Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1911 31 août 1911
Description : 1911/08/31 (A11,N122). 1911/08/31 (A11,N122).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383840b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
238 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N 122 - AOUT 1911
avant dix ans, et que ce n'est que la
quinzième année que son rendement est
appréciable. La durée de la production
atteint soixante-dix à cent ans.
Jusqu'ici la plupart des auteurs ont
attribué au kolatier une production élevée,
susceptible de donner un revenu considé-
rable, et les exemples fournis en assez
grand nombre par des kolatiers cultivés
dans des Jardins d'Essai, ou particulière-
ment bien situés, ont paru confirmer cette
opinion.
Il semble bien qu'en l'état de la culture
de cet arbre, les rendements moyens obte-
nus doivent être considérés, au contraire,
comme peu élevés.
A. CHEVALIER ne pense pas que l'on
puisse compter sur le rendement de 40 à
50 kg. de noix fraîches par arbre qui a été
le plus souvent cité. Dans toutes les obser-
valions qu'il a faites, il n'a jamais compté
plus de 50 fruits à la fois sur un arbre, ce
qui correspond à environ 10 kg. de noix
fraîches, et la moyenne lui paraît être de
5 à 8 kg. On ne devrait donc pas compter
pour une plantation de 100 pieds à l'hec-
tare sur plus de 1.000 kg. par an, soit
1.000 fr. par hectare en admettant un prix
de vente local de 1 fr. par kilogramme qui
paraît pouvoir être très facilement atteint.
Ces rendements un peu faibles sont ceux
que donnent les procédés de culture indi-
gène; mais, en somme, toutes les condi-
tions culturales restent à préciser. Ce doit
être l'œuvre des Stations d'Essais. Seule-
ment pour cette question comme pour
toutes les autres qui concerne plus
particulièrement l'Afrique Occidentale, il
doit être bien entendu que l'on n'arrivera
à des résultats réels qu'à partir du jour où
il sera constitué des Stations spéciales s'en
occupant uniquement.
Grâce à MM. A. CHEVALIER et PERROT,
les obscurités et les contradictions qui
entouraient jusqu'ici le kolatier et son
fruit d'une sorte de mystère sont dissipées.
Il ne reste plus qu'à faire de la solide
besogne en appliquant les principes énon-
cés par eux au point de vue cultural pour
la multiplication de cette précieuse plante,
et, au point de vue de son utilisation théra-
peutique, pour le développement de sa
consommation en dehors de son pays
d'origine.
Du jour où il a mis le pied sur la terre
d'Afrique, A. CHEVALIER s'est proposé de
donner à l'étude de sa végétation la base
scientifique qui lui manquait. Le monu-
ment s'édifie rapidement, et déjà bien peu
lui sont comparables parmi ceux qui ont
été élevés en l'honneur des régions tropi-
cales. E. BAILLAUD.
Sur une Épizootie de nature bactérienne
sévissant sur les Sauterelles au Mexique
e
Par M. F. H. D'HÉRELLE.
En raison de l'intérêt exceptionnel du sujet,
nous reproduisons in extenso, avec l'aimable auto-
risation de l'auteur, la communication qu'il a
faite à l'Académie des Sciences (séance du
22 mai 1911). — N. D. L. R.
Au commencement de l'année 1910, me
trouvant au Yucatan (Mexique), j'ai
observé une épizootie sévissant sur les
sauterelles (schistocerca pallens). Chez
toutes les sauterelles mortes qui me furent
remises, je notai la présence dans le
contenu du tube intestinal de nombreux
coccobacilles que je pus isoler. Je n'ai
jamais trouvé ce microbe chez les saute-
relles capturées dans les vols où ne sévis-
sait pas l'épizootie, et toujours, au con-
traire, chez les sauterelles mortes ou
malades, soit naturellement, soit par infec-
tion expérimentale : souvent même alors,
on le trouve en culture presque pure dans
avant dix ans, et que ce n'est que la
quinzième année que son rendement est
appréciable. La durée de la production
atteint soixante-dix à cent ans.
Jusqu'ici la plupart des auteurs ont
attribué au kolatier une production élevée,
susceptible de donner un revenu considé-
rable, et les exemples fournis en assez
grand nombre par des kolatiers cultivés
dans des Jardins d'Essai, ou particulière-
ment bien situés, ont paru confirmer cette
opinion.
Il semble bien qu'en l'état de la culture
de cet arbre, les rendements moyens obte-
nus doivent être considérés, au contraire,
comme peu élevés.
A. CHEVALIER ne pense pas que l'on
puisse compter sur le rendement de 40 à
50 kg. de noix fraîches par arbre qui a été
le plus souvent cité. Dans toutes les obser-
valions qu'il a faites, il n'a jamais compté
plus de 50 fruits à la fois sur un arbre, ce
qui correspond à environ 10 kg. de noix
fraîches, et la moyenne lui paraît être de
5 à 8 kg. On ne devrait donc pas compter
pour une plantation de 100 pieds à l'hec-
tare sur plus de 1.000 kg. par an, soit
1.000 fr. par hectare en admettant un prix
de vente local de 1 fr. par kilogramme qui
paraît pouvoir être très facilement atteint.
Ces rendements un peu faibles sont ceux
que donnent les procédés de culture indi-
gène; mais, en somme, toutes les condi-
tions culturales restent à préciser. Ce doit
être l'œuvre des Stations d'Essais. Seule-
ment pour cette question comme pour
toutes les autres qui concerne plus
particulièrement l'Afrique Occidentale, il
doit être bien entendu que l'on n'arrivera
à des résultats réels qu'à partir du jour où
il sera constitué des Stations spéciales s'en
occupant uniquement.
Grâce à MM. A. CHEVALIER et PERROT,
les obscurités et les contradictions qui
entouraient jusqu'ici le kolatier et son
fruit d'une sorte de mystère sont dissipées.
Il ne reste plus qu'à faire de la solide
besogne en appliquant les principes énon-
cés par eux au point de vue cultural pour
la multiplication de cette précieuse plante,
et, au point de vue de son utilisation théra-
peutique, pour le développement de sa
consommation en dehors de son pays
d'origine.
Du jour où il a mis le pied sur la terre
d'Afrique, A. CHEVALIER s'est proposé de
donner à l'étude de sa végétation la base
scientifique qui lui manquait. Le monu-
ment s'édifie rapidement, et déjà bien peu
lui sont comparables parmi ceux qui ont
été élevés en l'honneur des régions tropi-
cales. E. BAILLAUD.
Sur une Épizootie de nature bactérienne
sévissant sur les Sauterelles au Mexique
e
Par M. F. H. D'HÉRELLE.
En raison de l'intérêt exceptionnel du sujet,
nous reproduisons in extenso, avec l'aimable auto-
risation de l'auteur, la communication qu'il a
faite à l'Académie des Sciences (séance du
22 mai 1911). — N. D. L. R.
Au commencement de l'année 1910, me
trouvant au Yucatan (Mexique), j'ai
observé une épizootie sévissant sur les
sauterelles (schistocerca pallens). Chez
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remises, je notai la présence dans le
contenu du tube intestinal de nombreux
coccobacilles que je pus isoler. Je n'ai
jamais trouvé ce microbe chez les saute-
relles capturées dans les vols où ne sévis-
sait pas l'épizootie, et toujours, au con-
traire, chez les sauterelles mortes ou
malades, soit naturellement, soit par infec-
tion expérimentale : souvent même alors,
on le trouve en culture presque pure dans
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