Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
No 19-1 - JUILLET 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE) 203
A l'appui de cette thèse, une Maison
française, la Maison GILLET, avait procédé-
sur tous les bois exposés a des essais de tra-
vail à la machine, sciage, rabotage, etc., et
une Maison également française d'ébénis-
terie, la Maison NOWAK, que nous ne sau-
rions trop louer de son initiative, avait
confectionné avec ces mêmes bois un
ameublement qui a attiré l'attention de
tous par la perfection de son travail et la
beauté du bois.
Si nous nous tournons du côté de l'Asie,
nous ne trouvons pas de richesses moins
grandes. L'industrie forestière est bien dé-
veloppée dans notre grande possession
asiatique, et des inventaires ont été dressés
des essences utilisables, que le grand public
croit facilement restreintes au teck. Il est
fort heureux que notre Laos possède des
peuplements de cette 'précieuse essence,
mais il est peut-être plus heureux encore
qu'elle ne soit pas la seule exploitable.
Aucune mission comparable à celle qu'a
exécutée M. CHEVALIER en A.O.F. n'aété
remplie en Indo-Chine, et les docùments
que nous possédons sur ce suj et émanent
des agents du Service forestier qui les ont
recueillis au cours de leur service normal,
et avec les moyens limités dont ils dispo-
saient. Mais cela ne veut pas dire qu'on
soit réduit à de simples indications, et les
données qui ont été recueillies en parti-
culier par M. A. MAGNEIN, dans ses séjours
au Laos et au Cambodge, ont au contraire
un caractère de précision qui leur donne
déjà la valeur d'un inventaire sérieux. Il y
a en Indo-Chine plus de 600 variétés ou
espèces de bois utilisés ou utilisables.
Le plus connu de beaucoup est le lim,
déjà employé en France pour la confection
des parquets. Parmi les légumineuses éga-
lement, le gù constitue un bon bois d'ébé-
nisterie. Le dau et le sao sont deux Dipté-
rocarpées déjà 'très appréciés sur place où
ils entrent dans la construction, le premier
des meubles ordinaires, le second de l'ébé-
nisterie et des carrosseries. Nous ne vou-
lons pas rappeler ici tous les bois utili-
sables, ce ne serait pas le rôle de cet article,
et cela a du reste déjà été fait par des spé-
cialistes, aux travaux desquels nous ren-
voyons le lecteur.
Les feuillus ne sont pas les seuls qui ren-
contrent sous les tropiques une concur-
rence possible, et certaines de nos colonies
renferment des résineux. Dans le « Bulletin
Économique de l'Indo-Chine », de janvier
1911, M. BAUR, Garde Général des Eaux et
Forêts, signale dans le Haut-Laos l'exis-
tence de peuplements de pins importants,"
Certaines espèces descendent jusque dans
le Sud-Annam; mais les peuplements les
plus étendus couvrent dans le Haut-Laos
plusieurs milliers de kilomètres carrés,
soit seuls, soit en mélange avec des chênes.
Ils semblent tous appartenir aux genres
Pinas et KetelleHa. Le bois des pins est
léger et résistant et d'une couleur qui rap-
pelle celle du pitchpin.
Il est donc unanimement acquis que les
forêts de nos colonies, que toutes les forêts
tropicales peuvent fournir à l'Europe les
bois d'œuvre dont elle a besoin pour pou-
voir défendre son sol contre l'exploitation
intensive qui arrive au déboisement.
1 Ce point acquis, nous arrivons à la
deuxième objection des consommateurs :
en admettant que nous commandions.,
l'exploitation sous les tropiques présente
de telles difficultés et nécessite une organi-
sation telle que jamais les fournisseurs ne
livreront; et l'on s'appuie pour soutenir
cette opinion sur des exemples du passé
parfaitement véridiques, d'ailleurs. Mais
est-ce à dire qu'il en sera toujours ainsi ?
