Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1911 30 septembre 1911
Description : 1911/09/30 (A11,N123). 1911/09/30 (A11,N123).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383841r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
258 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 123—SEPT. 19U
prix payé à Hambourg s'est mainienu entre
130 et 145 fr. la tonne dans ce port, pendant
toute l'année dernière.
D'après le Moniteur officiel du Com-
merce extérieur (18 mai 1911), il y aurait
de la demande au Havre aux environs de
130 francs. ,
A ce prix, l'exploitation des écorces de
l'Afrique Occidentale paraissait également
avanlageuse.
De nombreuses demandes de concession
ont été faites en Guinée française, mais
nous ne savons pas qu'elles aient donné
d'autre résultat que l'importation par Saint-
Louis-du-Rhône d'un lot peu important de
troncs de palétuviers provenant de la
ri vière de Dubreka et destinés à faire des
poteaux télégraphiques.
Sur ces entrefaites, la baisse est sur-
venue, et, depuis le commencement de
janvier, on cote de 10 fr. 50 à 11 fr. pour
les écorces donnant 38 °/o de tanin.
Les usines françaises ont commencé à
s'intéresser, quoique bien tardivement, à
cet article, mais la baisse paraît due au
développement rapide pris par la produc-
tion; et l'on peut se demander à nouveau
si les exploitations directes dont il est
question en Guinée française pourront être
rémunératrices sous forme de l'exportation
des écorces, d'autant plus qu'il reste à
déterminer la richesse en tannin des
diverses variétés auxquelles on a à faire
dans ce pays.
Une note de M. HARTERT publiée dans
Koloniale Zeitschrift donne justement des
renseignements intéressants en ce qui
concerne le Cameroon.
Elle indique que jusqu'ici les palétuviers
n'ont pas été exploités dans ce pays
parce que les écorces ne contiennent que
25 0/0 de tannin, alors que les Rhizophoras
de l'Afrique orientale en contiennent
jusqu'à 45 En outre, l'humidité conti-
nuelle du pays rend à peu près impossible
économiquement le séchage complet des
écorces, de sorte qu'elles subissent une
décomposition pendant le transport, ce
qui abaisse le rendement.
La préparation des extraits sur place
paraît donc seule devoir être envisagée
dans ce pays.
Les palétuviers diffèrent également d'une
manière considérable, suivant les variétés,
au point de vue de la valeur du bois, et
c'est ainsi qu'il en existe qui ont un bois
très tendre à Madagascar, alors qu'en
Afrique occidentale les plus répandus
autant que j'ai pu m'en rendre compte,
ceux à bois de couleur rouge, sont extrême-
ment durs alors que quelques autres,
malheureusement beaucoup plus minces,
ont à peu près la couleur et le grain du
noyer.
Cette extrême dureté rend très difficile
l'abatage, les scies se refusant à mordre
sur ce bois et l'abatage à la hache étant
très lent. M. HARTERT recommande l'emploi
du système SAUTKE qui consiste à enserrer
le tronc dans un cercle métallique auquel
on imprime un mouvement de va-et-vient
en y faisant - passer un fort courant élec-
trique. Avec ce système, un arbre de 40 à
50 cm. d'épaisseur serait abattu en cinq
minutes.
J'ajouterai par expérience personnelle
qu'il faut avoir soin de soutenir le tronc
que l'on veut abattre, et une fois coupé, le
tirer par le bas par-dessus les racines des
arbres voisins ; autrement, il se plante dans
la vase dans laquelle il entre jusqu'à 1
ou 2 m, de profondeur, et tout est à recom-
mencer.
L'étude de la valeur des palétuviers
paraît être encore à faire, et je ne connais
que très peu d'essais pratiques à ce sujet.
Les variétés dures de l'Afrique Occi-
dentale paraissent convenir, surtout pour
les pilotis et les traverses de chemin de
fer. Pour les poteaux,télégraphiques dont
je viens de mentionner un essai, dont je
ne connais pas le résultat, on peut se
demander si la concurrence avec le pin et le
sapin permet un prix suffisamment rémuné-
rateur. Les traverses de chemin de fer
seraient plus intéressantes à cause du
besoin de poids qui fait rechercher les bois
lourds; mais il reste à étudier comment les
prix payé à Hambourg s'est mainienu entre
130 et 145 fr. la tonne dans ce port, pendant
toute l'année dernière.
