Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1911 31 octobre 1911
Description : 1911/10/31 (A11,N124). 1911/10/31 (A11,N124).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838425
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
298' JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE IV 124 - OCT. 1911
cesse été en diminuant à mesure que les
chiffres d'exportation prenaient le dessus,
sans cependant être encore au point où les
amènera dans un avenir prochain la de-
mande croissante dont cette céréale est
l'objet dans divers pays voisins. Puis le
manioc, dont nous reparlerons, le cocotier,
qui donnerait déjà des résultats très beaux,
si l'on n'avait eu au début le tort de penser
que les noix germeraient indifféremment
dans les sols les plus pauvres, mais qui
reste appelé au plus bel avenir. La vanille
est en décroissance, et nous ne saurions
nous en étonner; le café, cultivé ailleurs
que dans les sols stériles de l'Imérina,
donnera, lorsqu'on aura déterminé la va-
riété la mieux appropriée aux conditions
de l'île, des produits appréciés. La canne a
presque disparu, mais il est probable qu'il
ne serait pas impossible d'en rétablir la
culture. Quant au coton, le rapporteur
regrette que les ravages des insectes en
aient fait abandonner la culture, le mal
n'étant pas sans remède; peut-être aussi
n'a-t-on pas suffisamment songé à l'irriga-
tion.
Tout le monde connaît aujourd'hui
Madagascar pour un pays riche en lianes à
caoutchouc, et les espèces malgaches sont
classées sur les marchés. La propagation
de cette industrie semble liée à la législa-
tion forestière d'abord, à des questions de
déboisement d'autre part, les unes et les
autres n'étant pas sans remède, comme
l'ont montré des essais malheureusement
restés sans lendemain. A côté des lianes,
le Céara paraît réussir, et si l'on craint
son bas prix, peut-être y aurait-il lieu
d'essayer l'arbre à caoutchouc par excel-
lence, l'Hévéa?
L'élevage constitue une- des ressources
de Madagascar, et le problème se présente
de trois façons : expédition de la viande
sur pied, en conserves, ou en frigorifi-
ques. La première solution, fréquemment
essayée, n'a pas jusqu'ici donné de résul-
tats encourageants, et il est probable que
c'est une des deux autres solutions qui
devra être adoptée à l'avenir. Pendant que
nous parlons du bétail, n'oublions pas que
l'élevage de l'autruche donne dans la région
de Tuléar des bénéfices attrayants. Enfin
la sériciculture, dont notre collaborateur
M. F AUCHÈRE a parlé longuement autrefois
dans ces colonnes (1), reste toujours un
sujet d'études dont sortira certainement un
jour une source nouvelle de prospérité
pour le pays.
Dans tout Congrès, la discussion qu'a-
mène chaque rapport est liée à la clarté de
celui-ci et aux éléments qu'il y apporte.
Avec la base précise et complète dont
M. JUMELLE avait doté la Section agricole,
on pouvait attendre beaucoup des observa-
tions qui allaient suivre, et nous sommes
certains que M. GARBIT, Secrétaire général
de Madagascar, qui a suivi assidûment les
séances, a été agréablement impressionné
de l'intérêt que portent à cette colonie de
nombreuses personnalités, même non atta-
chées personnellement à ses entreprises.
Lui-même, en maintes occasions, a apporté
aux discussions l'appui de sa connaissance
approfondie des questions qui touchent
l'administration de la colonie.
Notons l'observation de M. EM. PERROT, au
sujet de services de renseignements scienti-
fiques qui, d'après lui, devraient précéder
l'établissement des colons, et non la suivre.
Théorie très séduisante en soi, qui donne-
rait des résultats excellents si l'application
pratique en était possible; mais comment
empêcher leshommes entreprenants d'aller
s'installer en pays neuf, avec le seul appui
de leur travail et de leur énergie, et qui
sont prêts à faire quelques écoles, per-
suadés qu'ils s'en tireront ensuite à leur
honneur? Il ne faut pas oublier non plus
que c'est souvent à ceux-là que ous de-
vons les premiers renseignements qu'un
service officiel nous donnerait peut-être,
sans les mêmes risques, mais beaucoup j
plus tard. s
Revenant sur le manioc, MM. DE LA j
MOTTE SAINT-PIERRE et CAVLE nous ont j
a) Cf. « J. d'A. T. », n°s 91 et 92. 1.
