Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
206 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 121 — JUILLET 1911
à la quantité. Mais c'est là une affirmation,
et nous préférons nous baser sur quelque
chose de plus. Nous n'avons, à vrai dire,
que Fembarras du choix : il nous suffit de
rappeler ce qui èxiste.
Et tout d'abord, nous sommes heureux
de donner ici l'appréciation d'un consom-
mateur important, bien que très spécialisé,
avec lequel nous nous sommes entretenu
de cette question il y a peu de semaines,
et qui nous a réservé l'accueil le plus en-
courageant. Il s'agit de M. LYON, le dis-
tingué Directeur de la raison PLEYEL, LYON
ET CH!, universellement connue comme la
première fabrique de pianos de France, et
probablement d'Europe. Questionné par
nous sur l'emploi possible de certains bois
en lutherie, M. LYON, qui a aussitôt com-
pris tout l'intérêt de notre enquête, nous a
informé que tous les échantillons de bois
qui lui seraient envoyés pour essais se-
raient étudiés dans ses usines, aux divers
points de vue qui intéressent sa fabrication,
sciage, collage, etc., à la condition, bien
entendu, que les intéressés lui permet-
traient de disposer d'un volume suffisant
pour qu'il puisse procéder à des essais pra-
tiques concluants. Nous voici déjà en plein
domaine industriel, et loin du timide
examen auquel sont forcés de se borner
certains laboratoires officiels, faute des
outils dont dispose le fabricant (1).
Ce qui prouvera le mieux la possibilité
qu'il y a actuellement d'obtenir en quantité
suffisante les bois tropicaux dont la Métro-
pole pourra avoir l'emploi, c'est simple-
ment l'examen de la capacité des entre-
prises existantes ou de l'importance du
personnel et du matériel employé dans les
divers pays pour l'exploitation de leurs bois.
En Indo-Chine, nous empruntons au
((Bulletin Economique» dedécembre 1910
la dernière statistique officielle annuelle
du commerce des bois pour 1910. Dans le
courant de l'année dernière, 24.000 bûche-
(1) Les intéressés trouveront dans le « J. d'A. T. »
l'intermédiaire gratuit qui leur facilitera l'envoi de
leurs bois aux usines et s'occupera volontiers de suivre
les essais.
rons ont trouvé à s'employer dans les forêts
d'Indo-Chine, qui occupaient dans le même
temps 9.500 convoyeurs pour les bois
flottés ou charriés, 9.700 buffles et
6.600 jonques et sampans. Dans ces
chiffres ne sont compris aucun des em-
ployés des Sociétés qui se servent de De-
cauville ou de câbles porteurs, dont il n'est
fait mention que pour mémoire, mais qui
accroissent singulièrement, de par les
moyens qu'elles emploient, la productivité
des forêts du pays.
En 1909, le volume des bois en grumes
exploités atteignait 1.066.548 mètres cubes,
représentant une valeur de près de 6 mil-
lions de piastres.
Nous trouvons d'autre part dans l'article
de M. MAGNEIN les chiffres suivants : en
1906, l'exportation des bois d'Indo-Chine a
atteint 11.000 t., dont seulement 320 à des-
tination de la France. Il y a donc, sans
même vouloir regarder autre chose que
des chiffres, des pays qui connaissent les
bois de l"Indo-Chine et les utilisent,
puisque Hong-Kong seul a absorbé 9.519 t.
de ces bois en 1906. Les chiffres de 1907 et
1908, un peu moins élevés, mais que nous
ne reproduisons pas parce que nous
n'avons pas pour eux la même précision,
donnent des indications analogues : Hong-
Kong et la Chine importent des quantités
considérables de ces bois. Il est donc hors
de doute que l'exploitation existe, et qu'il
suffit de l'orienter vers une autre desti-
nation.
Prenons des exemples plus serrés : à la
suite de la Mission Gros à la Côte d'Ivoire,
il s'est créé une puissante Société, au
capital de 3 millions et demi, croyons-
nous, qui vraisemblablement installera
sur place le matériel nécessaire à une
exploitation méthodique, et qui, pour
s'assurer des débouchés, s'attachera d'abord
à servir sa clientèle avec exactitude. En
Annam, M. LELORRAIN nous apprend que
M. BOGAERT vient de grouper ses diverses
exploitations en une seule Société qui
exploitera les scieries et chantiers dissé-
minés dans la région. Au Cambodge, c'est
à la quantité. Mais c'est là une affirmation,
et nous préférons nous baser sur quelque
chose de plus. Nous n'avons, à vrai dire,
que Fembarras du choix : il nous suffit de
rappeler ce qui èxiste.
