Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1911 31 mai 1911
Description : 1911/05/31 (A11,N119). 1911/05/31 (A11,N119).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383837v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
140 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 119 — MAI 1911
viens d'exposer et en vue de la solution
théorique de ces graves problèmes écono-
miques, je diviserai ce chapitre en deux
parties :
1° La mécanique des saignées dont la
conception se rattache principalement à
l'anatomie des écorces et du liber, et qui a
pour but la récolte facile et rapide du
latex.
2° L'ordonnement des saignées, basé
exclusivement sur les caractères physiolo-
giques généraux de l'Hevea brasiiiensis, et
qui se guide sur la productivité des arbres
à caoutchouc et sur leur état général.
Mécanique des saignées. — Les latici-
fères sont, chez l'Hévéa, localisés dans le
liber, c'est-à-dire entre l'écorce et la couche
génératrice. Ils forment là des réseaux
concentriques de vaisseaux qui sont très
abondamment anastomosés dans le sens
concentrique du tronc et très peu dans le
sens de l'épaisseur de l'écorce. C'est-à-dire
que ce système constitue une série de ré-
seaux concentriques séparés les uns des
autres par les cellules parenchymateuses
du liber et n'ayant entre eux que de très
rares anastomoses directes (1).
On conçoit donc que, dans ces condi-
tions, la communication entre laticifères
soit plus facile dans le sens de a périphérie
que dans le sens de l'épaisseur de l'écorce,
fait que j'ai démontré expérimentalement.
Je conclus de là que les incisions doivent
intéresser à la fois les différentes couches de
laticifères, c'est-à-dire pénétrer jusqu'à la
zone génératrice.
Mais il ne faut pas non plus attaquer
violemment le bois, car on détruirait ainsi,
au point de 'saignée, l'harmonie du sys-
tème de la circulation générale du latex,
et, par suite, les rendements.
Nous devons rappeler aussi que ces in-
cisions doivent être pratiquées de façon à
ne pas rompre (par écartement des lèvres
(1) Le tissu libérien semble, en effet, chez l'Hévéa,
être le résultat de formations concentriques et discon-
tinues de la couche génératrice; c'est ce qui explique-
rait que, à Kuala-Lumpur, j'aie pu observer l'exfolia-
tion du liber sur certaines parties d'un arbre malade
attaqué par les termites.
de la blessure ou par soulèvement de
l'écorce et du liber) l'équilibre hydrosta-
tique de la zone génératricer On ne provo-
quera alors, si ces conditions sont exacte-
ment remplies, ni la formation d'excrois-
sances de turgescence ni celle de phlyctènes.
Sont donc seules pratiques, à mon avis,
les méthodes de saignée par pricking; et
nous ne retiendrons, parmi les différents
systèmes qui ont été imaginés, que le
pricking de BRUNES modifié, comme étant
le plus rationnel, puis, comme à peu près
équivalents, le pricking Amazonien et le
pricking VERNET.
Le latex se trouve à l'état de tension à
l'intérieur des laticifères ; de sorte que ses
matériaux constitutifs sont automatique-
ment et continuellement dirigés vers leur
lieu d'emploi ou de mise en réserve.
Si donc, en un point quelconque d'un
Hévéa, nous pratiquons artificiellement
des prélèvements réguliers de latex, au
point de vue de l'économie générale de
l'espèce étudiée, c'est comme si, en ce
même point, tout le latex était régulière-
ment utilisé par le végétal; d'où son afflux
continuel vers le point de saignée.
Il est donc possible théoriquement, ce
qui a du reste été sanctionné par la pra-
tique, de n'exploiter les Hévéas qu'en opé-
rant les incisions sur des surfaces assez
restreintes.
C'est la base du tronc, et seulement jus-
qu'à hauteur d'homme, qu'il convient de
choisir pour opérer les saignées d'Hevea :
1° parce que cette portion du végétal est
la plus accessible ; 2° parce que la surface
des écorces et du liber y est suffisante pour
permettre une exploitation rationnelle de
l'ensemble de la plante; 3° enfin, parce que
c'est en cette région que les saignées don-
nent, par unité de longueur, les meilleurs
rendements.
Ces faits sont d'ailleurs bien démontrés
dans l'ouvrage de M. H. WRIGHT, p. 10*>
et 106.
