jardin
d'Essai d'Alger, où la culture des Bambu-
sées avait pris, à un moment, une cer-
taine extension, combien les animaux de
service, chevaux, mulets, bœufs, etc., sont
friands des feuilles fraîches de ces plantes,
au point qu'il faut surveiller ces derniers
pour les faire respecter par les bêtes qui en
approchent. Evidemment, il n'est question
dans ce cas que de jeunes plantes ou d'es-
pèces relativement petites, car ordinaire-
ment le feuillage se trouve vers l'extrémité
des chaumes, notamment dans les Bambu-
sées vraies et dans les Phyllostachyées a
hauts chaumes.
Mais les feuilles sèches sont moins
recherchées et même dédaignées par des
animaux bien nourris, non qu'ils aient pour
elles de la répulsion, mais ils préfèrent'
Jeur alimentation ordinaire. Il faut donc,
pour habituer la bête à cette nouvelle nour-
riture sèche, la mélanger progressivement
au foin ou à la paillé, ou l'arroser avec de
l'eau légèrement salée ou sucrée à l'aide de
mélasse. On sait d'ailleurs que les animaux
n'acceptent pas toujours facilement et
d'emblée des denrées autres que celles .qui
leurs ont habituelles, quoique par la suite ils
leur donnent la préférence.
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des moutons à manger des feuilles d'ortie
de Chine et à faire accepter comme ration
journalière à des autruches des cœurs de
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d'opuntia inerme, ou pour les fruits de la
chayotLe, etc., tous excellents aliments,
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