Evidemment non. Nous pourrions nous
mettre en avant, et dire que le « J. d'A. T. »..
qui compte des appuis dans des milieux
très différents, et dont les efforts sont suivis
avec bienveillance par nombre d'indus-
triels, a, dès l'annonce de cette enquête,
repu la certitude de plusieurs exploitants
que. le jour où les débouchés seraient
créés, les fournitures seraient livrées avec
exactitude, aussi bien en ce qui concerne le
délai que pour ce qui a trait à la qualité et
A l'appui de cette thèse, une Maison
française, la Maison GILLET, avait procédé-
sur tous les bois exposés a des essais de tra-
vail à la machine, sciage, rabotage, etc., et
une Maison également française d'ébénis-
terie, la Maison NOWAK, que nous ne sau-
rions trop louer de son initiative, avait
confectionné avec ces mêmes bois un
ameublement qui a attiré l'attention de
tous par la perfection de son travail et la
beauté du bois.
Si nous nous tournons du côté de l'Asie,
nous ne trouvons pas de richesses moins
grandes. L'industrie forestière est bien dé-
veloppée dans notre grande possession
asiatique, et des inventaires ont été dressés
des essences utilisables, que le grand public
croit facilement restreintes au teck. Il est
fort heureux que notre Laos possède des
peuplements de cette 'précieuse essence,
mais il est peut-être plus heureux encore
qu'elle ne soit pas la seule exploitable.
Aucune mission comparable à celle qu'a
exécutée M. CHEVALIER en A.O.F. n'aété
remplie en Indo-Chine, et les docùments
que nous possédons sur ce suj et émanent
des agents du Service forestier qui les ont
recueillis au cours de leur service normal,
et avec les moyens limités dont ils dispo-
saient. Mais cela ne veut pas dire qu'on
soit réduit à de simples indications, et les
données qui ont été recueillies en parti-
culier par M. A. MAGNEIN, dans ses séjours
au Laos et au Cambodge, ont au contraire
un caractère de précision qui leur donne
déjà la valeur d'un inventaire sérieux. Il y
a en Indo-Chine plus de 600 variétés ou
espèces de bois utilisés ou utilisables.
Le plus connu de beaucoup est le lim,
déjà employé en France pour la confection
des parquets. Parmi les légumineuses éga-
lement, le gù constitue un bon bois d'ébé-
nisterie. Le dau et le sao sont deux Dipté-
rocarpées déjà 'très appréciés sur place où
ils entrent dans la construction, le premier
des meubles ordinaires, le second de l'ébé-
nisterie et des carrosseries. Nous ne vou-
lons pas rappeler ici tous les bois utili-
sables, ce ne serait pas le rôle de cet article,
et cela a du reste déjà été fait par des spé-
cialistes, aux travaux desquels nous ren-
voyons le lecteur.
Les feuillus ne sont pas les seuls qui ren-
contrent sous les tropiques une concur-
rence possible, et certaines de nos colonies
renferment des résineux. Dans le « Bulletin
Économique de l'Indo-Chine », de janvier
1911, M. BAUR, Garde Général des Eaux et
Forêts, signale dans le Haut-Laos l'exis-
tence de peuplements de pins importants,"
Certaines espèces descendent jusque dans
le Sud-Annam; mais les peuplements les
plus étendus couvrent dans le Haut-Laos
plusieurs milliers de kilomètres carrés,
soit seuls, soit en mélange avec des chênes.
Ils semblent tous appartenir aux genres
Pinas et KetelleHa. Le bois des pins est
léger et résistant et d'une couleur qui rap-
pelle celle du pitchpin.
Il est donc unanimement acquis que les
forêts de nos colonies, que toutes les forêts
tropicales peuvent fournir à l'Europe les
bois d'œuvre dont elle a besoin pour pou-
voir défendre son sol contre l'exploitation
intensive qui arrive au déboisement.
1 Ce point acquis, nous arrivons à la
deuxième objection des consommateurs :
en admettant que nous commandions.,
l'exploitation sous les tropiques présente
de telles difficultés et nécessite une organi-
sation telle que jamais les fournisseurs ne
livreront; et l'on s'appuie pour soutenir
cette opinion sur des exemples du passé
parfaitement véridiques, d'ailleurs. Mais
est-ce à dire qu'il en sera toujours ainsi ?
Evidemment non. Nous pourrions nous
mettre en avant, et dire que le « J. d'A. T. »..
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très différents, et dont les efforts sont suivis
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triels, a, dès l'annonce de cette enquête,
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