D'après le Moniteur officiel du Com-
merce extérieur (18 mai 1911), il y aurait
de la demande au Havre aux environs de
130 francs. ,
A ce prix, l'exploitation des écorces de
l'Afrique Occidentale paraissait également
avanlageuse.
De nombreuses demandes de concession
ont été faites en Guinée française, mais
nous ne savons pas qu'elles aient donné
d'autre résultat que l'importation par Saint-
Louis-du-Rhône d'un lot peu important de
troncs de palétuviers provenant de la
ri vière de Dubreka et destinés à faire des
poteaux télégraphiques.
Sur ces entrefaites, la baisse est sur-
venue, et, depuis le commencement de
janvier, on cote de 10 fr. 50 à 11 fr. pour
les écorces donnant 38 °/o de tanin.
Les usines françaises ont commencé à
s'intéresser, quoique bien tardivement, à
cet article, mais la baisse paraît due au
développement rapide pris par la produc-
tion; et l'on peut se demander à nouveau
si les exploitations directes dont il est
question en Guinée française pourront être
rémunératrices sous forme de l'exportation
des écorces, d'autant plus qu'il reste à
déterminer la richesse en tannin des
diverses variétés auxquelles on a à faire
dans ce pays.
Une note de M. HARTERT publiée dans
Koloniale Zeitschrift donne justement des
renseignements intéressants en ce qui
concerne le Cameroon.
Elle indique que jusqu'ici les palétuviers
n'ont pas été exploités dans ce pays
parce que les écorces ne contiennent que
25 0/0 de tannin, alors que les Rhizophoras
de l'Afrique orientale en contiennent
jusqu'à 45 En outre, l'humidité conti-
nuelle du pays rend à peu près impossible
économiquement le séchage complet des
écorces, de sorte qu'elles subissent une
décomposition pendant le transport, ce
qui abaisse le rendement.
La préparation des extraits sur place
paraît donc seule devoir être envisagée
dans ce pays.
Les palétuviers diffèrent également d'une
manière considérable, suivant les variétés,
au point de vue de la valeur du bois, et
c'est ainsi qu'il en existe qui ont un bois
très tendre à Madagascar, alors qu'en
Afrique occidentale les plus répandus
autant que j'ai pu m'en rendre compte,
ceux à bois de couleur rouge, sont extrême-
ment durs alors que quelques autres,
malheureusement beaucoup plus minces,
ont à peu près la couleur et le grain du
noyer.
Cette extrême dureté rend très difficile
l'abatage, les scies se refusant à mordre
sur ce bois et l'abatage à la hache étant
très lent. M. HARTERT recommande l'emploi
du système SAUTKE qui consiste à enserrer
le tronc dans un cercle métallique auquel
on imprime un mouvement de va-et-vient
en y faisant - passer un fort courant élec-
trique. Avec ce système, un arbre de 40 à
50 cm. d'épaisseur serait abattu en cinq
minutes.
J'ajouterai par expérience personnelle
qu'il faut avoir soin de soutenir le tronc
que l'on veut abattre, et une fois coupé, le
tirer par le bas par-dessus les racines des
arbres voisins ; autrement, il se plante dans
la vase dans laquelle il entre jusqu'à 1
ou 2 m, de profondeur, et tout est à recom-
mencer.
L'étude de la valeur des palétuviers
paraît être encore à faire, et je ne connais
que très peu d'essais pratiques à ce sujet.
Les variétés dures de l'Afrique Occi-
dentale paraissent convenir, surtout pour
les pilotis et les traverses de chemin de
fer. Pour les poteaux,télégraphiques dont
je viens de mentionner un essai, dont je
ne connais pas le résultat, on peut se
demander si la concurrence avec le pin et le
sapin permet un prix suffisamment rémuné-
rateur. Les traverses de chemin de fer
seraient plus intéressantes à cause du
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