Je pense que les différences de rende-
ments par unité de longueur d'incision,
suivant la hauteur de la région de l'arbre
viens d'exposer et en vue de la solution
théorique de ces graves problèmes écono-
miques, je diviserai ce chapitre en deux
parties :
1° La mécanique des saignées dont la
conception se rattache principalement à
l'anatomie des écorces et du liber, et qui a
pour but la récolte facile et rapide du
latex.
2° L'ordonnement des saignées, basé
exclusivement sur les caractères physiolo-
giques généraux de l'Hevea brasiiiensis, et
qui se guide sur la productivité des arbres
à caoutchouc et sur leur état général.
Mécanique des saignées. — Les latici-
fères sont, chez l'Hévéa, localisés dans le
liber, c'est-à-dire entre l'écorce et la couche
génératrice. Ils forment là des réseaux
concentriques de vaisseaux qui sont très
abondamment anastomosés dans le sens
concentrique du tronc et très peu dans le
sens de l'épaisseur de l'écorce. C'est-à-dire
que ce système constitue une série de ré-
seaux concentriques séparés les uns des
autres par les cellules parenchymateuses
du liber et n'ayant entre eux que de très
rares anastomoses directes (1).
On conçoit donc que, dans ces condi-
tions, la communication entre laticifères
soit plus facile dans le sens de a périphérie
que dans le sens de l'épaisseur de l'écorce,
fait que j'ai démontré expérimentalement.
Je conclus de là que les incisions doivent
intéresser à la fois les différentes couches de
laticifères, c'est-à-dire pénétrer jusqu'à la
zone génératrice.
Mais il ne faut pas non plus attaquer
violemment le bois, car on détruirait ainsi,
au point de 'saignée, l'harmonie du sys-
tème de la circulation générale du latex,
et, par suite, les rendements.
Nous devons rappeler aussi que ces in-
cisions doivent être pratiquées de façon à
ne pas rompre (par écartement des lèvres
(1) Le tissu libérien semble, en effet, chez l'Hévéa,
être le résultat de formations concentriques et discon-
tinues de la couche génératrice; c'est ce qui explique-
rait que, à Kuala-Lumpur, j'aie pu observer l'exfolia-
tion du liber sur certaines parties d'un arbre malade
attaqué par les termites.
de la blessure ou par soulèvement de
l'écorce et du liber) l'équilibre hydrosta-
tique de la zone génératricer On ne provo-
quera alors, si ces conditions sont exacte-
ment remplies, ni la formation d'excrois-
sances de turgescence ni celle de phlyctènes.
Sont donc seules pratiques, à mon avis,
les méthodes de saignée par pricking; et
nous ne retiendrons, parmi les différents
systèmes qui ont été imaginés, que le
pricking de BRUNES modifié, comme étant
le plus rationnel, puis, comme à peu près
équivalents, le pricking Amazonien et le
pricking VERNET.
Le latex se trouve à l'état de tension à
l'intérieur des laticifères ; de sorte que ses
matériaux constitutifs sont automatique-
ment et continuellement dirigés vers leur
lieu d'emploi ou de mise en réserve.
Si donc, en un point quelconque d'un
Hévéa, nous pratiquons artificiellement
des prélèvements réguliers de latex, au
point de vue de l'économie générale de
l'espèce étudiée, c'est comme si, en ce
même point, tout le latex était régulière-
ment utilisé par le végétal; d'où son afflux
continuel vers le point de saignée.
Il est donc possible théoriquement, ce
qui a du reste été sanctionné par la pra-
tique, de n'exploiter les Hévéas qu'en opé-
rant les incisions sur des surfaces assez
restreintes.
C'est la base du tronc, et seulement jus-
qu'à hauteur d'homme, qu'il convient de
choisir pour opérer les saignées d'Hevea :
1° parce que cette portion du végétal est
la plus accessible ; 2° parce que la surface
des écorces et du liber y est suffisante pour
permettre une exploitation rationnelle de
l'ensemble de la plante; 3° enfin, parce que
c'est en cette région que les saignées don-
nent, par unité de longueur, les meilleurs
rendements.
Ces faits sont d'ailleurs bien démontrés
dans l'ouvrage de M. H. WRIGHT, p. 10*>
et 106.
Je pense que les différences de rende-
ments par unité de longueur d'incision,
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