Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1911 31 mai 1911
Description : 1911/05/31 (A11,N119). 1911/05/31 (A11,N119).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383837v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
136 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 119 - MAi 19,1
quantité de rats, mais qu'elles perdent
assez vite leur caractère d'utilité et devien-
nent à leur tour nuisibles en s'attaquant
aux oiseaux de basse-cour, aux lézards,
crapauds et animaux insectivores divers.
A Trinidad, le budget local continue à
prévoir quelques centaines de livres ster-
ling à distribuer, sous forme de primes,
aux personnes qui détruisent les man-
goustes, considérées comme animaux nui-
sibles. C'est ainsi, rapporte le « Journal of
the Board of Agr. de Trinidad » (n° de
juillet 1909) que 240 mangoustes ont pu
être détruites en l'espace de six semaines
sur une seule propriété de l'île. Le Gouver-
nement de Barbades alloue également une
prime de 3 pence par mangouste détruite,
pendant qu'à la Jamaïque, on a essayé de
combattre ce même carnivore au moyen
de virus contagieux et constaté que les
mangoustes succombaient 'par ingestion
de rats contaminés.
A Sainte-Lucie, la mangouste a eu raison
des serpents « fers de lance » qui infes-
taient l'île de toutes parts.
Enfin, à Maurice, où elle a été réintro-
duite dans ces dernières années, malgré
un avis défavorable de la Chambre d'Agri-
culture, la mangouste pullule également à
ce point que sa destruction a dû être en-
couragée par des primes, tout comme à
Trinidad et à Barbades (1). Un planteur
mauricien écrit cependant, à ce propos (2),
qu'il a constaté l'atténuation des ravages
des rats là où les mangoustes se propa-
geaient activement. Cette observation est
à rapprocher de la note parue dans le n° 68
du « J. d'A. T. » où M. C. HARDOUIN rap-
portait que les mangoustes avaient eu
raison des rats à Porto-Rico; ainsi que de
l'opinion formulée dans l'organe de la
Société d'Agriculture de la Jamaïque (3)
et nettement favorable à cet animal. Cette
opinion, partagée également par deux
autres de nos confrères du Queensland (4)
(1) « Bulletin Agricole », avril 1910.
(2) Ibid., juin 1910.
(3) Bulletin de mars 1909.
(4) « Queensland Agricultural Journal », juillet 1909.
et des îles Havaï (1), tend à réhabiliter la
mangouste qui, d'après ces différents au-
teurs, ne serait pas responsable de tous
les méfaits dont on l'a accusée et devrait
être rangée sans hésitation dans la caté-
gorie des animaux utiles.
Ces controverses paraissent indiquer
assez clairement que les mangoustes peu-
vent jouer un rôle utile dans la destruction
des rats, mais que ce rôle devient contes-
table à un certain moment, lorsque les
mangoustes pullulent pendant que les rats
s'éclaircissent. C'est ainsi qu'a pu se poser
le problème de la destruction des man-
goustes à Trinidad et à Barbades et qu'on
n'entrevoit pas aisément le moyen de
sortir de ce cercle vicieux.
Autres carnivores. — Les chiens et sur-
tout les chats seraient peut-être les meil-
leurs destructeurs de rais si, parmi eux,
les véritables « ratiers » n'étaient aussi
rares. Certains rapaces nocturnes sont
considérés, avec beaucoup de raison,
comme de précieux auxiliaires du planteur
dans la lutte contre les rats. A la Jamaïque,
un couple de ces oiseaux détruit annuel-
lement une énorme quantité de rats.
D'autre part, il a été question d'introduire
à Maurice une espèce de chouette du Cap,
également rativore. C'est dire que l'on
devra protéger ces oiseaux de proie dans
les pays où ils existent et favoriser leur
reproduction.
Les poisons. — Les nombreuses prépara-
tions vénéneuses qui ont été recomman-
dées un peu partout où se poursuit la cam-
pagne de dératisation, ont été trouvées
insuffisantes, et d'un emploi souvent dan-
gereux pour les animaux utiles. Un plan-
teur de la Jamaïque, M. J. LOCKETT,
déclare (2) n'avoir pu atteindre, avec les
poisons qu'il a employés, que les jeunes
rats et les oiseaux, utiles. A ce propos,
indiquons que les chats et les chiens sont
facilement écartés si on prend soin de
déposer l'appât dans des portions de tiges
(1) «Hawaiian Forester », mars 1908. -
(2) « Journal of the Agric. Soc. », mai 1908.
quantité de rats, mais qu'elles perdent
assez vite leur caractère d'utilité et devien-
nent à leur tour nuisibles en s'attaquant
aux oiseaux de basse-cour, aux lézards,
crapauds et animaux insectivores divers.
