Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1911 31 juillet 1911
Description : 1911/07/31 (A11,N121). 1911/07/31 (A11,N121).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383839p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
204 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 121 — JUILLET 1911
Les importateurs de bois sont surtout et
- avant tout des commerçants : tel bois est
demandé, fournissons tel bois. Qu'il soit
possible de lui substituer une autre essence,
ayant des- qualités analogues, même un
aspect supérieur, un prix égal ou même
moindre, tout cela est très bien, mais cela
ne se fait pas du jour au lendemain; il faut
provoquer la curiosité de l'acheteur, lui
prouver que le résultat est le même, que
* la production étant supérieure, il pourra y
trouver des avantages de prix dès que la
consommation augmentera. Cela ne se fait
pas sans dépenser du temps, et aussi sou-
vent de l'argent. Cet argument est tellement
juste en matière commerciale que, quel que
soit notre désir de voir les bois tropicaux
prendre, place sur nos marchés, nous n'en-
treprendrons pas de l'attaquer, et c'est d'un
autre côté que nous orienterons nos dé-
marches.
Les importateurs, et plus encore qu'eux,
les consommateurs, lorsqu'on leur parle
de bois de pays tropicaux, pensent aussitôt
à l'acajou et au palissandre, aux bois pré-
cieux et aux placages. Beaucoup ignorènt
que les forêts coloniales ne contiennent
pas seulement des essences précieuses,
mais aussi et surtout des essences com-
munes présentant des qualités industrielles
analogues à celles de nos essences indi-
gènes. Supposons qu'ils soient prêts à
admettre cette affirmation, ils ont en réserve
un autre argument, justifié peut-être par.
des essais antérieurs n'ayant laissé qu'un
mauvais souvenir, c'est que l'exploitation
dans les pays chauds est fort difficile, et
qu'en présence d'une commande impor-
tante, ceux qui ont promis monts et mer-
veilles ne pourront livrer, pour le plus
grand préjudice de l'importateur qui aura
- bien voulu tenter un essai.
Nous allons répondre successivement à
es deux objections, puis nous exposerons
de quelle façon nous désirons essayer de
remonter le courant.
Les forêts des pays tropicaux contiennent
à côté des bois précieux des essences com-
munes susceptibles des mêmes emplois que
celles de nos forêts. Nous nous appuierons
pour vérifier cette assertion sur'les travaux
de la mission CHEVALIER d'une part, et sur
les études de M. A. MAGNEIN de l'autre. On
connaît les résultats généraux de, la mis-
sion du premier à la Côte d'Ivoire ; ce qui a
trait à la forêt a été résumé dans un des
volumes de la série des Végétaux Utiles, que
nous avons analysé dans notre numéro 101
(nov. 1909, p. 334). M. AUG. CHEVALIER a
recueilli plus de 220 échantillons, en quan-
tité suffisante pour pouvoir les faire appré-
cier par des spécialistes. Sur ce nombre,
les 88 essences déjà examinées en 1910 don-
naient les utilisations suivantes : 51 pour
la-menuiserie, la charpente, le chemin de
fer, la carrosserie, 27 pour l'ébénisterie, et
10 pour la papeterie. Nous passerons sous
silence cette dernière destination un peu
spéciale, et sur laquelle nous reviendrons
dans d'autres études, mais il est impassible
de ne pas être frappé par le grand nombre
d'essences rentrant dans les utilisations
lesplus courantes, 51 sur 88, soit 61,5p. 100,
surtout lorsque les bois qui manquent le
plus dans nos régions sont précisément les
bois d'œuvre, qui diminuent dans toute
l'Europe.
La description sommaire faite par M. COUR-
TET,. dans la brochure que nous citons .plus
haut, des bois exposés à Bruxelles dans le
pavillon de la Côte d'Ivoire, contient sou-
vent cette observation : beaucoup d ana-
logie avec l'orme, le chêne, le noyer ; la plu-
part des bois clairs sont indiqués comme
prenant bien la teinture et pouvant don-
ner de belle menuiserie apparente. Si nous
passons aux densités, nous constatons que
celles-ci sont très variables et constituent
une échelle comparable à celle des bois
européens. Tous les bois européens clas-
sés comme bois blancs ont une densité cor-
respondante à celle des bois de la Côte
d'Ivoire qui peuvent être affectés aux tra-
vaux de menuiserie ordinaire. Enfin, les
bois dits de résistance présentent les qua-
lités voulues pour être employés par l'in-
dustrie sans modifications ni à l'outillage
usuel ni aux méthodes ordinaires.