1
cesse été en diminuant à mesure que les
chiffres d'exportation prenaient le dessus,
sans cependant être encore au point où les
amènera dans un avenir prochain la de-
mande croissante dont cette céréale est
l'objet dans divers pays voisins. Puis le
manioc, dont nous reparlerons, le cocotier,
qui donnerait déjà des résultats très beaux,
si l'on n'avait eu au début le tort de penser
que les noix germeraient indifféremment
dans les sols les plus pauvres, mais qui
reste appelé au plus bel avenir. La vanille
est en décroissance, et nous ne saurions
nous en étonner; le café, cultivé ailleurs
que dans les sols stériles de l'Imérina,
donnera, lorsqu'on aura déterminé la va-
riété la mieux appropriée aux conditions
de l'île, des produits appréciés. La canne a
presque disparu, mais il est probable qu'il
ne serait pas impossible d'en rétablir la
culture. Quant au coton, le rapporteur
regrette que les ravages des insectes en
aient fait abandonner la culture, le mal
n'étant pas sans remède; peut-être aussi
n'a-t-on pas suffisamment songé à l'irriga-
tion.
Tout le monde connaît aujourd'hui
Madagascar pour un pays riche en lianes à
caoutchouc, et les espèces malgaches sont
classées sur les marchés. La propagation
de cette industrie semble liée à la législa-
tion forestière d'abord, à des questions de
déboisement d'autre part, les unes et les
autres n'étant pas sans remède, comme
l'ont montré des essais malheureusement
restés sans lendemain. A côté des lianes,
le Céara paraît réussir, et si l'on craint
son bas prix, peut-être y aurait-il lieu
d'essayer l'arbre à caoutchouc par excel-
lence, l'Hévéa?
L'élevage constitue une- des ressources
de Madagascar, et le problème se présente
de trois façons : expédition de la viande
sur pied, en conserves, ou en frigorifi-
ques. La première solution, fréquemment
essayée, n'a pas jusqu'ici donné de résul-
tats encourageants, et il est probable que
c'est une des deux autres solutions qui
devra être adoptée à l'avenir. Pendant que
nous parlons du bétail, n'oublions pas que
l'élevage de l'autruche donne dans la région
de Tuléar des bénéfices attrayants. Enfin
la sériciculture, dont notre collaborateur
M. F AUCHÈRE a parlé longuement autrefois
dans ces colonnes (1), reste toujours un
sujet d'études dont sortira certainement un
jour une source nouvelle de prospérité
pour le pays.
Dans tout Congrès, la discussion qu'a-
mène chaque rapport est liée à la clarté de
celui-ci et aux éléments qu'il y apporte.
Avec la base précise et complète dont
M. JUMELLE avait doté la Section agricole,
on pouvait attendre beaucoup des observa-
tions qui allaient suivre, et nous sommes
certains que M. GARBIT, Secrétaire général
de Madagascar, qui a suivi assidûment les
séances, a été agréablement impressionné
de l'intérêt que portent à cette colonie de
nombreuses personnalités, même non atta-
chées personnellement à ses entreprises.
Lui-même, en maintes occasions, a apporté
aux discussions l'appui de sa connaissance
approfondie des questions qui touchent
l'administration de la colonie.
Notons l'observation de M. EM. PERROT, au
sujet de services de renseignements scienti-
fiques qui, d'après lui, devraient précéder
l'établissement des colons, et non la suivre.
Théorie très séduisante en soi, qui donne-
rait des résultats excellents si l'application
pratique en était possible; mais comment
empêcher leshommes entreprenants d'aller
s'installer en pays neuf, avec le seul appui
de leur travail et de leur énergie, et qui
sont prêts à faire quelques écoles, per-
suadés qu'ils s'en tireront ensuite à leur
honneur? Il ne faut pas oublier non plus
que c'est souvent à ceux-là que ous de-
vons les premiers renseignements qu'un
service officiel nous donnerait peut-être,
sans les mêmes risques, mais beaucoup j
plus tard. s
Revenant sur le manioc, MM. DE LA j
MOTTE SAINT-PIERRE et CAVLE nous ont j
a) Cf. « J. d'A. T. », n°s 91 et 92. 1.
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