A Trinidad, le budget local continue à
prévoir quelques centaines de livres ster-
ling à distribuer, sous forme de primes,
aux personnes qui détruisent les man-
goustes, considérées comme animaux nui-
sibles. C'est ainsi, rapporte le « Journal of
the Board of Agr. de Trinidad » (n° de
juillet 1909) que 240 mangoustes ont pu
être détruites en l'espace de six semaines
sur une seule propriété de l'île. Le Gouver-
nement de Barbades alloue également une
prime de 3 pence par mangouste détruite,
pendant qu'à la Jamaïque, on a essayé de
combattre ce même carnivore au moyen
de virus contagieux et constaté que les
mangoustes succombaient 'par ingestion
de rats contaminés.
A Sainte-Lucie, la mangouste a eu raison
des serpents « fers de lance » qui infes-
taient l'île de toutes parts.
Enfin, à Maurice, où elle a été réintro-
duite dans ces dernières années, malgré
un avis défavorable de la Chambre d'Agri-
culture, la mangouste pullule également à
ce point que sa destruction a dû être en-
couragée par des primes, tout comme à
Trinidad et à Barbades (1). Un planteur
mauricien écrit cependant, à ce propos (2),
qu'il a constaté l'atténuation des ravages
des rats là où les mangoustes se propa-
geaient activement. Cette observation est
à rapprocher de la note parue dans le n° 68
du « J. d'A. T. » où M. C. HARDOUIN rap-
portait que les mangoustes avaient eu
raison des rats à Porto-Rico; ainsi que de
l'opinion formulée dans l'organe de la
Société d'Agriculture de la Jamaïque (3)
et nettement favorable à cet animal. Cette
opinion, partagée également par deux
autres de nos confrères du Queensland (4)
(1) « Bulletin Agricole », avril 1910.
(2) Ibid., juin 1910.
(3) Bulletin de mars 1909.
(4) « Queensland Agricultural Journal », juillet 1909.
et des îles Havaï (1), tend à réhabiliter la
mangouste qui, d'après ces différents au-
teurs, ne serait pas responsable de tous
les méfaits dont on l'a accusée et devrait
être rangée sans hésitation dans la caté-
gorie des animaux utiles.
Ces controverses paraissent indiquer
assez clairement que les mangoustes peu-
vent jouer un rôle utile dans la destruction
des rats, mais que ce rôle devient contes-
table à un certain moment, lorsque les
mangoustes pullulent pendant que les rats
s'éclaircissent. C'est ainsi qu'a pu se poser
le problème de la destruction des man-
goustes à Trinidad et à Barbades et qu'on
n'entrevoit pas aisément le moyen de
sortir de ce cercle vicieux.
Autres carnivores. — Les chiens et sur-
tout les chats seraient peut-être les meil-
leurs destructeurs de rais si, parmi eux,
les véritables « ratiers » n'étaient aussi
rares. Certains rapaces nocturnes sont
considérés, avec beaucoup de raison,
comme de précieux auxiliaires du planteur
dans la lutte contre les rats. A la Jamaïque,
un couple de ces oiseaux détruit annuel-
lement une énorme quantité de rats.
D'autre part, il a été question d'introduire
à Maurice une espèce de chouette du Cap,
également rativore. C'est dire que l'on
devra protéger ces oiseaux de proie dans
les pays où ils existent et favoriser leur
reproduction.
Les poisons. — Les nombreuses prépara-
tions vénéneuses qui ont été recomman-
dées un peu partout où se poursuit la cam-
pagne de dératisation, ont été trouvées
insuffisantes, et d'un emploi souvent dan-
gereux pour les animaux utiles. Un plan-
teur de la Jamaïque, M. J. LOCKETT,
déclare (2) n'avoir pu atteindre, avec les
poisons qu'il a employés, que les jeunes
rats et les oiseaux, utiles. A ce propos,
indiquons que les chats et les chiens sont
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(1) «Hawaiian Forester », mars 1908. -
(2) « Journal of the Agric. Soc. », mai 1908.
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