Et tout d'abord, nous sommes heureux
de donner ici l'appréciation d'un consom-
mateur important, bien que très spécialisé,
avec lequel nous nous sommes entretenu
de cette question il y a peu de semaines,
et qui nous a réservé l'accueil le plus en-
courageant. Il s'agit de M. LYON, le dis-
tingué Directeur de la raison PLEYEL, LYON
ET CH!, universellement connue comme la
première fabrique de pianos de France, et
probablement d'Europe. Questionné par
nous sur l'emploi possible de certains bois
en lutherie, M. LYON, qui a aussitôt com-
pris tout l'intérêt de notre enquête, nous a
informé que tous les échantillons de bois
qui lui seraient envoyés pour essais se-
raient étudiés dans ses usines, aux divers
points de vue qui intéressent sa fabrication,
sciage, collage, etc., à la condition, bien
entendu, que les intéressés lui permet-
traient de disposer d'un volume suffisant
pour qu'il puisse procéder à des essais pra-
tiques concluants. Nous voici déjà en plein
domaine industriel, et loin du timide
examen auquel sont forcés de se borner
certains laboratoires officiels, faute des
outils dont dispose le fabricant (1).
Ce qui prouvera le mieux la possibilité
qu'il y a actuellement d'obtenir en quantité
suffisante les bois tropicaux dont la Métro-
pole pourra avoir l'emploi, c'est simple-
ment l'examen de la capacité des entre-
prises existantes ou de l'importance du
personnel et du matériel employé dans les
divers pays pour l'exploitation de leurs bois.
En Indo-Chine, nous empruntons au
((Bulletin Economique» dedécembre 1910
la dernière statistique officielle annuelle
du commerce des bois pour 1910. Dans le
courant de l'année dernière, 24.000 bûche-
(1) Les intéressés trouveront dans le « J. d'A. T. »
l'intermédiaire gratuit qui leur facilitera l'envoi de
leurs bois aux usines et s'occupera volontiers de suivre
les essais.
rons ont trouvé à s'employer dans les forêts
d'Indo-Chine, qui occupaient dans le même
temps 9.500 convoyeurs pour les bois
flottés ou charriés, 9.700 buffles et
6.600 jonques et sampans. Dans ces
chiffres ne sont compris aucun des em-
ployés des Sociétés qui se servent de De-
cauville ou de câbles porteurs, dont il n'est
fait mention que pour mémoire, mais qui
accroissent singulièrement, de par les
moyens qu'elles emploient, la productivité
des forêts du pays.
En 1909, le volume des bois en grumes
exploités atteignait 1.066.548 mètres cubes,
représentant une valeur de près de 6 mil-
lions de piastres.
Nous trouvons d'autre part dans l'article
de M. MAGNEIN les chiffres suivants : en
1906, l'exportation des bois d'Indo-Chine a
atteint 11.000 t., dont seulement 320 à des-
tination de la France. Il y a donc, sans
même vouloir regarder autre chose que
des chiffres, des pays qui connaissent les
bois de l"Indo-Chine et les utilisent,
puisque Hong-Kong seul a absorbé 9.519 t.
de ces bois en 1906. Les chiffres de 1907 et
1908, un peu moins élevés, mais que nous
ne reproduisons pas parce que nous
n'avons pas pour eux la même précision,
donnent des indications analogues : Hong-
Kong et la Chine importent des quantités
considérables de ces bois. Il est donc hors
de doute que l'exploitation existe, et qu'il
suffit de l'orienter vers une autre desti-
nation.
Prenons des exemples plus serrés : à la
suite de la Mission Gros à la Côte d'Ivoire,
il s'est créé une puissante Société, au
capital de 3 millions et demi, croyons-
nous, qui vraisemblablement installera
sur place le matériel nécessaire à une
exploitation méthodique, et qui, pour
s'assurer des débouchés, s'attachera d'abord
à servir sa clientèle avec exactitude. En
Annam, M. LELORRAIN nous apprend que
M. BOGAERT vient de grouper ses diverses
exploitations en une seule Société qui
exploitera les scieries et chantiers dissé-
minés dans la région. Au Cambodge, c'est
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