Les importateurs de bois sont surtout et
- avant tout des commerçants : tel bois est
demandé, fournissons tel bois. Qu'il soit
possible de lui substituer une autre essence,
ayant des- qualités analogues, même un
aspect supérieur, un prix égal ou même
moindre, tout cela est très bien, mais cela
ne se fait pas du jour au lendemain; il faut
provoquer la curiosité de l'acheteur, lui
prouver que le résultat est le même, que
* la production étant supérieure, il pourra y
trouver des avantages de prix dès que la
consommation augmentera. Cela ne se fait
pas sans dépenser du temps, et aussi sou-
vent de l'argent. Cet argument est tellement
juste en matière commerciale que, quel que
soit notre désir de voir les bois tropicaux
prendre, place sur nos marchés, nous n'en-
treprendrons pas de l'attaquer, et c'est d'un
autre côté que nous orienterons nos dé-
marches.
Les importateurs, et plus encore qu'eux,
les consommateurs, lorsqu'on leur parle
de bois de pays tropicaux, pensent aussitôt
à l'acajou et au palissandre, aux bois pré-
cieux et aux placages. Beaucoup ignorènt
que les forêts coloniales ne contiennent
pas seulement des essences précieuses,
mais aussi et surtout des essences com-
munes présentant des qualités industrielles
analogues à celles de nos essences indi-
gènes. Supposons qu'ils soient prêts à
admettre cette affirmation, ils ont en réserve
un autre argument, justifié peut-être par.
des essais antérieurs n'ayant laissé qu'un
mauvais souvenir, c'est que l'exploitation
dans les pays chauds est fort difficile, et
qu'en présence d'une commande impor-
tante, ceux qui ont promis monts et mer-
veilles ne pourront livrer, pour le plus
grand préjudice de l'importateur qui aura
- bien voulu tenter un essai.
Nous allons répondre successivement à
es deux objections, puis nous exposerons
de quelle façon nous désirons essayer de
remonter le courant.
Les forêts des pays tropicaux contiennent
à côté des bois précieux des essences com-
munes susceptibles des mêmes emplois que
celles de nos forêts. Nous nous appuierons
pour vérifier cette assertion sur'les travaux
de la mission CHEVALIER d'une part, et sur
les études de M. A. MAGNEIN de l'autre. On
connaît les résultats généraux de, la mis-
sion du premier à la Côte d'Ivoire ; ce qui a
trait à la forêt a été résumé dans un des
volumes de la série des Végétaux Utiles, que
nous avons analysé dans notre numéro 101
(nov. 1909, p. 334). M. AUG. CHEVALIER a
recueilli plus de 220 échantillons, en quan-
tité suffisante pour pouvoir les faire appré-
cier par des spécialistes. Sur ce nombre,
les 88 essences déjà examinées en 1910 don-
naient les utilisations suivantes : 51 pour
la-menuiserie, la charpente, le chemin de
fer, la carrosserie, 27 pour l'ébénisterie, et
10 pour la papeterie. Nous passerons sous
silence cette dernière destination un peu
spéciale, et sur laquelle nous reviendrons
dans d'autres études, mais il est impassible
de ne pas être frappé par le grand nombre
d'essences rentrant dans les utilisations
lesplus courantes, 51 sur 88, soit 61,5p. 100,
surtout lorsque les bois qui manquent le
plus dans nos régions sont précisément les
bois d'œuvre, qui diminuent dans toute
l'Europe.
La description sommaire faite par M. COUR-
TET,. dans la brochure que nous citons .plus
haut, des bois exposés à Bruxelles dans le
pavillon de la Côte d'Ivoire, contient sou-
vent cette observation : beaucoup d ana-
logie avec l'orme, le chêne, le noyer ; la plu-
part des bois clairs sont indiqués comme
prenant bien la teinture et pouvant don-
ner de belle menuiserie apparente. Si nous
passons aux densités, nous constatons que
celles-ci sont très variables et constituent
une échelle comparable à celle des bois
européens. Tous les bois européens clas-
sés comme bois blancs ont une densité cor-
respondante à celle des bois de la Côte
d'Ivoire qui peuvent être affectés aux tra-
vaux de menuiserie ordinaire. Enfin, les
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